Mon expérience en tant qu’interprète
Il n’a jamais été facile pour moi de parler de ma vie spirituelle au grand jour, mais avec les événements de mon histoire personnelle récente, je me suis senti si béni que j’ai accepté l’invitation d’en faire part ici.
Lorsque j’étais en mission dans le sud de l’Angleterre (2008-2010), j’ai eu ma première expérience en tant qu’interprète : pendant toute une journée de conférence, j’ai traduit pour une nouvelle sœur missionnaire qui comprenait peu l’anglais. Ces réunions de zone sont toujours des moments extrêmement forts en Esprit, mais j’étais tout de même étonné de la facilité que j’avais ressentie ce jour-là et de mon endurance. Ce n’est que bien plus tard que je me suis souvenu que j’avais été béni lors de ma mise à part pour recevoir le don d’interprétation des langues.
À mon retour de mission, j’ai régulièrement fait de l’interprétation français-anglais dans ma paroisse à Écully (Lyon), car il y avait beaucoup d’anglophones. Cela m’a mené à en faire aux conférences de pieu à chaque occasion où une autorité était invitée ; d’abord une interprétation vers des casques (du français vers l’anglais, pour les autorités) puis pour l’auditoire, debout à côté de l’autorité (de l’anglais vers le français). Cela fait quelques années que j’ai été remarqué dans le pieu pour mon aisance dans cet exercice et j’ai été complimenté concernant le choix des mots, l’intonation fidèle aux émotions, et ma capacité à garder l’attention de l’auditoire sur l’orateur et non sur moi. Je témoigne que tout cela ne vient pas de moi, mais bien d’avoir été béni d’un don, que j’ai reçu en mission, et que je m’efforce d’utiliser au profit des autres.
L’interprétation est un bonheur pour moi. Alors, quelle joie j’ai ressentie lorsqu’on m’a demandé d’interpréter Ulisses Soares, un apôtre du Seigneur Jésus-Christ, lors de sa venue à Lyon le 17 septembre ! L’exercice n’était pas facile, d’autant plus qu’il était accompagné de frère Budge, Américain, de frère De Feo, Italien et frère Poznanski qui… est bien Français !
Lorsque je suis amené à interpréter, je me prépare aussi bien spirituellement, par la prière et le jeûne, que mentalement par l’étude et l’écoute des discours de l’orateur. Ainsi, lorsque j’interprète, l’Esprit m’aide et me guide.
C’est également ce que j’ai fait pour cette occasion, mais avec encore plus d’ardeur que d’habitude. J’ai relu et réécouté tous les discours de frère Soares en conférence générale, et j’ai médité sur ses messages. Accompagné de la prière et de plusieurs jeûnes, ce fût pour moi une expérience sans précédent. J’ai ressenti de façon très intime la grandeur de son appel et son humilité. J’en ai été ému plusieurs fois et cela m’a rapproché du Seigneur. Je me sentais tout petit aux côtés d’un homme qui, je l’avais ressenti, connaissait personnellement le Sauveur du monde.
Toute la journée du samedi puis encore le dimanche, j’ai eu l’occasion de pratiquer l’interprétation pour ces belles personnes, avec leurs merveilleux accents (brésilien, italien, américain). Grâce à l’Esprit du Seigneur et à ma préparation, ce fut une expérience extraordinaire à tous points de vue. Je me suis senti inspiré et guidé dans ce que j’ai dit. J’ai vraiment eu l’impression que l’exercice était plus facile que d’habitude, ou que mes capacités étaient développées. Beaucoup de personnes ont été touchées également. J’ai reçu beaucoup de mots gentils me remerciant pour mon interprétation.
Mais la plus belle chose a été pour moi de me joindre en témoignage à frère Soares et de ressentir la puissance et la sincérité de ses mots. En effet, lorsque j’ai l’occasion de traduire un témoignage, ce ne sont pas simplement des mots que je prononce, c’est une expérience spirituelle que je partage : mon témoignage grandit, il se décuple et « celui qui prêche et celui qui reçoit se comprennent, et tous deux sont édifiés et se réjouissent ensemble1 ».
Je ne peux qu’être reconnaissant pour cette expérience unique et l’occasion qui m’a été donnée d’en faire partie. Je témoigne que le Seigneur a appelé des apôtres qui sont prophètes, voyants et révélateurs sur cette terre pour nous guider en ces derniers jours.
En pensant à notre apôtre bien-aimé Ulisses Soares, les paroles d’Abinadi me viennent : « Et ce sont ceux qui ont publié la paix, qui ont apporté de bonnes nouvelles, qui ont publié le salut et dit à Sion : Ton Dieu règne ! Et oh ! qu’ils étaient beaux sur les montagnes, leurs pieds ! Et encore, qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de ceux qui publient encore la paix2 ! »
Puissions-nous suivre les prophètes qui n’ont qu’un seul désir : nous mener au Christ et dans les bras de sa sécurité au milieu d’un monde qui se déchire.
J’aime mon Sauveur et je témoigne qu’il vit.