Chapitre 3
Succession dans la présidence
Introduction
La succession dans la présidence de l’Église a été établie par le Seigneur. L’Église ne reste jamais sans dirigeant inspiré et il n’y a aucune raison de se lancer dans des suppositions ou des polémiques pour savoir qui deviendra le prochain président de l’Église. Harold B. Lee (1899-1973) a expliqué : « [Le Seigneur] sait qui il a choisi pour présider l’Église et il ne commet pas d’erreur. Le Seigneur ne fait pas les choses au hasard. Il n’a jamais fait quoi que ce soit par hasard » (dans Conference Report, octobre 1970, p. 153 ; ou Improvement Era, décembre 1970, p. 127). Ezra Taft Benson (1899-1994) a enseigné que « Dieu sait tout, la fin depuis le commencement, et personne ne devient président de l’Église de Jésus-Christ par accident ni n’y reste par hasard, ni n’est rappelé auprès de Dieu par le sort » (« Jésus-Christ : dons et espérances », L’Étoile, février 1977, p. 57).
Par l’intermédiaire de Joseph Smith (1805-1844), Dieu a déclaré qu’il « donnera aux fidèles ligne sur ligne, précepte sur précepte » (D&A 98:12 ; voir aussi D&A 42:61 ; 128:21). On voit ce processus d’élaboration graduelle de la doctrine et de la manière de faire dans l’évolution inspirée des principes de succession dans la présidence de l’Église.
Pendant l’étude de ce chapitre, méditez sur la différence de processus entre l’appel d’un nouveau président de l’Église et la sélection des hommes politiques au gouvernement. Une fois que vous aurez compris comment le Seigneur choisit un nouveau président de l’Église, votre confiance dans le président actuel grandira.
Commentaire
3.1
Le président-adjoint de l’Église
« Le 5 décembre 1834, Joseph Smith ordonna Oliver Cowdery comme président adjoint de l’Église [voir History of the Church, 2:176]. Celui-ci était avec le prophète lorsque les prêtrises d’Aaron et de Melchisédek avaient été rétablies. Lorsque l’Église de Jésus-Christ fut organisée en 1830, Oliver, en sa qualité de ‘deuxième ancien’ était second en autorité par rapport à Joseph [voir D&A 20:2-3]. Ainsi, chaque fois qu’une autorité ou des clés de la prêtrise étaient rétablies, Oliver était avec le prophète Joseph. ‘Il fallait, selon la loi divine des témoins, que Joseph Smith eût un compagnon détenant ces clés’ [Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, comp. Bruce R. McConkie, 1954, 1:206]. Oliver Cowdery ne devait pas seulement aider Joseph Smith à présider l’Église, mais il allait aussi être aux côtés du prophète comme deuxième témoin du Rétablissement [voir D&A 6:28 ; voir aussi 2 Corinthiens 13:1]. En 1838, Oliver Cowdery perdit son poste de président adjoint pour cause d’apostasie et d’excommunication, mais en 1841, le Seigneur appela Hyrum Smith à remplir cet office (voir D&A 124:94-96). Le président et le président adjoint ou les premier et deuxième témoins, allaient sceller leur témoignage de leur sang à la prison de Carthage » (L’histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 2e éd. [manuel du Département d’Éducation de l’Église, 2003], p. 155).
Joseph Fielding Smith (1876-1972) a expliqué comment la loi des témoins (voir 2 Corinthiens 13:1) a été respectée par la présence d’Oliver Cowdery au moment du rétablissement de chaque clé de la prêtrise :
« Le Seigneur appela Oliver Cowdery, deuxième témoin, à être à la tête de notre dispensation pour aider le prophète à détenir les clés. Les livres nous apprennent que chaque fois que le prophète recevait une autorité et les clés de la prêtrise des cieux, Oliver Cowdery participait avec le prophète à la réception de ces pouvoirs. Si, dans de telles conditions, Oliver Cowdery était resté fidèle et avait survécu au prophète, il lui aurait succédé comme président de l’Église en vertu de son appel divin » (Doctrines du salut, comp. Bruce R. McConkie [1954], 1:207-208°; italiques ajoutés). Le 19 janvier 1841, du fait qu’Oliver n’était pas resté fidèle, « le Seigneur commanda à Joseph Smith d’ordonner Hyrum et de lui conférer toutes les clés de l’autorité et les bénédictions placées sur la tête d’Oliver Cowdery, et de faire de lui le ‘deuxième président’ de l’Église » (Doctrines du salut, 1:214).
