Le Sauveur m’invite à faire connaître son Évangile

Par Richard K. Ahadjie

Soixante-dix d’interrégion

Le Sauveur a de nombreuses façons d’inviter ses fils et ses filles à faire connaître son Évangile rétabli à notre époque. Au cours de sa mission terrestre, le Sauveur a appelé ses disciples un par un et c’est un modèle qui est toujours suivi.

Le Sauveur ressuscité du monde a appelé les douze apôtres et les a mandatés comme indiqué dans Matthieu 28:19-20 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

« et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »

À l’époque de la plénitude des temps, il a appelé le prophète Joseph Smith de la même manière. Le Sauveur a appelé et continue d’inviter des personnes à faire connaître son Évangile.

Dans D&A 11:15, « Voici, je te commande de ne pas te croire appelé à prêcher avant de l’être ».

Dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous sommes invités à faire connaître l’Évangile de Jésus-Christ :

lors de notre baptême et de notre confirmation, par lesquels nous nous engageons avec le Seigneur à prendre sur nous le nom de Jésus-Christ
lorsque nous sommes ordonnés à la prêtrise
lorsque nous sommes appelés à servir une mission
lorsque nous sommes appelés à servir en tant que frères et sœurs de service pastoral
lorsque nous sommes appelés à servir à un poste comme dirigeant

J’étais président de la branche de Koforidua lorsque le gouvernement du Ghana a interdit les activités de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours de juin 1989 à novembre 1990. Dès que j’ai entendu l’annonce, je me suis précipité à Accra pour rencontrer le président de la mission, qui était notre chef de file, afin de savoir ce que nous devions faire.

En arrivant au bureau de la mission à Accra, j’ai vu que les services de sécurité du gouvernement avaient pris le contrôle du bureau de la mission et ne permettaient à personne d’y entrer. Je me tenais à la porte, épiant et priant dans mon cœur pour savoir comment je pourrais entrer en contact avec le président de mission. Heureusement, mes yeux ont aperçu le président de la mission qui était escorté par le personnel de sécurité d’une pièce à l’autre.

J’ai crié à tue-tête pour attirer l’attention du président de la mission, mais malheureusement, il n’était pas autorisé à s’approcher de moi. Il m’a fait signe et m’a dit : « Président Ahadjie, retournez à Koforidua et prenez soin des saints ».

À mon arrivée à Koforidua, j’ai été arrêté par la police, placé dans une cellule et soumis à une série d’interrogatoires. On m’a prévenu qu’ils ne voulaient jamais nous voir nous rassembler pour adorer ou faire connaître l’Évangile. Cependant, cet acte de la police ne m’a pas découragé de répondre à l’invitation du Sauveur à faire connaître son Évangile.

Pour mobiliser et fortifier les membres de l’Église à cette époque difficile de Koforidua, où la foi de la plupart des membres était mise à l’épreuve, j’ai dû organiser la branche. Cela comprenait la présidence de branche, le secrétaire exécutif, les présidents de collège et leurs épouses, afin de trouver un moyen d’envoyer l’Évangile de Jésus-Christ à nos membres afin qu’ils puissent s’accrocher à leur foi et à leur témoignage.

Chaque dimanche, nous marchions plusieurs heures à l’aube pour converger vers une forêt où vivaient un membre et sa femme. Nous prenions la Sainte-Cène, étudiions les Ecritures, en particulier le Livre de Mormon, puis les hommes se mettaient par deux et rendaient visite à tous les membres chez eux. Dans chaque foyer, nous donnions la Sainte-Cène et lisions des passages du Livre de Mormon pour fortifier leur foi et bénir les malades lorsque cela était nécessaire. Chaque dimanche commençait vers 4 heures du matin et se terminait à 23 heures.

Ces activités ont duré environ 17 mois et lorsque l’église a pu reprendre ses activités normales, elle n’a perdu aucun de ses membres. Au contraire, nous avions augmenté de vingt pour cent le nombre de non-membres qui nous ont vus et entendus servir les membres, et ont assisté à la réunion de Sainte-Cène avec nous et ont finalement été baptisés.

Cela me rappelle l’histoire du Livre de Mormon d’Ammon servant dans le pays d’Ismaël, qui devint plus tard le serviteur du roi Lamoni. Comme indiqué dans Alma 17:26-28, 31-33 :

« Et lorsqu’il eut été trois jours au service du roi, comme il était avec les serviteurs lamanites, se rendant avec leurs troupeaux au point d’eau qui était appelé l’eau de Sébus, et tous les Lamanites y conduisent leurs troupeaux, afin qu’ils aient de l’eau –

« ainsi donc, comme Ammon et les serviteurs du roi conduisaient leurs troupeaux à ce point d’eau, voici, un certain nombre de Lamanites, qui avaient été avec leurs troupeaux pour les abreuver, se tenaient là et dispersèrent les troupeaux d’Ammon et des serviteurs du roi, et ils les dispersèrent, de sorte qu’ils s’enfuirent dans de nombreuses directions.

« Alors, les serviteurs du roi commencèrent à murmurer, disant : Maintenant le roi va nous tuer, comme il a tué nos frères, parce que leurs troupeaux étaient dispersés par la méchanceté de ces hommes. Et ils commencèrent à pleurer extrêmement, disant : Voici, nos troupeaux sont déjà disperses… »

Ammon dit : « Mes frères, prenez courage et allons à la recherche des troupeaux, et nous les rassemblerons et les ramènerons au point d’eau ; et ainsi, nous préserverons les troupeaux pour le roi, et il ne nous tuera pas.

« Et il arriva qu’ils allèrent à la recherche des troupeaux, et ils suivirent Ammon, et ils se précipitèrent avec une grande rapidité, et ils interceptèrent les troupeaux du roi et les rassemblèrent de nouveau au point d’eau.

« Et ces hommes se tenaient de nouveau là pour disperser les troupeaux ; mais Ammon dit à ses frères : Encerclez les troupeaux pour qu’ils ne s’enfuient pas ; et moi, je vais combattre ces hommes qui dispersent nos troupeaux. »

En tant que président du conseil de coordination d’Owerri au Nigeria, j’ai partagé le principe de « Aimer, Partager et Inviter » avec les dirigeants de la prêtrise. De la même manière, les dirigeants de la prêtrise ont reçu le conseil d’apporter l’Évangile dans les foyers des membres non pratiquants et, en conséquence, de nombreux membres non pratiquants sont redevenus totalement pratiquants, y compris la famille Kazie Joseph de la paroisse d’Omuapu, dans le conseil de coordination d’Owerri au Nigéria.

Pour conclure, Gordon B. Hinckley (1910-2008) a dit : « Il n’y a aucun intérêt à effectuer l’œuvre missionnaire si nous ne nous attachons pas à ses fruits. Les deux actions doivent être inséparables. »¹