Enseignements des présidents de l’Église
Chapitre 2 : Le baptême et le don du Saint-Esprit


Chapitre 2

Le baptême et le don du Saint-Esprit

« Ceci… était l’ordre de l’Évangile du temps des apôtres : la foi en Jésus-Christ, le repentir, le baptême par immersion pour la rémission des péchés et l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Quand on comprenait et respectait correctement cet ordre, le pouvoir, les dons, les bénédictions et les faveurs glorieuses suivaient immédiatement. »

Épisode de la vie de Lorenzo Snow

Même après avoir reçu le témoignage que Joseph Smith était un prophète, Lorenzo Snow luttait contre la décision de devenir membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il savait que s’il devenait membre de l’Église, il devrait abandonner certaines de ses aspirations temporelles. Mais après une expérience qu’il appela la « lutte la plus difficile de mon cœur et de mon âme », il accepta de se faire baptiser. Il raconte : « Grâce à l’aide du Seigneur, car je suis certain qu’il a dû m’aider, j’ai déposé sur l’autel mon orgueil, mon ambition et mes aspirations temporelles et, avec l’humilité d’un enfant, je suis entré dans les eaux du baptême et j’ai reçu les ordonnances de l’Évangile… J’ai été baptisé et j’ai reçu l’ordonnance de l’imposition des mains par quelqu’un qui proclamait détenir l’autorité divine1. »

Après avoir lui-même reçu cette bénédiction, il était désireux d’en faire profiter les autres. Dans une lettre écrite alors qu’il était en mission en Italie, il raconte : « Dans la plupart des pays, l’ouverture de la porte du royaume de Dieu s’est produite avec beaucoup de problèmes et d’inquiétudes. Cela a également été notre lot. C’est pourquoi, ce fut avec beaucoup de plaisir que je descendis dans l’eau avec le premier candidat à la vie éternelle. La langue italienne ne nous avait jamais paru aussi belle qu’à ce moment-là, quand j’administrai cette ordonnance sacrée et ouvris une porte qu’aucun homme ne peut refermer2. » [Voir la première idée à la page 60.]

Enseignements de Lorenzo Snow

Nous recevons des bénédictions de Dieu quand nous suivons les principes qu’il a établis.

Certains principes établis par Dieu, s’ils sont compris et observés, doteront les hommes de connaissances, de bénédictions et de dons spirituels. À l’aube des temps ainsi qu’à l’époque des apôtres, les gens ont reçu des pouvoirs spirituels et diverses bénédictions en obtenant la compréhension de certaines règles que le Seigneur avait établies et en les suivant fidèlement. Par exemple, Abel, l’un des fils d’Adam, ayant appris que l’offrande de sacrifices était un ordre établi par Dieu grâce auquel les hommes pouvaient recevoir des bénédictions, se mit au travail, observa cet ordre et effectua le sacrifice, obtenant ainsi des manifestations glorieuses du Très-Haut [Voir Genèse 4:4 ; Hébreux 11:4].

De même, lorsque le peuple s’était corrompu, avant le déluge, et que le moment de sa destruction approchait, le Seigneur révéla le moyen par lequel les justes pourraient en réchapper ; en conséquence, tous ceux qui comprirent et suivirent ce chemin étaient sûrs d’obtenir la bénédiction promise [Voir Genèse 6-8].

Avant de conquérir Jéricho, Josué dut respecter certaines étapes désignées par Dieu. Après avoir correctement suivi ce processus selon le commandement de Dieu, la ville tomba immédiatement entre ses mains [Voir Josué 6].

Un autre exemple : le cas de Naaman, capitaine de l’armée assyrienne. Ayant été frappé par la lèpre et ayant entendu parler du prophète Élisée, il lui demanda de lui ôter cette affliction. Le prophète, habité par le Saint-Esprit qui communique la pensée de Dieu, l’informa que s’il se lavait sept fois dans les eaux du Jourdain, il serait guéri. Naaman estima tout d’abord que ce moyen était trop simple, il fut mécontent et décida de ne pas s’y conformer, refusant ainsi d’utiliser une méthode si simple. Cependant, après mûre réflexion, il s’humilia, se conforma à la règle et la bénédiction s’ensuivit immédiatement ! [Voir 2 Rois 5:1-14.]…

Avec l’introduction de la dispensation de l’Évangile, les dons et les bénédictions furent reçus selon les mêmes principes, c’est-à-dire, selon l’obéissance à certaines règles établies. Le Seigneur désigna à nouveau certaines actions, en promettant à tous ceux qui les accompliraient des bénédictions uniques ; et lorsque ces actions étaient accomplies à la lettre, il était certain que les bénédictions promises se réaliseraient3.

