JustServe
JustServe : se préparer est aussi important qu’agir au moment opportun !
L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours s’organise, depuis plusieurs années, pour porter secours et soutien aux pauvres et aux nécessiteux sur la base du principe suivant : « Je voudrais que vous accordiez de vos biens aux pauvres, chaque homme selon ce qu’il a, comme nourrir les affamés, vêtir les nus, visiter les malades et leur apporter du soulagement, tant spirituellement que temporellement, selon leurs besoins. Et veillez à ce que tout cela se fasse avec sagesse et ordre.1 »
Trois grands piliers sous-tendent cette volonté d’agir avec sagesse et ordre pour veiller sur les enfants de Dieu :
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la prévoyance,
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le service désintéressé,
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l’autonomie.
Ces trois piliers s’alignent sur la vision du Seigneur de faire progresser son œuvre dans les derniers jours à travers la foi et les forces de chacun des membres.
En se tournant vers les autres, frère De Feo, nous enseigne que nous croissons et renouvelons notre force personnelle. Nous apprenons à mieux connaître notre Sauveur et à servir sous sa direction.
Le service charitable fait partie intégrante du processus de raffinement de l’Évangile de Jésus.
La prévoyance est la clef pour pouvoir réagir rapidement lors de catastrophes naturelles, économiques, ou de conflits armés comme nous le voyons aujourd’hui en Ukraine.
On a enseigné aux membres de l’Église à faire des réserves de nourriture et de divers articles pour les moments de crise dans leur vie personnelle, mais également à plus grande échelle. Au cours des dernières années, nous avons vu les bénédictions de notre préparation. Pour certains, leurs expériences en tant que réfugiés leur ont permis de prendre soin des autres et d’organiser rapidement l’aide nécessaire. Pour d’autres, les différentes unités ont été encouragées à établir des plans d’urgence pour assurer la sécurité et le bien-être des membres. Cela s’est passé, par exemple, dans la paroisse de Bruxelles-Centre, en Belgique, à la suite des attaques terroristes de mars 2016.
L’objectif est que nous soyons tous prêts à travailler ensemble, rapidement et efficacement, pour subvenir à nos propres besoins et apporter du soutien à ceux qui nous entourent.
Se préparer est aussi important qu’agir au moment opportun !
« JustServe » a pour objectif de permettre aux membres et aux non-membres de servir ensemble dans des projets communautaires chaque semaine s’ils le désirent, mais également de faire le lien entre les besoins des associations locales et les bénévoles en quête de projets de service. À travers ce réseau qui se tisse petit à petit, nous pouvons resserrer les liens, accroître la compréhension et l’ouverture, et avoir accès à davantage de ressources pour véritablement servir en tant que communautés sans distinction entre les membres de l’Église et les non-membres.
En un an seulement, des centaines de projets ont été réalisés en France et en Belgique, de la collecte de nourriture et de vêtements, en passant par des maraudes, l’aide aux devoirs ou du nettoyage.
N’oublions pas les missionnaires qui se sont joints à cette aventure avec enthousiasme, et qui sont des éléments essentiels de l’aide humanitaire. En effet, dès les premiers jours qui suivirent les inondations de juillet 2021 en Belgique, des missionnaires de tous les âges se sont dévoués pour aider les sinistrés à nettoyer leurs maisons, les rues, les rivières et ce jusqu’en décembre 2021.
Plusieurs organisations de l’Église permettent aux volontaires capables de servir de répondre aux besoins en cas de crise humanitaire, mais également au quotidien : la Société de Secours, LDS Charities, JustServe, les missions et les départements de l’Interrégion. Ces organisations sont interconnectées et interdépendantes.
Durant l’été 2021, j’ai eu l’occasion de faire un stage au sein du Département d’Aide Humanitaire et du Bien-être de l’Église en Europe, localisé à Francfort, en Allemagne.
C’est au cours de ces quelques semaines que j’ai mieux compris comment le Seigneur organise son Église. Toutes les organisations citées précédemment sont effectivement interdépendantes pour avancer selon une même vision, mais elles sont également parfaitement autonomes.
Parallèlement, un projet supervisé par le département est validé si plusieurs critères sont respectés : l’association collaboratrice ne peut obtenir le service par le biais d’un autre partenaire local ou gouvernemental, les étapes du projet sont clairement expliquées et motivées, l’aide ne crée pas de dépendance vis-à-vis des moyens alloués, et les locaux peuvent participer pleinement et reprendre le flambeau (en étant formés au cours du projet, avec l’aide de membres locaux ou autres).
Le Seigneur a une grande confiance en nos capacités de résilience et à trouver de nouveaux moyens de servir de manière plus adéquate.