Brigham Young (1801-1877) fit remarquer :
« Si Hyrum avait vécu, il ne se serait pas tenu entre Joseph et les Douze, il se serait tenu à la place de Joseph. Joseph avait-il ordonné quelqu’un pour prendre sa place ? Il l’avait fait. Qui était-ce ? C’était Hyrum, mais Hyrum est mort, martyr, avant Joseph. Si Hyrum avait vécu, il aurait agi au nom de Joseph » (« Conference Minutes », Times and Seasons, 15 octobre 1844, p. 683).
Joseph Fielding Smith (1876-1972) a expliqué pourquoi nous n’avons plus de président adjoint de l’Église :
« On pose parfois la question : Si Oliver fut ordonné pour détenir les clés conjointement avec le prophète et qu’après sa perte par transgression cette autorité fut conférée à Hyrum Smith, alors pourquoi n’avons-nous pas aujourd’hui dans l’Église ce même ordre de choses, et un président [adjoint] aussi bien que deux conseillers dans la Première Présidence ?
« La réponse est simple. C’est parce que la situation spéciale qui nécessite deux témoins pour établir l’œuvre n’est plus nécessaire lorsque l’œuvre est établie. Joseph et Hyrum Smith sont à la tête de notre dispensation, détenant conjointement les clés, parce qu’ils sont les deux témoins nécessaires pour accomplir la loi telle qu’elle est fixée par notre Seigneur dans sa réponse aux Juifs [voir Matthieu 18:16]. Puisque l’Évangile ne sera plus jamais rétabli, cette situation n’aurait plus l’occasion de se produire. Nous respectons tous les deux témoins spéciaux appelés à rendre témoignage en plein accord avec la loi divine » (Voir Doctrines du salut, 1:222).
3.2
Le Collège des douze apôtres
« Un des événements les plus importants du rétablissement de l’Église du Sauveur fut la formation du Collège des douze apôtres. Avant même l’organisation de l’Église, les membres attendaient cette étape importante. […] [En juin 1829], une révélation commanda à Oliver Cowdery et à David Whitmer de rechercher les Douze qui seraient ‘appelés à aller dans le monde entier prêcher mon Évangile à toute la création’ [voir D&A 18:26-37]. Plus tard, Martin Harris fut également appelé à aider à ce choix. Cela voulait dire que les trois témoins du Livre de Mormon, sous la direction et avec le consentement de la Première Présidence, allaient choisir les douze apôtres qui devaient être les témoins spéciaux du Sauveur dans notre dispensation » (Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, p. 155). Ce choix fut fait au cours d’une conférence spéciale le 14 février 1835.
« Depuis plusieurs années le Seigneur préparait soigneusement le Collège des Douze à assumer la direction de l’Église. Lorsque les Douze furent appelés en 1835, leurs responsabilités étaient limitées aux régions situées à l’extérieur des pieux organisés, mais avec le temps, elles furent étendues de manière à ce qu’ils eussent autorité sur tous les membres de l’Église. […]
« La mission des Douze en Grande-Bretagne les souda en un collège uni sous la direction de Brigham Young. Quand ils retournèrent en Amérique, le prophète Joseph augmenta leurs responsabilités dans les affaires temporelles et ecclésiastiques. […] Les Douze furent parmi les premiers à recevoir les instructions de Joseph Smith sur le mariage plural et les ordonnances du temple. Ce furent des membres des Douze qui reçurent la responsabilité des publications de l’Église, ce furent eux qui dirigèrent l’appel, l’affectation et la formation des missionnaires, ce furent eux qui présidèrent les conférences tant dans le champ de la mission qu’à Nauvoo, et ce furent eux qui s’occupèrent des branches au-dehors.
« Chose capitale, Joseph Smith, sentant qu’il risquait de mourir bientôt, prit grand soin, au cours des sept derniers mois de sa vie, de préparer soigneusement les Douze. Il se réunit presque tous les jours avec le collège pour l’instruire et lui donner des responsabilités supplémentaires. Lors d’une réunion de conseil extraordinaire, fin mars 1844, il dit solennellement aux Douze qu’il pouvait maintenant les quitter, parce que son œuvre était terminée et que les fondements étaient posés pour que le royaume de Dieu pût être érigé » (Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, p. 295).