Les ordonnances du baptême et de la confirmation, qui sont des manifestations extérieures, sont inséparablement liées aux œuvres de la foi et du repentir, qui sont des manifestations intérieures.

Certains imaginent à tort que, pendant la dispensation de l’Évangile, on obtenait les dons et les bénédictions non par des observances ou des œuvres extérieures, mais simplement par la foi et le repentir, par des opérations mentales, indépendantes des actes physiques. Mais en mettant de côté les traditions, les superstitions et les croyances des hommes, et en nous tournant vers la parole de Dieu, nous découvrirons que les œuvres extérieures, ou les ordonnances extérieures, pendant la dispensation de l’Évangile, étaient inséparablement liées aux œuvres intérieures de la foi et du repentir. Pour en établir la preuve, je fais l’observation suivante :

Le Seigneur déclare : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ? » [Luc 6:46]. Il dit encore : « Quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. » [Voir Matthieu 7:24]. Et, « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » [Marc 16:16]. De même il affirme : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » [Jean 3:5]. Ces affirmations de notre Sauveur exigent des hommes l’accomplissement d’œuvres extérieures pour recevoir le salut.

Le jour de la Pentecôte, Pierre déclarait à la multitude qui l’entourait : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » [Voir Actes 2:38]. Dans cette déclaration du prophète, nous apprenons que les gens devaient accomplir l’œuvre extérieure du baptême d’eau afin d’obtenir la rémission de leurs péchés et, par la suite, le don du Saint-Esprit. Mais avant de s’occuper de l’œuvre extérieure, il faut accomplir l’œuvre intérieure : la foi et le repentir. La foi et le repentir précèdent le baptême et le baptême précède la rémission des péchés et la réception du Saint-Esprit…

Certains considèrent qu’il est faux de compter le baptême parmi les principes ordonnés de Dieu et essentiels pour obtenir la rémission des péchés. En réponse à cela, nous disons que le Sauveur et les apôtres l’ont fait avant nous ; c’est pourquoi nous nous sentons obligés de suivre leur exemple… Le baptême… libère notre âme du péché et de la corruption par la foi en la grande Expiation…

Il est tout à fait évident que nous devons nous occuper des œuvres extérieures aussi bien que de la foi et du repentir pour recevoir les bénédictions de l’Évangile4. [Voir la deuxième idée à la page 60.]

On administre le baptême par immersion et on confère le don du Saint-Esprit par l’imposition des mains.

Nous remarquons que, comme le baptême d’eau faisait partie de l’Évangile du Christ, les serviteurs de Dieu, dans les premiers temps, veillaient particulièrement à la façon dont il était pratiqué…

Nous allons maintenant passer un moment à essayer de bien comprendre comment se faisait le baptême. Il n’y avait clairement qu’une seule façon ou qu’une seule méthode pour accomplir cette ordonnance, et cette méthode avait été expliquée aux apôtres et appliquée rigoureusement à chaque occasion. Pour se faire une idée correcte sur le sujet, il faut se référer aux circonstances dans lesquelles le baptême était accompli.

