Le nom de Jésus-Christ

Allan LE BRAS

Président du pieu de Nice, France

En 2018, notre prophète, Russell M. Nelson, a rappelé l’importance d’utiliser le nom correct de notre Église :

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.¹

Il a alors expliqué que cette rectification était importante, car dans le nom de l’Église, c’est le nom de Jésus-Christ qui compte. « Lorsque le Sauveur annonce clairement le nom que doit porter son Église et fait même précéder sa déclaration de « C’est là le nom que portera mon Église », Il est sérieux. Si nous permettons l’utilisation de surnoms et adoptons ou même parraînons ces surnoms, nous l’offensons. »

« Pour ce qui est des surnoms de l’Église, tels que « Église SDJ », « Église mormone » ou « Église des saints des derniers jours », ce qui saute aux yeux, c’est l’absence du nom du Sauveur. Supprimer le nom du Seigneur de l’Église du Seigneur constitue une victoire considérable pour Satan. »

Dallin H. Oaks a dit : « Nous devons aussi nous élever contre la tendance actuelle qui impose de s’abstenir de toute référence religieuse, même dans nos rapports privés. Nous ne devons pas contribuer à bannir de notre communication personnelle les rappels au sacré. En tant que croyants, nous avons le devoir de préserver le nom et l’influence de Dieu et du Christ dans nos conversations, dans notre vie et dans notre culture. ² »

Nous pouvons être des témoins du Christ de tant de manières, et l’une d’elles est, et restera toujours, le fait de dire son nom de façon appropriée dans nos échanges avec d’autres personnes.

Je voudrais partager avec vous deux expériences personnelles simples qui illustrent ce point. Ces expériences m’ont profondément enseigné.

Il y a environ 5 ans, je me trouvais avec un collègue de travail dans le bureau dans lequel nous nous croisions régulièrement. Lors de discussions précédentes, j’avais eu l’occasion de lui dire que j’étais chrétien et membre de notre Église. Au cours d’une discussion professionnelle tout à fait banale et informelle ce jour-là, il a prononcé ce qui suit : « Il faut rendre à César ce qui est à César ! »

Je ne sais pour quelle raison mais j’ai immédiatement pris la parole pour lui dire : « Sais-tu qui a dit cette phrase ? »

Il a reconnu bien volontiers qu’il n’en avait aucune idée.

Je lui ai alors indiqué que Jésus-Christ avait prononcé ces mots et qu’on pouvait les lire dans le Nouveau Testament. Étonné, il m’a alors remercié de le lui avoir appris, puis la discussion a continué.

Cette expérience insignifiante m’a fait ressentir combien il était important de prononcer le nom du Sauveur aussi souvent que cela est raisonnablement possible.

Mon autre expérience s’est passée l’année dernière.

Ayant besoin de pierres pour réaliser un petit muret de pierres sèches dans notre jardin, je suis tombé sur la petite annonce d‘une personne qui donnait des pierres d‘un ancien dallage extérieur. En me rendant à son domicile sur la commune de Pélissanne avec mes deux fils, j‘ai fait la connaissance d‘une gentille dame dont le mari est atteint d‘un cancer. Elle était finalement reconnaissante que nous soyons venus les débarrasser de ces quelques mètres cubes de pierres à l‘aide de ma remorque, et moi j‘étais reconnaissant de l‘opportunité de récupérer gracieusement des pierres dont j’avais besoin.

Afin d’exprimer ma reconnaissance à cette gentille dame et à son mari malade, j’ai décidé de faire un autre aller-retour afin de récupérer les gravats d’un chantier inachevé et laissé en l’état par un artisan peu scrupuleux. Ces débris de matériaux jonchaient le sol de leur jardin depuis plusieurs mois, formant ainsi un volume assez conséquent. Me voyant transporter ces gravats jusqu’à ma remorque pour les jeter ensuite à la déchetterie, la dame est alors sortie de sa maison pour venir à ma rencontre afin de m’exprimer sa gratitude.

Et elle le fit d’une façon surprenante en me disant : « Vous êtes un Saint ».

J’ai bien sûr rapidement repris ma besogne mais non sans que cette phrase ne résonne avec force dans mon esprit pendant plusieurs minutes. Pendant que je chargeais ma remorque, il m’est venu la pensée que je ne devais pas endosser cette petite bonne action car je n’en étais pas à l’origine.

Je me souvenais alors que « …tout ce qui est bon vient du Christ³ », et donc Jésus-Christ était à l’origine de ce que j’étais en train de faire, et sans lui, je n’en aurais pas été capable.

J’ai donc rapidement fait une prière silencieuse, demandant à notre Père Céleste de me donner une opportunité et la force de prononcer le nom de Jésus-Christ à cette dame.

Quelques minutes plus tard, je saluais cette gentille dame qui, une fois de plus, me faisait part de sa gratitude alors que c’était moi qui désirais lui montrer la mienne. Je me suis alors entendu lui dire que j’étais chrétien et que j’étais convaincu que c’était en partie ce que Jésus-Christ aurait fait s’il avait été là.

J’avoue ne plus me souvenir de la réaction de mon interlocutrice mais j’ai senti alors que le fait de prononcer le nom du Sauveur était d’une importance capitale, et qu’il était nécessaire qu’elle associe cette bonne expérience au nom de notre Sauveur.

Je nous invite à prier afin d’utiliser toutes les bonnes occasions de prononcer le nom de Jésus-Christ, notamment au cours de discussions avec des personnes qui ne sont pas de notre Église.

Nous pourrions également prier afin de nous saisir des opportunités de servir autrui, tout en portant ces petites bonnes actions au crédit de notre Sauveur Jésus-Christ, qui est réellement à l’origine de toute bonne chose dans ce monde déchu.

« C’est pourquoi, élevez votre lumière,

afin qu’elle brille pour le monde.

Voici, je suis la lumière que vous élèverez :

ce que vous m’avez vu faire. ⁴ »