Wilford Woodruff (1807-1898) était membre du Collège des douze apôtres en 1844. Il se souvenait des instructions données par Joseph Smith aux Douze à cette époque :
« Je suis témoin vivant du témoignage que [Joseph Smith] a rendu aux Douze apôtres lorsque nous avons tous reçu notre dotation de ses mains. Je me souviens du dernier discours que [Joseph Smith] a prononcé devant nous avant sa mort. C’était avant notre départ en mission vers l’Est. Il s’est tenu devant nous pendant trois heures environ. La pièce était remplie comme d’un feu dévorant, son visage était aussi clair que l’ambre et il était revêtu de la puissance de Dieu. Il nous a exposé notre devoir. Il nous a exposé la plénitude de cette grande œuvre de Dieu, et, dans le discours qu’il nous a adressé, il a dit : ‘Sur moi ont été scellés toutes les clés, tous les pouvoirs et tous les principes de vie et du salut que Dieu a jamais donnés à quiconque a jamais vécu sur la surface de la terre. Et ces principes, cette prêtrise et cette autorité appartiennent à cette dernière et grande dispensation que le Dieu du ciel s’est mis en devoir d’établir sur la terre.’ ‘Maintenant’, dit-il en s’adressant aux Douze, ‘j’ai scellé sur vous toutes les clés, tous les pouvoirs et tous les principes que le Seigneur a scellés sur ma tête.’ […]
« Après nous avoir parlé de cette façon, il a dit : ‘Je vous le dis, la charge de ce royaume repose maintenant sur vos épaules, il vous appartient de le porter au monde entier’ » (Deseret Weekly, 19 mars 1892, p. 406 ; voir aussi Enseignements des présidents de l’Église : Wilford Woodruff, 2004, p. xxxiii).
Parley P. Pratt (1807-1857), qui fut également membre du Collège des douze apôtres, expliqua qu’à cette même occasion, Joseph Smith « conféra les clés du pouvoir de scellement à [Brigham] Young, président des Douze. […]
« Cette dernière clé de la prêtrise est la plus sacrée de toutes et appartient exclusivement à la Première Présidence de l’Église » (« Proclamation », Millennial Star, mars 1845, p. 151).
Le Collège des douze apôtres détient toutes les clés, tout le pouvoir et l’autorité de la prêtrise nécessaires pour diriger l’Église (voir D&A 107:23-24 ; 112:14-15). Chaque membre du Collège des douze apôtres reçoit les clés de la prêtrise au moment de son ordination en tant qu’apôtre et de son appel au Collège. Seul le président de l’Église détient l’autorité d’utiliser toutes les clés de la prêtrise, mais, comme Gordon B. Hinckley (1910-2008) l’a expliqué, chaque membre du Collège des Douze « détient les clés de cette dispensation en réserve. La direction continue de l’Église est inhérente à cette parcelle divine » (« Il ne sommeille ni ne dort », L’Étoile, octobre 1983, p. 7).
3.3
Le Seigneur confirma aux saints que Brigham Young était le successeur de Joseph Smith
À la mort de Joseph Smith, le prophète, il y eut quelques incertitudes quant à la personne qui devait diriger l’Église. Sidney Rigdon, membre de la Première Présidence, figurait parmi celles qui prétendaient être les successeurs de Joseph. Le 8 août 1844, le Seigneur manifesta publiquement aux saints qu’il avait choisi Brigham Young, président du Collège des douze apôtres, pour être le nouveau prophète de l’Église.
George Q. Cannon (1827-1901), qui fut plus tard membre de la Première Présidence, relata cette manifestation miraculeuse du Seigneur :
« À la suite du martyre du prophète, les Douze retournèrent rapidement à Nauvoo et furent informés des intentions de Sidney Rigdon. Il avait déclaré que l’Église avait besoin d’un tuteur et qu’il était ce tuteur. Il avait décidé du jour où celui-ci serait choisi et, naturellement, il assistait à la réunion qui se tenait en plein air. À ce moment-là, le vent soufflait si fort face à l’estrade que l’on en improvisa une sur un chariot couvert installé à l’arrière de l’assemblée, que lui, [William] Marks et d’autres occupaient. Il fit une tentative pour parler mais se trouva très embarrassé. Il avait été l’orateur de l’Église ; mais, en cette occasion, son talent oratoire lui fit défaut et son discours fut un échec. Pendant ce temps, le président Young et certains de ses frères arrivèrent et prirent place sur l’estrade. Entre-temps, le vent avait cessé de souffler. Suite au discours de Sidney Rigdon, le président Young se leva et s’adressa à l’assemblée, qui se retourna pour le voir et l’écouter, tournant le dos au chariot occupé par Sidney » (Deseret News, 21 février 1883, p. 67).