Il est dit que Jean[-Baptiste] baptisait à Énon, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau [voir Jean 3:23] ; donc, si le baptême s’était fait par aspersion, il y avait peu de chances qu’il allât à Énon, où il y avait beaucoup d’eau ; un tout petit peu d’eau aurait en effet suffi à asperger toute la Judée, ce qu’il aurait pu faire sans devoir faire le voyage jusqu’à Énon. On nous dit aussi qu’il baptisait dans le Jourdain et qu’après que l’ordonnance fut accomplie pour notre Sauveur, il sortit de l’eau, ce qui signifie expressément qu’il était descendu dans l’eau afin que l’ordonnance puisse s’accomplir de la bonne façon [voir Matthieu 3:16]. De plus, on nous dit que l’eunuque descendit dans l’eau avec Philippe et qu’ils sortirent ensuite de l’eau [voir Actes 8:26-38]. Toute personne se prétendant raisonnable et cohérente doit donc reconnaître que s’il avait suffi d’asperger un peu d’eau sur le front, ces personnes ne seraient jamais descendues dans l’eau pour recevoir l’ordonnance. Paul, écrivant aux saints, nous donne un témoignage clair en faveur de l’immersion… Cet apôtre déclare que les saints avaient été ensevelis avec Christ par le baptême [voir Romains 6:4 ; Colossiens 2:12].

Il est parfaitement clair qu’ils n’auraient pas pu être ensevelis par le baptême sans avoir été entièrement submergés ou immergés dans l’eau. On ne peut dire qu’un objet est enseveli s’il n’est pas entièrement immergé dans l’eau ; de même, un homme n’est enseveli dans l’eau par le baptême que si toute sa personne est plongée dans l’élément liquide. Cette explication de l’apôtre sur la façon de baptiser correspond admirablement à celle donnée par notre Sauveur : « Si un homme ne naît d’eau… », etc. Naître de quelque chose veut dire que l’on se trouve à l’intérieur de cette chose ; et émerger ou en sortir, naître d’eau, doit aussi vouloir dire que l’on est placé au sein des eaux et qu’on en ressort.

Je crois que nous en avons dit suffisamment pour convaincre tout esprit raisonnable et impartial que l’immersion était la méthode employée pour accomplir l’ordonnance du baptême dans les premiers temps du christianisme, lorsque l’Évangile était proclamé dans sa pureté et sa plénitude ; c’est pourquoi, je n’en dirai pas davantage sur ce point.

Au chapitre 6 de l’épître aux Hébreux, nous apprenons que l’imposition des mains est citée parmi les principes de l’Évangile. Personne ne peut ignorer qu’aujourd’hui, dans les églises chrétiennes, on néglige assez cette ordonnance, ainsi que le baptême par immersion pour la rémission des péchés ; c’est pourquoi, j’espère que quelques commentaires sur ce sujet s’avéreront bénéfiques. Nous avons plusieurs cas où le Christ a imposé les mains aux malades pour les guérir ; dans son injonction aux apôtres, au dernier chapitre de Marc, il déclare que ces signes suivront ceux qui croient : ils imposeront les mains aux malades et ils seront guéris, etc. Ananias imposa les mains à Saul qui recouvra immédiatement la vue après avoir reçu cette ordonnance [voir Actes 9:17-18]. Paul, lorsqu’il fit naufrage sur l’île de Malte, imposa les mains au père de Publius, le gouverneur de l’île, et le guérit de sa fièvre [voir Actes 28:8]. Ces quelques passages montrent clairement que l’imposition des mains a été désignée par Dieu pour être le [moyen] par lequel on peut obtenir des bénédictions célestes.

Bien que la guérison des malades ait été associée à cette ordonnance, lorsque nous étudions le sujet en profondeur, nous découvrons pourtant qu’une bénédiction encore plus grande y était liée. On nous dit que, dans la ville de Samarie, des hommes et des femmes avaient été baptisés par Philippe, ce qui leur procura une grande joie. Ils se réjouissaient probablement d’avoir reçu le pardon de leurs péchés, par la foi, le repentir et le baptême, et d’avoir reçu une portion de l’Esprit Saint de Dieu, qui suivait naturellement l’obtention d’une bonne conscience par la rémission de leurs péchés. Grâce à cette portion du Saint-Esprit qu’ils avaient obtenue, ils commençaient à voir le royaume de Dieu. Car il faut se rappeler que notre Sauveur a déclaré qu’aucun homme ne peut voir le royaume de Dieu, s’il ne naît de nouveau ; et au verset suivant, il affirme qu’il ne peut y entrer, s’il ne naît par deux fois : premièrement d’eau, puis d’Esprit [voir Jean 3:3-5].

