Là où les rêves deviennent réalité

Par Shyam Kumar Lohat, New Delhi (Inde)

Mon père m’a menacé de me chasser de la maison si je devenais membre de l’Église, mais après mon baptême, je n’ai vu que de grandes bénédictions dans ma vie.

Pour une raison que j’ignore, une gentille camarade de classe de mon lycée m’a offert un exemplaire du Livre de Mormon en anglais. Je ne savais pas ce que c’était. Quand j’étais petit, mon père m’avait donné un livre d’histoires abrégées de la Bible en hindi. Aussi, après avoir lu quelques pages du Livre de Mormon et y avoir vu le nom de Jésus-Christ, je me suis dit : « Ça ressemble à la Bible. »

J’ai gardé le livre, mais je n’y ai plus prêté attention. Même si j’apprenais l’anglais au lycée, je ne le parlais pas. À peu près au même moment, l’amie qui m’avait donné le Livre de Mormon et moi avons commencé à étudier ensemble en vue des examens. J’étais bon dans toutes les matières sauf une.

J’ai dit à mon amie que j’étais vraiment inquiet pour l’examen d’anglais et que je craignais d’échouer.

Elle m’a répondu qu’elle avait des amis qui m’aideraient à apprendre l’anglais.

Il s’agissait de missionnaires de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Ils sont venus chez moi pour me donner des leçons de grammaire anglaise. Au bout de quelques semaines, ils m’ont enseigné l’Évangile.

Tandis que j’en apprenais davantage sur l’Église, les missionnaires m’ont parlé des fruits de l’Esprit (voir Galates 5:22-23) et m’ont aidé à comprendre de quelle manière l’Esprit nous parle. Ils m’ont également invité à demander à notre Père céleste si leur message était vrai. En le faisant, je n’espérais pas une réponse comme celle que Joseph Smith a reçu, mais j’attendais une réponse qui me confirme que je faisais le bon choix.

Un soir tard, la réponse à ma prière m’est parvenue d’une manière indéniable. C’était une réponse pleine de lumière et de paix. Je me suis senti édifié et j’ai eu l’impression de naître de nouveau. J’avais le désir d’être la personne la plus gentille au monde. Dieu avait su comment me répondre et je savais ce que je devais faire ensuite. En réalité, j’avais peur de ce qui m’arriverait si je ne me faisais pas baptiser.

Lorsque j’en ai parlé à mes parents, mon père a dit qu’il était contre, pas par méchanceté mais à cause de la pression culturelle. Il ne savait pas comment les membres de notre communauté allaient réagir à mon baptême.

Il m’a dit que si je me faisais baptiser, je devrais quitter notre maison.

En larmes, j’ai dit à ma mère que je voulais vraiment me faire baptiser et je lui ai répété ce mon père avait dit.

Elle m’a conseillé d’aller de l’avant et que nous verrions ce qui se passerait ensuite.

Je l’ai écoutée et je me suis fait baptiser. Après cela, je n’ai jamais fait marche arrière. Tout ce que j’ai vu, c’est de grandes bénédictions dans ma vie.

Mon père ne m’a pas chassé de chez nous mais, pendant un an ou deux, la vie a été compliquée à la maison. Chaque fois qu’une difficulté se produisait dans notre famille, certains des membres de notre famille pensaient que c’était parce que j’avais trahi les dieux en choisissant d’accepter l’Évangile. Mais quand mes parents ont vu les changements positifs qui s’opéraient en moi, les choses ont changé à la maison. Deux ans après être être devenu membre de l’Église, j’ai baptisé mes deux jeunes sœurs. Plus tard, cela a été le tour de mon autre sœur.

L’accomplissement d’une promesse

Tandis que les missionnaires m’enseignaient l’Évangile, l’amie qui m’a offert le Livre de Mormon m’a promis que, si je le lisais d’un bout à l’autre, j’apprendrais à parler l’anglais. J’ai pris cette promesse au sérieux et j’ai commencé à le lire, même si je ne comprenais pas grand-chose au début. J’ai lu et étudié le Livre de Mormon tous les jours, matin et soir. Je le gardais même sous mon oreiller afin de pouvoir continuer à le lire si je me réveillais en pleine nuit.

En moins d’un an, j’ai progressé suffisamment pour être capable de travailler dans un centre d’appel anglophone. Après avoir économisé de l’argent, j’ai été appelé à servir dans la mission de Bangalore (Inde).

Pendant ma mission, j’étais vraiment préoccupé par le fait que ma famille et moi n’étions pas tous membres de l’Église. Un jour, j’ai lu le verset suivant : « Voici, tu as eu beaucoup d’afflictions à cause de ta famille ; néanmoins, je te bénirai, ainsi que ta famille, oui, tes petits ; et le jour vient où ils croiront, connaîtront la vérité et seront un avec toi dans mon Église » (Doctrine et Alliances 31:2).

J’ai ressenti l’Esprit si fort que j’ai su que ce verset s’adressait à moi. Cette promesse a mis quatorze ans à se réaliser pour les membres de ma famille mais, il y a trois ans, j’ai baptisé mes deux parents. Aujourd’hui, à l’exception de l’un de mes frères, tous les membres de ma famille sont membres de l’Église.

Je dis souvent : « L’Église est un endroit où les rêves deviennent réalité. » Grâce à l’Église, j’ai obtenu ce que je désirais le plus. J’ai appris à parler l’anglais. J’ai fait une mission au cours de laquelle j’ai vu de nombreux miracles. Après ma mission, j’ai rencontré Radhika, qui est aujourd’hui ma femme, et nous avons été scellés dans le temple de Berne, en Suisse. Nous avons un fils de quatre ans. Ma famille est à mes côtés dans l’Église. Tous mes beaux rêves se sont réalisés.