« C’était la première fois que les gens entendaient sa voix [la voix de Brigham] depuis son départ vers l’est en mission, et l’effet que cela eut sur eux fut tout à fait extraordinaire. Qui parmi les personnes présentes à cette occasion pourrait oublier la sensation que cela lui fit ! Si Joseph était ressuscité des morts et s’était mis à leur parler, tous ceux qui étaient présents à cette réunion n’auraient pas été plus surpris. C’était la voix de Joseph lui-même et il semblait aux yeux des gens que c’était la personne même de Joseph qui se tenait devant eux. Nous n’avions jamais entendu parler d’un événement plus merveilleux et plus miraculeux que celui qui se produisit ce jour-là en présence de toute l’assemblée. Le Seigneur donna à son peuple un témoignage qui ne laissait place à aucun doute concernant celui qui devait être l’homme qu’il avait choisi pour le diriger. Tous virent de leurs yeux naturels et entendirent de leurs oreilles naturelles, puis les mots prononcés, accompagnés du pouvoir convaincant de Dieu, leur pénétrèrent le cœur, et ils furent remplis de l’Esprit et d’une grande joie. Il y avait eu de la tristesse, et dans certains cœurs probablement du doute et de l’incertitude ; mais il était maintenant clair aux yeux de tous qu’il était l’homme auquel le Seigneur avait conféré l’autorité nécessaire pour agir parmi eux à la place de Joseph » (« Joseph Smith, the Prophet », Juvenile Instructor, 29 octobre 1870, p. 174-175).
Des centaines de membres de l’Église furent témoins du miracle que Zera Pulsipher (1789-1872), de la présidence des soixante-dix, décrivit à l’occasion de cette réunion :
« Brigham Young commença à parler et, à ce moment-là, comme beaucoup d’autres personnes, je tournais le dos à l’estrade. Et quand Brigham parla, c’était la voix de Joseph et nous nous retournâmes pour voir Brigham parler avec la voix de Joseph et constater que le manteau de Joseph était sur lui. Tout le monde l’interpréta de la même façon. Brigham était à la tête des Douze, l’Église se tourna donc vers lui » (dans Lynne Watkins Jorgensen et le personnel de BYU Studies, « The Mantle of the Prophet Joseph Passes to Brother Brigham : A Collective Spiritual Witness », BYU Studies, vol. 36, n° 4 [1996-1997], p. 173).
Drusilla Dorris Hendricks rapporte également son expérience :
« Brigham Young commença à parler. Je me levai d’un bond pour voir si ce n’était pas frère Joseph parce que j’étais certaine que c’étaient sa voix et ses gestes. Tous les saints des derniers jours purent facilement voir sur qui la prêtrise était descendue car Brigham Young détenait les clés » (dans Jorgensen et le personnel de BYU Studies, « The Mantle of the Prophet Joseph », p. 163).
Nancy Naomi Alexander Tracy écrit :
« Je peux témoigner que le manteau de Joseph tomba sur Brigham ce jour-là, tout comme celui d’Élie tomba sur Élisée [voir 1 Rois 19:19 ; 2 Rois 2:11-15], car il semblait que la voix, les gestes et tout étaient ceux de Joseph. Il nous semblait l’avoir à nouveau parmi nous. Il fut soutenu par la voix du peuple comme prophète, voyant et révélateur » (dans Jorgensen et le personnel de BYU Studies, « The Mantle of the Prophet Joseph », p. 177).
3.4
Principes importants de succession
Des principes importants de succession ont été soulignés dans un article de l’Ensign de 1996 :
« Alors que depuis la mort de Joseph Smith, le prophète, les procédures et protocoles précis des différentes successions dans la présidence varient légèrement, les principes fondamentaux restent identiques et sont solidement ancrés sur la révélation. Quatre principes et pratiques fondamentaux furent opérationnels en 1844 et se retrouvent dans chacune des successions suivantes.