Parce que les gens de Samarie étaient nés d’eau, ils avaient reçu la première naissance et c’est pourquoi cet état leur permettait de voir le royaume de Dieu, de contempler avec les yeux de la foi les différentes bénédictions, faveurs et gloires ; mais comme ils n’étaient pas nés une seconde fois, c’est-à-dire d’Esprit, ils n’étaient pas entrés dans le royaume de Dieu : ils n’avaient pas reçu les bénédictions de l’Évangile dans leur plénitude. À Jérusalem, quand les apôtres apprirent le succès de Philippe, ils envoyèrent Pierre et Jean en Samarie, dans le but d’accomplir l’imposition des mains. En conséquence, quand ils arrivèrent en Samarie, ils imposèrent les mains à ceux qui avaient été baptisés et ils reçurent le Saint-Esprit5. [Voir Actes 8:5-8, 12, 14-17.] [Voir la troisième idée à la page 60.]

Les bénédictions du baptême et de la confirmation ne viennent que lorsque ces ordonnances sont accomplies par l’autorité voulue.

À moins que [les ordonnances] ne soient accomplies par quelqu’un qui est véritablement envoyé de Dieu, elles ne donneront pas lieu aux bénédictions attendues… Jésus-Christ ordonna les apôtres et les soixante-dix pour qu’ils accomplissent les ordonnances de l’Évangile grâce auxquelles nous pourrons jouir des dons et des bénédictions des mondes éternels. C’est pourquoi le Christ dit à ses apôtres : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et à ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » [voir Jean 20:23]. C’est-à-dire que chaque homme qui s’humilierait, se repentant sincèrement de ses péchés, et recevrait le baptême des mains des apôtres, aurait la rémission de ses péchés grâce au sang expiatoire de Jésus-Christ et recevrait le Saint-Esprit par l’imposition des mains ; mais ceux qui refuseraient de recevoir ces choses des mains des apôtres resteraient dans leurs péchés… Les apôtres conférèrent ce pouvoir et cette autorité d’officier dans l’Évangile à d’autres personnes, afin qu’ils ne soient pas seuls à détenir cet office important… Donc, à moins de trouver quelqu’un qui détienne cet office, qui détienne l’autorité de baptiser et d’imposer les mains, personne n’a l’obligation de recevoir ces ordonnances ni ne peut s’attendre aux bénédictions, à moins qu’elles n’aient été accomplies légalement.

… L’autorité d’administrer les ordonnances de l’Évangile [était] perdue pendant des siècles… L’Église établie par les apôtres disparut progressivement, erra dans le désert et perdit son autorité, sa prêtrise, et, s’éloignant de l’ordre divin, elle perdit aussi ses dons et ses grâces ; elle transgressa les lois et modifia les ordonnances de l’Évangile ; elle changea l’immersion en aspersion, et négligea complètement l’imposition des mains ; elle méprisa la prophétie et ne crut pas aux signes…

Dans l’Apocalypse de Jean, après avoir vu et décrit l’errance de l’Église dans les ténèbres… l’apôtre parle du rétablissement de l’Évangile au [chapitre 14, verset 6]. « Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre. » Il est donc évident que cette prophétie devait se réaliser avant la seconde venue de notre Sauveur.

… Ayant reçu par révélation de Dieu l’assurance la plus certaine, je rends maintenant témoignage que cette prophétie s’est déjà accomplie, qu’un ange de Dieu a rendu visite à l’homme en ces derniers jours et a rétabli ce qui était perdu depuis longtemps, à savoir la prêtrise, les clefs du royaume, la plénitude de l’Évangile éternel6. [Voir la quatrième idée à la page 60.]

Lorsque nous respectons l’alliance du baptême et cherchons à être guidés par le Saint-Esprit, les bénédictions promises suivent assurément.

Ceci était donc l’ordre de l’Évangile du temps des apôtres : la foi en Jésus-Christ, le repentir, le baptême par immersion pour la rémission des péchés et l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Quand on comprenait et respectait correctement cet ordre, le pouvoir, les dons, les bénédictions et les faveurs glorieuses suivaient immédiatement ; et à chaque époque, lorsqu’on observe ces étapes et qu’on les respecte rigoureusement, les mêmes bénédictions s’ensuivent à coup sûr ; mais lorsqu’on les néglige entièrement ou en partie, ces bénédictions sont, soit totalement absentes, soit nettement amoindries.

