2023
Une calme assurance
Janvier 2023


Pages Locales

Une calme assurance

Quand j’avais environ 10 ans, ma mère servait en tant qu’instructrice auprès des jeunes dans la 8ème paroisse du pieu d’Oakland, en Californie. Un soir de semaine, nous étions à la chapelle pour les activités de la paroisse. Notre activité de la Primaire s’est terminée tôt, alors j’ai traîné dans la salle culturelle avec mes cousins et mes amis en attendant maman, qui aidait au bon déroulement de l’activité « la nuit des jeunes ».

Nous avons joué à chat perché et à cache-cache, mais nous étions si nombreux que la salle était bondée. Certains des enfants plus âgés ont voulu aller jouer dehors parce qu’il y avait beaucoup plus d’espace et aussi parce qu’il y faisait plus sombre que dans la salle (il était plus de 19 heures).

Je n’étais pas très sûre de vouloir les suivre. J’ai demandé si nous pouvions continuer à jouer à l’intérieur, mais mes amis ont répondu : « [Nous serons] bien dehors. On est nombreux. Ça va bien se passer. » Cependant, je ne voulais pas avoir de problèmes, et j’ai décidé de demander à ma mère la permission d’aller jouer dehors.

« No », a répondu maman. Même si j’étais mal à l’aise à l’idée de suivre mes amis, j’étais quand même déçue de ne pas être autorisée à sortir. Nous nous étions tellement bien amusés ensemble. « Pourquoi je ne peux pas y aller ? » ai-je demandé. La seule raison invoquée par maman était qu’elle ne voulait pas que je joue dans le noir où elle ne pourrait pas me voir.

Lorsque j’ai dit à mes amis de continuer sans moi, cela m’a semblé juste, même si c’était à contrecœur. C’était comme si l’Esprit confirmait l’avertissement de ma mère… mais ce moment a été immédiatement suivi d’un moment de faiblesse. C’était dur de voir mes amis sortir du hall sans moi, alors j’ai sauté sur mes pieds et j’ai couru avec eux, déterminée à désobéir à ma mère.

Au moment d’atteindre la porte extérieure de la chapelle, j’ai eu l’impression qu’une main me retenait. Je me suis arrêtée et retournée, mais personne n’était là pour me tenir la main. Abasourdie, j’ai laissé le reste de mes amis quitter la chapelle sans moi, puis je suis retournée m’asseoir toute seule devant la salle de classe où se trouvait ma mère.

Pendant les 10 ou 15 minutes où j’ai attendu la fin de l’activité « la nuit des jeunes », j’ai repassé dans ma tête ce qui venait de se passer. J’étais encore contrarié de ne pas être dehors à jouer avec mes amis, mais je n’arrêtais pas de penser au sentiment de malaise que j’avais ressenti au moment où l’idée avait été lancée de quitter la chapelle, ainsi qu’au refus de ma mère de me permettre d’aller dehors et, bien sûr, à la « main » qui m’avait retenue.

Je me suis souvenue du bref sentiment de paix que j’avais ressenti la première fois que j’avais décidé d’obéir à ma mère, et j’ai réalisé que tandis que je l’attendais, je pouvais à nouveau sentir l’Esprit, qui me faisait savoir que j’avais, une fois encore, fait le bon choix.

Aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi il était si important pour moi de rester dans la chapelle ce soir-là, et cela n’a pas d’importance. Je suis simplement reconnaissante pour le Saint-Esprit qui nous guide et nous réconforte, même lorsque nous ne comprenons pas… et je suis reconnaissante que, grâce à mon obéissance, l’Esprit nous ait permis de rentrer tranquillement à la maison après les activités de la paroisse, sans que ma mère ne me fasse la morale.

Imprimer