« 1. Les clés du royaume passent aux Douze. Le premier principe ou étape dans la succession est la remise des clés du royaume à chaque homme ordonné au saint apostolat et mis à part en tant que membre du Collège des douze apôtres (voir D&A 27:12-13. […]
« 2. L’ancienneté : un principe directeur de la présidence. Le facteur qui détermine qui, parmi les Douze, préside et exercera activement toutes les clés du royaume à la mort du président de l’Église est celui de l’ancienneté. En 1835, lorsque le Collège des Douze fut appelé, l’ancienneté était déterminée par l’âge. Depuis lors, l’ancienneté est déterminée par la date d’ordination dans le Collège des douze. […]
« 3. À la mort du président, il n’y a plus de Première Présidence au-dessus des Douze. Conformément aux principes enseignés par Joseph Smith, le prophète, lorsque le président de l’Église décède, le Collège de la Première Présidence est automatiquement dissous et les conseillers, s’ils étaient précédemment membres du Collège des douze apôtres, reprennent leurs places respectives dans ce collège, selon leur ancienneté. Automatiquement, le doyen des apôtres, en qualité de président des Douze, en vertu de son ancienneté, devient le ‘Grand Prêtre président’ de l’Église et, en tant que tel, détient et exerce activement toutes les clés du royaume et ‘préside l’Église entière’ (voir D&A 107:65-66, 91). ‘Égal en autorité’ à la Première Présidence, ce collège président des Douze apôtres constitue une présidence de l’Église égale à la Première Présidence lorsque celle-ci est complètement organisée et opérationnelle (voir D&A 107:23-24). De même, à ce moment-là, le président des Douze est tout autant le président de l’Église en fonction et en autorité que lorsqu’il est soutenu en tant que tel dans une nouvelle Première Présidence. […]
« 4. Réorganisation de la Première Présidence. En qualité d’officier président de l’Église, le président des Douze a la prérogative de recevoir la révélation concernant le moment de réorganiser la Première Présidence. Cette décision est prise de concert avec le Collège des Douze, et avec son soutien unanime. […]
« Le jour où Howard W. Hunter [1907-1995] fut soutenu comme président de l’Église, il témoigna :
« ‘Chaque homme qui est ordonné apôtre et mis à part comme membre du Collège des Douze est soutenu comme prophète, voyant et révélateur. La Première Présidence et le Collège des douze apôtres, appelés et ordonnés pour détenir les clés de la prêtrise, ont l’autorité et la responsabilité de gouverner l’Église et d’en administrer les ordonnances, d’enseigner sa doctrine et d’établir et de maintenir ses pratiques.
Quand un président de l’Église est malade ou n’est pas capable de s’acquitter pleinement de ses fonctions, ses deux conseillers, qui, avec lui, forment un collège de la Première Présidence, continuent d’accomplir les tâches de celle-ci. Tous les programmes, règlements et questions ou points de doctrine sont pris en considération avec l’aide de la prière en conseil par les conseillers dans la Première Présidence et le Collège des douze apôtres. Aucune décision ne peut émaner de la Première Présidence et du Collège des Douze sans l’unanimité totale de tous ceux qui sont concernés.
En suivant ce modèle inspiré, l’Église continuera à aller de l’avant sans interruption. Le gouvernement de l’Église et l’exercice des dons prophétiques seront toujours assurés par ces autorités apostoliques qui détiennent et exercent toutes les clés de la prêtrise’ [dans Conference Report, octobre 1994, p. 6-7 ; ou L’Étoile, janvier 1995, p. 8] » (Brent L. Top et Lawrence R. Flake, « ‘The Kingdom of God Will Roll On’ : Succession in the Presidency », Ensign, août 1996, p. 29, 31-34).
3.5
Le Seigneur a fixé l’ordre de succession dans la présidence de l’Église
Lorsque Harold B. Lee a été soutenu comme président de l’Église à la mort de Joseph Fielding Smith, Spencer W. Kimball (1895-1985) a fait remarquer le rôle de Dieu dans la nomination d’un président de l’Église :
« II est rassurant de savoir que le président Lee ne fut pas élu par des comités et des assemblées avec leurs conflits, leurs critiques, et par le vote d’hommes, mais fut appelé par Dieu et soutenu ensuite par le peuple. […]
« Le modèle divin ne tolère pas d’erreur, de conflit, d’ambition, de mobiles égoïstes. Le Seigneur s’est réservé l’appel des dirigeants de son Église » (« Seigneur, merci pour le prophète », L’Étoile, juillet 1973, p.268).
