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Santé mentale


« Santé mentale », Documentation pour servir et accompagner les personnes en difficulté (2020)

« Santé mentale », Documentation pour servir et accompagner les personnes en difficulté

Santé mentale

11:26

La santé mentale influence nos pensées, nos émotions, notre comportement et nos relations. Les personnes qui présentent des difficultés ou des maladies liées à leur santé mentale peuvent être perturbées dans leur capacité à faire face aux tâches et aux exigences de la vie quotidienne. Une telle situation est épuisante émotionnellement et déroutante pour la personne affligée, ainsi que pour ses proches et les dirigeants qui cherchent à l’aider.

N’étant pas professionnel de la santé mentale, il n’est pas attendu de vous que vous établissiez un diagnostic ou fournissiez un traitement aux personnes qui ont des difficultés mentales et on ne vous recommande pas de le faire. Lorsque des personnes ne semblent pas réagir normalement aux tentatives des dirigeants de les aider, personne ne devrait se sentir offensé de l’absence de réaction. En revanche, les dirigeants doivent encourager la personne à passer des évaluations de la santé mentale auprès d’un professionnel qualifié (voir Manuel général d’instructions : servir dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours (2020), section 31.2.6). Les services d’aide à la famille de l’Église (lorsqu’ils sont disponibles) peuvent être consultés, et indiqueront aux dirigeants les ressources en matière d’évaluation de la santé mentale disponibles au sein de leur collectivité. Les dirigeants consulteront la section « Documentation sur le handicap » sur le site ChurchofJesusChrist.org.

Chercher à comprendre

En discutant des problèmes de santé mentale, faites preuve d’amour et d’empathie à la manière du Sauveur. Si la personne a fait la démarche de solliciter votre aide, remerciez-la de l’avoir fait. Comme chaque situation et chaque personne sont uniques, aidez-vous de la prière et, avec douceur et empathie, posez des questions telles que les suivantes, puis écoutez l’Esprit afin de mieux comprendre les préoccupations de la personne et en discerner les besoins.

  • Vous a-t-on déjà diagnostiqué une maladie mentale ? Si oui, depuis combien de temps a-t-elle été diagnostiquée ? Comment cela affecte-t-il votre vie professionnelle et vos relations familiales ?

  • Qu’est-ce qui vous préoccupe ou vous inquiète le plus en ce moment ?

  • Bénéficiez-vous de soins ou d’un suivi de la part d’un professionnel de la santé mentale ? Suivez-vous ses prescriptions et êtes-vous à l’aise avec les soins qu’il prodigue ?

  • Avez-vous l’impression que votre santé mentale s’améliore, stagne ou empire ?

  • Comment gérez-vous votre état ?

  • Comment les membres de votre famille font-ils face à votre état ? Ont-ils proposé quelque chose, que vous ne faites pas actuellement, qui vous serait utile ?

  • De quels types de soutien bénéficiez-vous ?

  • Avez-vous reçu des impressions venant de notre Père céleste concernant votre situation ? Si c’est le cas, de quoi s’agissait-il ?

Avec l’accord de la personne, et en faisant preuve de tout le respect nécessaire, prenez contact avec sa famille pour avoir une meilleure vision de la situation.

Aider la personne

Tandis que vous aidez la personne, réfléchissez aux conseils qui l’aideront à comprendre l’impact de ses difficultés sur sa vie :

Assurez la personne que notre Père céleste l’aime et que le Sauveur comprend ses difficultés.

  • Aidez la personne à comprendre que la maladie mentale n’est pas une punition de Dieu.

  • Aidez la personne à prendre conscience que la maladie mentale ne peut pas être vaincue par la seule volonté. La maladie mentale n’est pas le signe qu’elle manque de foi, de caractère ou de dignité.

Impliquez la personne dans les activités de l’Église et les occasions de service appropriées.

  • Discutez avec la personne, les membres de sa famille et les personnes qui la connaissent bien pour être au courant de ses points forts et de ses limites.

