L’influence bénéfique des Polynésiens en métropole
Notes de la rédaction :
De tout temps, la métropole a bénéficié de la bonne influence de membres polynésiens qui ont quitté leurs belles îles pour différentes raisons.
Aymery Hoffmann a eu la bonne idée d’interviewer quelques membres polynésiens vivant à Strasbourg.
Depuis ces dernières années, une petite communauté polynésienne s’est constituée dans la paroisse de Strasbourg.
« Je pense que ce phénomène est dû à la décision que les jeunes ont prise pour faire leurs études lorsqu’ils étaient encore en Polynésie. Pour certains, celles-ci se déroulent à Strasbourg. Pour d’autres, ils viennent ici après s’être engagés dans l’armée. Ils sont alors mutés dans telle ou telle ville. C’est comme cela que la communauté (regroupée au sein de « l’association polynésienne de Strasbourg ») s’est peu à peu constituée. Au début, il n’y avait que des membres de l’Église protestante qui venaient à Strasbourg (en faculté de théologie, en particulier). Maintenant, je vois qu’il y a aussi des membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. » Thierry Lanoux
« J’ai décidé de m’engager dans l’armée pour me rapprocher de ma petite amie. Avec l’armée, j’ai vécu des expériences particulières. Par exemple, manipuler des armes, participer à des séances de tirs deux fois par semaine… Ça m’a émerveillé. En un an et demi d’armée, j’ai fait beaucoup de choses.
J’ai ensuite décidé de me reconvertir dans le civil, pour raison personnelle. Actuellement, je fais un BTS en ligne. Plus tard, j’aimerais bien poursuivre mes études dans une école de commerce, en alternance. Mon but est d’atteindre un niveau de responsabilité suffisant pour être chef d’entreprise.
Mes arrière-grands-parents étaient membres de l’Église. Les générations ont suivi, jusqu’à moi. J’ai grandi dans l’Église. J’ai été baptisé par mon père. Mon évêque m’a conféré la prêtrise d’Aaron et mon père la prêtrise de Melchisédech. J’ai été appelé à servir dans la mission de Madagascar, Antananarivo. J’ai ensuite été appelé comme missionnaire de paroisse, greffier et responsable des Jeunes Adultes.
Malgré ma situation personnelle actuelle, j’ai toujours eu un témoignage de la véracité de l’Église, qu’elle est dirigée par un prophète vivant et par le Seigneur Jésus-Christ.
Dans ma vie, j’ai vu beaucoup de miracles que je ne peux nier, malgré mes faiblesses. Ce sont des choses qui ne s’oublient jamais. J’ai toujours su que cette Église a été rétablie par le prophète Joseph Smith. Tout ce qui se fait dans cette Église a été et sera fait par la volonté de Dieu. » Abraham Teurua
« Ma famille est moitié membre et moitié non-membre.
Du côté de mon papa, il n’y a aucun membre. Aucun baptême. Il est mon papa, mais il n’est jamais venu à l’Église. Du côté de ma maman, mes grands-parents ont été baptisés quand ils étaient jeunes. Ils ont été scellés au temple de Nouvelle-Zélande. Ma maman et sa jumelle ont été scellées à leurs parents quand elles avaient quatre ans.
Ma mère a eu la force de nous inculquer toutes ces valeurs. Cela nous a aidés dans la vie à développer notre propre témoignage.
Je ne pourrai jamais assez exprimer ma reconnaissance envers ma mère et ma grand-mère, qui ont été deux femmes très proches. Très têtues aussi, je ne vais pas le cacher ! Mais tellement fortes, qu’aujourd’hui, nous avons la bénédiction de vivre l’Évangile avec une foi inébranlable ! On ne peut pas renier notre témoignage ; ce n’est pas possible. » Orama
« Comme Orama, j’ai grandi dans une famille membre. Mon papa a été baptisé à l’âge de huit ans, grâce à ses grands-parents maternels. Dès qu’il a quitté Raiatea, il a complètement dévié du droit chemin, mais il s’était dit qu’à l’âge de trente ans, il retournerait à l’Église. Lorsqu’il a rencontré ma maman, il s’est fixé l’objectif d’arrêter toutes les choses de ce monde. Ma maman et ses parents étaient protestants pratiquants. Lorsqu’ils ont commencé à se fréquenter, mon papa s’est engagé auprès d’elle à remettre sa vie en ordre, à retourner à l’Église. Quand ma maman a entendu ça, elle a commencé à suivre les leçons missionnaires. Quand il a été question de mariage, elle s’est mise à jeûner. Pour quelqu’un qui n’en avait pas l’habitude (ce n’est pas dans les coutumes des protestants de jeûner), elle s’est éloignée pendant une semaine pour demander si c’était la bonne personne. Heureusement pour nous, elle a dit ‘oui’ !
Grâce à ces choix, nous avons grandi dans l’Église. Nous avons eu la bénédiction d’être scellés au temple avec ma famille. Depuis, nous n’avons jamais cessé de suivre l’Évangile. J’ai eu l’occasion de faire une mission dans la mission de Papeete, notamment à Tahiti, et ma petite sœur a servi dans la mission de Guam.
Nous sommes une famille de sept enfants. Si j’ai voulu parler de ma famille, c’est parce que dans notre paroisse, nous étions un exemple à suivre. Nous avions de petites traditions qui émerveillaient les membres de la paroisse. Je remercie mes parents de nous avoir inculqué ces petites traditions et ces valeurs. Les amis de l’Église qui voyaient notre exemple étaient encouragés à suivre l’Évangile. » Teura