Peu après être devenu président de l’Église, Gordon B. Hinckley (1910-2008) a expliqué le processus sacré institué par le Seigneur :
« Suite au décès du président Hunter, la Première Présidence a été dissoute. Frère Monson et moi, qui étions ses conseillers, avons pris notre place dans le Collège des Douze, qui est devenu l’autorité présidente de l’Église.
« Il y a trois semaines, tous les apôtres vivants ordonnés se sont réunis dans un esprit de prière et de jeûne dans la salle haute du temple. Nous avons chanté un cantique et prié ensemble. Nous avons pris la Sainte-Cène, renouvelant par cette alliance sacrée et symbolique, nos alliances et nos liens avec notre divin Rédempteur.
« La présidence a ensuite été réorganisée, conformément à un précédent bien établi depuis des générations.
« Il n’y a pas eu de campagne, de course à l’élection, ni d’aspiration à cet office. Cela a été calme, paisible, simple et sacré. Cela s’est fait selon le modèle que le Seigneur lui-même a mis en place » (« Cette œuvre est celle du Maître », L’Étoile, mai 1995, p. 69).
Harold B. Lee (1899-1973) a émis l’idée que les spéculations sur la succession dans la Présidence n’étaient « pas agréables aux yeux du Seigneur ». Il a dit que « ceux qui essaient de deviner à l’avance qui va être le prochain président de l’Église se livrent à un jeu de hasard, comme on pourrait jouer sur un cheval de course, car il n’y a que le Seigneur qui a le chronomètre » (« Exhortations pour la prêtrise de Dieu », L’Étoile, janvier 1973, p. 379).
3.6
L’ancienneté dans le Collège des douze apôtres
Le président de l’Église est l’apôtre le plus ancien. L’apôtre suivant, par ordre d’ancienneté, est le président du Collège des douze apôtres, à moins qu’il ne fasse partie de la Première Présidence, auquel cas l’apôtre suivant est le président suppléant du Collège des douze apôtres. L’ancienneté parmi les apôtres est déterminée non pas par l’âge mais par la date et l’ordre de leur ordination à l’apostolat. Par exemple, Spencer W. Kimball et Ezra Taft Benson ont tous les deux été ordonnés apôtres le 7 octobre 1943, Spencer W. Kimball étant ordonné en premier. De ce fait, le président Kimball est devenu président de l’Église en 1973, au décès de Harold B. Lee.
Spencer W. Kimball (1895-1985) a expliqué que parce que la succession dans la Présidence est fondée sur l’ancienneté, seul le Seigneur contrôle l’ordre de succession :
« Depuis Joseph Smith [jusqu’en 1972], quatre-vingts apôtres ont été ainsi dotés [des clés de l’autorité] bien que onze seulement aient jamais occupé la place du président de l’Église, les autres étant décédés entre-temps ; et puisque la mort de ses serviteurs est entre les mains du Seigneur, il ne permet de venir au premier plan qu’à celui qui est destiné à prendre ce gouvernement. La vie et la mort deviennent les facteurs dominants. Chaque nouvel apôtre tour à tour est choisi par le Seigneur et révélé au prophète vivant de l’époque qui alors l’ordonne » (« Seigneur, merci pour le prophète », p. 269).
Gordon B. Hinckley (1910-2008) a décrit le processus d’ancienneté et de succession qui débute lorsqu’un homme est appelé au Collège des Douze :
« Cette passation de l’autorité, à laquelle j’ai participé plusieurs fois, est belle dans sa simplicité. Elle indique comment le Seigneur fait les choses. Selon sa procédure, un homme est choisi par le prophète pour devenir membre du Conseil des douze apôtres. Ce dernier n’en fait pas un choix de carrière. Il est appelé, comme le furent les apôtres de l’époque de Jésus, à qui le Seigneur a dit : ‘Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis’ (Jean 15:16) Les années passent. Il est instruit et formé dans les devoirs de son office. Il voyage sur toute la terre pour répondre à son appel apostolique. C’est une longue préparation pendant laquelle il en arrive à connaître les saints des derniers jours où qu’ils soient et ces derniers en arrivent à le connaître. Le Seigneur met son cœur et sa substance à l’épreuve. Dans le cours naturel des événements, il y a des postes vacants dans ce conseil, et de nouvelles nominations ont lieu. C’est selon ce procédé qu’un certain homme devient le doyen des apôtres. Toutes les clés de la prêtrise sont en lui de façon latente, ainsi que chez ses associés, les Autorités générales, car elles sont données à chacun au moment de son ordination. Mais l’autorité pour les utiliser est restreinte au président de l’Église. À son décès, cette autorité entre en vigueur chez le doyen des apôtres qui est alors nommé, mis à part et ordonné prophète et président par ses associés du Conseil des Douze » (« Venez et prenez », L’Étoile, octobre 1986, p. 44).