Le Christ, dans son injonction aux apôtres, parle de certains dons surnaturels que reçoivent ceux qui obéissent à cet ordre des choses [voir Marc 16:15-18]. Paul… donne une liste plus complète des divers dons qui accompagnaient la plénitude de l’Évangile ; il en mentionne neuf et nous informe qu’ils sont les effets ou les fruits du Saint-Esprit [voir 1 Corinthiens 12:8-10]. Le Saint-Esprit était promis à tous, en aussi grand nombre que le Seigneur les appellerait [voir Actes 2:37-39]. Comme ce don est immuable dans sa nature et son fonctionnement et qu’il est inséparablement lié par promesse à ce plan ou à cet ordre des choses, il est donc raisonnable, cohérent et scripturaire de nous attendre aux mêmes dons et aux mêmes bénédictions ; et si Noé, après avoir construit l’Arche, pouvait réclamer et obtenir son salut temporel selon la promesse qui lui avait été faite [voir Moïse 7:42-43] ; ou si Josué, après avoir tourné le nombre de fois mentionné autour de Jéricho, pouvait en escalader les murs écroulés et capturer ses habitants [voir Josué 6:12-20] ; ou si les Israélites, après avoir offert les sacrifices requis, pouvaient [obtenir], comme promis, le pardon de leurs péchés [voir Lévitique 4:22-35] ; ou si Naaman, après s’être conformé à l’injonction d’Élisée et s’être lavé sept fois dans les eaux du Jourdain, pouvait exiger et obtenir sa guérison [voir 2 Rois 5:1-14] ; ou pour finir, si l’aveugle, après s’être lavé dans la piscine de Siloé, pouvait alors revendiquer et obtenir la récompense promise [voir Jean 9:1-7], alors, j’affirme en tout état de cause qu’à chaque fois qu’un homme mettra de côté ses préjugés, ses notions sectaires et ses fausses traditions et se conformera intégralement à l’ordre de l’Évangile de Jésus-Christ, il n’y aura alors rien sous les mondes célestes qui l’empêchera de réclamer et de recevoir le don du Saint-Esprit et toutes les bénédictions héritées de l’Évangile du temps des apôtres.

Pour qu’une religion nous sauve et nous ramène en la présence de Dieu, nous devons obtenir le Saint-Esprit, et pour obtenir le Saint-Esprit, nous devons croire en Jésus, notre Seigneur, nous repentir ensuite de nos péchés, c’est-à-dire les abandonner, puis nous avancer et être immergés dans l’eau pour la rémission de nos péchés, avant de recevoir l’imposition des mains7.

Quand nous avons reçu cet Évangile, nous avons fait alliance devant Dieu que nous serions guidés, gouvernés et que nous suivrions les conseils du Saint-Esprit, que nous suivrions les conseils de ce principe qui donne la vie, la connaissance, la compréhension des choses de Dieu et qui communique la pensée de Dieu ; et que nous travaillerions à l’accomplissement des desseins de Dieu pour le salut de la famille humaine, choisissant de suivre la devise : « le royaume de Dieu ou rien ». Nous devons juger par nous-mêmes de la manière dont nous avons respecté ces alliances… et suivi les inspirations du Saint-Esprit. Dans la mesure où nous avons fait cela, les bénédictions du Tout-Puissant ont reposé sur nous, notre esprit a été éclairé, notre compréhension élargie et nous avons progressé sur le chemin de la sainteté, le chemin de la perfection…. De même, dans la mesure où nous avons échoué dans notre fidélité… nous sommes les perdants de l’entreprise dans laquelle nous nous sommes engagés pour obtenir la vie éternelle, pour obtenir la sagesse, la connaissance et assez d’intelligence divine pour endiguer la vague du mal et des tentations qui nous entourent. Et dans la mesure exacte où nous avons suivi les conseils de cet Esprit divin, nous avons reçu la paix et la joie dans notre âme, nous avons décontenancé l’ennemi, nous nous sommes amassés des trésors que la teigne et la rouille ne peuvent détruire et nous avons avancé sur le chemin du royaume céleste8. [Voir la cinquième idée page 61.]