Consultez les services d’aide à la famille de l’Église (lorsqu’ils sont disponibles) ou des prestataires locaux de services de santé mentale pour connaître les possibilités d’aide et de traitement. Soyez conscients que même avec les meilleurs soins, certaines maladies dureront toute la vie.

  • Les personnes qui prennent des médicaments ne doivent pas changer leur traitement ou l’arrêter sans avoir au préalable consulté le professionnel de santé qui les suit.

Le suicide est souvent le principal risque encouru par les personnes souffrant d’une mauvaise santé mentale. Familiarisez-vous avec les signes indicateurs de suicide et prenez-les très au sérieux si vous les constatez.

  • Si le membre semble « dire au revoir », parle de suicide ou manifeste des sentiments prononcés de désespoir, aidez-le immédiatement. Consultez l’évêque, un thérapeute, la famille, ou les urgences. Un numéro d’assistance est également disponible pour les dirigeants. Appelez les services d’urgence pour obtenir une aide immédiate. Lisez l’article sur le suicide dans la rubrique Sujets de l’Évangile du site ChurchofJesusChrist.org pour plus de renseignements sur le suicide et sa prévention.

  • Lorsqu’ils existent, incitez la personne à participer à des groupes de soutien parrainés par la collectivité.

Apporter son soutien à la famille

Les difficultés rencontrées par la personne peuvent également affecter les membres de sa famille. Déterminez l’impact sur les membres de la famille et réfléchissez à la meilleure façon de répondre à leurs besoins. Faites preuve d’amour et d’empathie en œuvrant aux côtés des membres de la famille.

Recommandez à la famille, à la famille élargie et aux autres personnes impliquées de discuter ensemble des besoins du membre et des ressources disponibles qui l’aideraient (voir la section 22 du Manuel général d’instructions, les paragraphes 22.3 à 22.11).

  • Recommandez aux membres de la famille de se préparer pour les moments où, vu les exigences normales de la vie, la personne pourrait avoir besoin d’aide.

  • Si nécessaire, discutez de la façon dont les membres de la famille aideraient pour payer les factures, tenir les comptes bancaires, pour les transports et les besoins en matière de santé (comme la consultation de professionnels, les médicaments et l’hospitalisation).

Conseillez aux membres de la famille d’éviter d’en attendre trop ou pas assez. La guérison dépend souvent du diagnostic et de l’administration du traitement. Dans certaines situations, ce que l’on peut espérer de mieux est une amélioration et non une guérison complète.

Réfléchissez aux sources de soutien pour les membres de la famille et les amis des personnes atteintes de maladies mentales.

  • Souvent, les prestataires de soins aideront à trouver des groupes de soutien correspondant aux difficultés de la personne.

Utiliser les ressources de la paroisse et du pieu

Lorsque cela convient, envisagez de demander aux dirigeants de la paroisse et à d’autres personnes de confiance d’apporter un soutien continu à la personne. Demandez l’autorisation de celle-ci avant de discuter de la situation avec des tiers.

Trouvez une personne de confiance qui servira de mentor à la personne et à sa famille et incitez-les à se réunir régulièrement.

  • Le mentor doit de préférence être quelqu’un avec qui le membre est à l’aise, et peut être son frère ou sa sœur de service pastoral.

  • Ne mettez pas le mentor dans des situations qui l’exposeraient à un danger potentiel.

Si cela est approprié, recommandez à la famille de demander aux dirigeants de l’Église de servir leur être cher dans le cadre du service pastoral.

  • Recommandez aux personnes qui aident la personne de faire les choses avec elle et non à sa place (par exemple : l’emmener à une activité ou travailler à ses côtés sur une tâche d’entraide).

Si le membre a besoin d’un aidant à cause de sa maladie mentale, consultez la page Soutenir les aidants.

Aidez le membre à obtenir l’aide d’un thérapeute, si nécessaire.

  • Parmi les ressources locales, recherchez celles qui proposent des services en accord avec les principes de l’Évangile.

  • Prenez contact avec le bureau local ou interrégional des services d’aide à la famille pour plus de documentation et d’options en matière de thérapie.