Boyd K. Packer (1924-2015), président du Collège des douze apôtres, a dit que le fait que le doyen des apôtres devient le président de l’Église est une chose certaine :
« Peu après la mort de Gordon B. Hinckley, les quatorze hommes, apôtres, qui ont reçu les clés du royaume, se sont rassemblés dans la salle haute du temple pour réorganiser la Première Présidence de l’Église. Il n’y avait pas de question sur ce qui allait se faire, il n’y avait pas d’hésitation. Nous savions que le doyen des apôtres était le président de l’Église. Lors de cette réunion sacrée, Thomas Spencer Monson a été soutenu comme président de l’Église par le Collège des douze apôtres (« Les Douze », Le Liahona, mai 2008, p. 83).
3.7
Direction assurée par le Collège des douze apôtres et moment de la succession
Spencer W. Kimball (1895-1985) a expliqué la passation de l’autorité au Collège des douze apôtres à la mort du prophète vivant :
« L’œuvre du Seigneur est sans fin. Même lorsqu’un grand dirigeant meurt, l’Église ne reste pas un seul instant sans gouvernement grâce à la bienveillante Providence qui a donné à son royaume la continuité et la perpétuité. […]
« Dès l’instant où la vie quitte un président de l’Église, un groupe d’hommes en devient le chef composite ; des hommes déjà rendus mûrs par l’expérience et la formation. Les désignations sont faites depuis longtemps, l’autorité a été donnée, les clefs remises. […] Le royaume va de l’avant sous la direction de ce conseil déjà autorisé. Pas de lutte pour le pouvoir, pas de campagne électorale, pas de tournée de discours. Quel plan divin ! Quelle sagesse de la part de Dieu que de s’organiser d’une manière aussi parfaite au-delà de la faiblesse d’êtres humains fragiles et avides » (dans Conference Report, avril 1970, p. 118 ; ou Improvement Era, juin 1970, p. 92).
« En qualité d’officier président de l’Église, le président des Douze a la prérogative de recevoir la révélation concernant le moment de réorganiser la Première Présidence. Cette décision est prise de concert avec le Collège des Douze et avec son soutien unanime » (Top and Flake, « The Kingdom of God », p. 33). À la mort de Joseph Smith, le prophète, le Collège des douze apôtres a dirigé l’Église pendant trois ans et demi avant la réorganisation de la Première Présidence. Il l’a dirigée pendant un peu plus de trois ans après le décès de Brigham Young et pendant près de deux ans après celui de John Taylor. Plus récemment, le Collège des douze apôtres ne dirige l’Église que pendant quelques jours avant la réorganisation de la Première Présidence et la mise à part d’un nouveau président.
Le 18 septembre 1898, George Q. Cannon (1827-1901), de la Première Présidence, a parlé de l’organisation de la Première Présidence suite au décès de Wilford Woodruff le 2 septembre :
« Le 13 septembre, lors d’une réunion des Apôtres, alors qu’ils discutaient de la nécessité de nommer un administrateur pour l’Église, celle d’organiser également la Première Présidence apparut clairement aux frères et, l’un après l’autre, les Douze s’exprimèrent en faveur de l’exécution immédiate de cette résolution. Après avoir entendu leur opinion, le président Snow se leva et déclara aux frères que, depuis le décès du président Woodruff, il s’était senti poussé à se présenter devant le Seigneur dans le temple, revêtu des vêtements de la prêtrise, et que le Seigneur lui avait révélé que la Première Présidence devait être organisée, et lui avait également révélé qui devaient être ses conseillers. Cependant, il ne dévoila la chose qu’une fois que les Apôtres se furent exprimés sur le sujet. Cette déclaration du président Snow leur confirma que l’Esprit de Dieu avait inspiré leurs commentaires et approuvé la tâche qu’ils se proposaient d’accomplir, et fut l’objet de grandes réjouissances. Pour ma part, je fus très surpris que les dispositions soient prises à ce moment-là, bien qu’y étant favorable de tout cœur et ayant toujours estimé que la Première Présidence devait être organisée le plus rapidement possible ou dès que le Seigneur l’inspirerait » (Deseret News, 8 octobre 1898, p. 514).