Idées pour l’étude et l’enseignement

Réfléchissez à ces idées en étudiant le chapitre ou en vous préparant à enseigner. Vous trouverez des aides supplémentaires aux pages vii à x.

  1. En lisant le compte-rendu des pages 49 à 51, réfléchissez à votre propre baptême et à votre propre confirmation ou à un moment où vous avez vu quelqu’un d’autre recevoir ces ordonnances. Quelles alliances avez-vous contractées lorsque vous avez reçu ces ordonnances ? Comment ces alliances ont-elles influencé votre vie ?

  2. Pourquoi la foi et le repentir ne suffisent-ils pas dans ces ordonnances ? Pourquoi les ordonnances ne suffisent-elles pas sans la foi et le repentir ? Tandis que vous méditez sur ces questions ou en discutez, relisez les enseignements du président Snow sur les œuvres intérieures et les ordonnances extérieures (pages 51 à 52).

  3. Étudiez les enseignements du président Snow aux pages 54 à 57 en notant les Écritures qu’il mentionne. De quelles façons ces Écritures vous permettent-elles de comprendre la nécessité de l’immersion ? À votre avis, pourquoi l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit est-elle une « bénédiction plus grande » que l’imposition des mains pour la bénédiction des malades ?

  4. Lisez la section qui commence à la page 58. Quels « dons et grâces » avez-vous dans votre vie grâce au rétablissement de la prêtrise ?

  5. Étudiez les deux derniers paragraphes du chapitre. Que signifie pour vous être guidés et gouvernés par « les conseils du Saint-Esprit » ?

  6. Quel rapport y a-t-il entre Doctrine & Alliances 68:25-28 et les enseignements de ce chapitre ? Que peuvent faire les parents pour aider leurs enfants à comprendre la foi, le repentir, le baptême et le don du Saint-Esprit ?

Écritures apparentées : 2 Néphi 31:12, 17–20 ; Mosiah 18:8–10 ; Alma 5:14 ; D&A 20:37 ; 36:2 ; 39:6 ; 130:20–21

Aide pédagogique : « [Évitez] la tentation d’aborder trop de sujets… Nous instruisons des gens, nous n’enseignons pas un sujet en soi ; et… chaque plan de leçon que j’ai vu contient immanquablement davantage que ce qu’il est possible d’aborder dans le temps imparti » (Jeffrey R. Holland, « Enseigner et apprendre dans l’Église », Le Liahona, juin 2007, p. 59).

Notes

  1. « How He Became a ‘Mormon’ », Juvenile Instructor, 15 janv. 1887, p. 22.

  2. « Organization of the Church in Italy », Millennial Star, 15 déc. 1850, p. 373.

  3. The Only Way to Be Saved (Brochure, 1841), p. 2–3 ; les italiques de la version originale ont été supprimés ; la ponctuation a été standardisée. Lorenzo Snow a écrit cette brochure huit ans avant son appel à servir en tant qu’apôtre. Elle a plus tard été traduite dans d’autres langues, y compris l’italien, le français, le hollandais, le danois, l’allemand, le suédois, le bengali, l’arménien et le grec. Elle a été réimprimée périodiquement à la fin du 19e siècle, au cours de son ministère en tant qu’apôtre.

  4. The Only Way to Be Saved, p. 3–4, 6 ; les italiques de l’original ont été supprimés.

  5. The Only Way to Be Saved, p. 6–9.

  6. The Only Way to Be Saved, p. 10–12 ; les italiques de l’original ont été supprimés.

  7. The Only Way to Be Saved, p. 9–10.

  8. Conference Report, avril 1880, p. 79-80.

Jésus-Christ nous a montré l’exemple quand il s’est fait baptiser par immersion.

Le jour de la Pentecôte, trois mille personnes environ se firent baptiser.

Nous recevons le don du Saint-Esprit par l’imposition des mains.