Le rappel des cloches

Par David Payne, Maryland (États-Unis)

Si j’avais suivi l’inspiration, nous aurions eu davantage de temps pour enseigner l’Évangile à Giuseppe.

Lors d’une journée de préparation, mon collègue et moi visitions une cathédrale à Parme, en Italie. Nous contemplions les tableaux et j’ai remarqué un moine qui lisait non loin. L’Esprit m’a poussé à lui parler du Livre de Mormon mais j’ai eu peur.

Comment un moine catholique réagirait-il face à un missionnaire faisant du prosélytisme à l’intérieur d’une cathédrale ? L’inspiration est revenue mais je l’ai ignorée une fois de plus.

Quelques semaines plus tard, les deux autres missionnaires de notre appartement nous ont dit qu’ils avaient discuté avec un moine du nom de Giuseppe en parlant aux gens dans la rue. Ils lui avaient enseigné une leçon et il avait accepté de prendre un Livre de Mormon.

Lorsque les missionnaires ont revu Giuseppe la semaine suivante, il avait déjà lu une grande partie du livre. Il était très enthousiaste.

Avant le rendez-vous suivant avec Giuseppe, mon collègue a été muté. Je me suis donc joint à l’autre équipe de missionnaires. Lorsque nous sommes allés instruire Giuseppe dans la cathédrale, je n’ai pas été étonné de voir que c’était le moine à qui j’avais été poussé à parler.

Giuseppe nous a dit qu’il lisait le livre d’Alma. Il a comparé Alma à l’apôtre Paul. Nous avons décidé de lui enseigner la seconde leçon, qui se terminait par une invitation à se faire baptiser. À la fin de notre leçon, juste avant d’inviter notre ami à suivre l’exemple de Jésus-Christ en se faisant baptiser, nous avons été surpris par les cloches de la cathédrale, qui se sont mises à sonner.

Giuseppe n’avait pas vu le temps passer. Il a dit qu’il devait retrouver les autres moines pour la prière. Il s’est ensuite excusé car il ne serait plus disponible à l’avenir : il partait pour une retraite spirituelle. Il serait ensuite ordonné prêtre.

Nous étions surpris que ce moment important se dissipe ainsi. Si j’avais suivi l’inspiration que j’avais reçue, nous aurions eu davantage de temps pour instruire Giuseppe. Il aurait eu le temps de finir le Livre de Mormon. Pour autant que je sache, il n’a plus jamais été instruit par les missionnaires.

Depuis ce jour, le son des cloches me rappelle que le temps est précieux et court. Pendant le reste de ma mission, à chaque fois que j’entendais des cloches sonner, j’étais déterminé à parler de l’Évangile à toutes les personnes que je rencontrais. Aujourd’hui, je continue de m’efforcer de suivre les inspirations de l’Esprit.