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De l’amour pour Tonga
Lorsque Viliami Nofomuli Nyssen Tonga est rentré de sa mission en 2014, il a éprouvé un immense sentiment d’accomplissement. Il venait de servir pendant deux ans dans la mission de Columbia en Caroline du Sud aux États-Unis, à l’autre bout du monde de son pays natal, les îles Tonga, dans le Pacifique.
Il se souvient avec émotion que servir une mission à plein temps pour l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours « a été une expérience qui a changé ma vie. » Mais Viliami ne savait pas que ce n’était que le commencement du « grand changement » que notre Père Céleste avait en réserve pour lui.
Peu après son retour chez lui, Viliami a commencé à travailler dans une pizzéria locale. Il avait déjà travaillé dans ce domaine auparavant, et c’était un travail qu’il aimait vraiment.
Comme beaucoup de jeunes adultes dans les îles, Viliami pensait que la prochaine étape pour lui pourrait être d’aller dans un plus grand pays (peut-être même retourner en Amérique) pour y vivre une vie plus prospère. Ce travail à la pizzéria allait pouvoir l’aider à mettre suffisamment d’argent de côté pour cela.
Mais tragiquement, quatre mois seulement après son retour de mission, la mère bien-aimée de Viliami est décédée. Elle avait lutté avec des complications de santé liées à son diabète, et laissait derrière elle sept enfants dont quatre encore scolarisés.
Viliami était dévasté. Tout en faisant face à son propre chagrin, il a pensé également à ses jeunes frères et sœurs et sut que son rêve de partir vivre à l’étranger allait devoir changer.
Viliami s’est alors fixé de nouveaux buts. Il resterait à Tonga pour assumer plusieurs des responsabilités de sa mère au foyer. Il lui faudrait trouver des sources de revenu supplémentaires afin de pouvoir mieux subvenir aux besoins de sa famille et devenir pleinement autonome.
Viliami a également décidé d’ouvrir sa propre pizzéria d’ici un an.
Et c’est ce qu’il a fait.
Au mois de mai 2015, il a ouvert ‘Ofa ki Tonga’, sa nouvelle pizzéria, située à Nuku’alofa, la capitale de Tonga. Ofa est un mot tongien qui signifie amour. C’est aussi le nom de la mère de Viliami.
En réfléchissant à ce qu’a été sa vie jusqu’à présent, Viliami ne peut s’empêcher d’admirer le parcours accompli. « Si vous m’aviez connu avant ma mission, vous seriez choqué de voir ce que je suis devenu aujourd’hui. »
« À cette époque, je n’avais aucun sens d’orientation véritable. Je ne pensais jamais à l’avenir. Je n’ai pas terminé mes études secondaires, et certaines personnes pensaient que je ne terminerais pas ma mission. Je n’en étais pas sûr moi-même, » ajoute-t-il en riant.
« Mais servir une mission m’a permis de voir un monde différent, un style de vie différent. Cela m’a aidé à en vouloir davantage pour ma propre vie. Cela m’a enseigné ce que les gens peuvent accomplir s’ils travaillent dur. »
« Cela a aussi renforcé mon témoignage de Jésus-Christ. »
Il y a une écriture qui a fortifié Viliami au cours des jours difficiles qui ont suivi le décès de sa mère. Elle se trouve dans Doctrine et Alliances 82:10. « Moi, le Seigneur, je suis lié lorsque vous faites ce que je dis ; mais lorsque vous ne faites pas ce que je dis, vous n’avez pas de promesse. »
C’était pour lui la réassurance constante qu’il pouvait réaliser tous ses justes buts s’il restait obéissant aux commandements de notre Père Céleste… et le Seigneur l’a en vérité béni abondamment pour cela.
Grâce aux revenus générés par sa nouvelle entreprise, Viliami a pu soutenir ses frères et sœurs jusqu’à ce qu’ils terminent l’école et a même acheté un terrain pour pouvoir construire une nouvelle maison pour sa famille. Puis, il a repris contact avec une amie qu’il connaissait depuis 2015 et a trouvé en elle l’amour de sa vie. Lupe et lui se sont scellés pour le temps et pour l’éternité au Temple de Nuku’alofa, à Tonga à la fin de l’année 2019.
« Voyez-vous, si je pouvais revenir en arrière et parler au jeune homme que j’étais, je dirais, ‘Garde la tête haute. Rêve grand. N’aie pas peur.’ »
Viliami est un témoin vivant de ce que si nous faisons vraiment de notre mieux, notre Père Céleste fera le reste.