3.8
Réorganisation de la Première Présidence
En 1974, N. Eldon Tanner (1898-1982), de la Première Présidence, décrivit la passation d’autorité et la procédure selon laquelle un nouveau président de l’Église est soutenu par le Collège des douze apôtres et la Première Présidence est réorganisée, en racontant les événements qui précédèrent et suivirent le décès de Harold B. Lee :
« Il est significatif de noter ce qui s’est produit au moment du décès du président Lee. Le président Romney avait été appelé à l’hôpital et tandis qu’ils parlaient, le président Lee, se rendant compte qu’il pourrait être inapte au travail pendant un certain temps, dit au président Romney : ‘Le président Tanner est parti ! Je tiens à ce que vous preniez les choses en main et poursuiviez les affaires de l’Église.’ Le président Kimball, qui entra plus tard, proposa ses services au président Romney. Mais dès l’annonce du décès du président Lee, le président Romney se tourna vers le président Kimball et dit : ‘En tant que président du collège des Douze c’est vous maintenant le responsable. Je suis à votre disposition et je suis prêt à faire tout ce que je peux pour vous aider.’
Ceci était entièrement conforme à l’ordre de l’Église et est un grand exemple de la façon dont l’Église n’est jamais laissée sans président et avec quelle aisance elle passe de l’un à l’autre. Immédiatement le président Kimball, en tant que président des Douze, devint l’autorité présidente de l’Église.
J’aimerais décrire la procédure suivie au moment de sa nomination et de son ordination comme président de l’Église. […]
« […] Quatre jours après la mort du président Lee, le président Kimball, président des Douze, convoqua les membres des Douze dans la salle haute du temple afin de discuter de la réorganisation de la Première Présidence et de prendre les dispositions requises. Ceux qui avaient été conseillers du président, c’est-à-dire le président Romney et moi-même, reprirent leurs places respectives dans le Collège des Douze.
« Le président Kimball, après avoir exprimé sa grande douleur pour le décès du président Lee et son sentiment d’incapacité personnelle, invita les membres des Douze à parler individuellement, par ordre d’ancienneté, sur la façon dont ils voyaient la réorganisation de la présidence de l’Église.
Chaque membre des Douze parla tour à tour, disant qu’il estimait que le moment était venu de réorganiser la Première Présidence et que le président Spencer W. Kimball était celui que le Seigneur voulait voir présider maintenant. Le doux Esprit du Seigneur était présent en riche abondance et il y avait une unité et une entente totales dans l’esprit et les paroles des frères. Le seul but, le seul désir était de faire la volonté du Seigneur et personne ne doutait de ce que la volonté du Seigneur eût été exprimée.
« Frère Ezra Taft Benson proposa alors officiellement que la Première Présidence de l’Église fût réorganisée et que Spencer W. Kimball fût soutenu, ordonné et mis à part comme président, prophète, voyant et révélateur et administrateur de l’Église. Cette motion fut soutenue et unanimement approuvée.
En toute humilité le président Kimball s’avança et fit son discours d’acceptation, priant pour que l’Esprit et les bénédictions du Seigneur l’accompagnassent, afin qu’il fût rendu capable d’exécuter la volonté du Seigneur. Il dit qu’il avait toujours prié pour que le président Lee eût la santé, la force et la vigueur et pour que les bénédictions du Seigneur l’accompagnassent pendant qu’il était président de l’Église. Il souligna le fait qu’il avait sincèrement prié avec sa chère épouse, Camilla, pour que ce poste ne lui échût jamais et qu’il était certain que le président Lee l’enterrerait. […]
« Il choisit et désigna ensuite comme premier conseiller N. Eldon Tanner et comme deuxième conseiller Marion G. Romney, et chacun d’eux parla en toute humilité et s’engagea à soutenir le président Kimball comme président de l’Église et à remplir son office au mieux de ses capacités et pria pour que les bénédictions du Seigneur l’accompagnassent.
« Après cela, le président Benson fut soutenu comme président du conseil des Douze. Le président Kimball prit alors sa place au milieu de la pièce, et comme tous les frères présents mettaient les mains sur sa tête, nous sentîmes que l’Esprit du Seigneur était vraiment avec nous, et ce doux Esprit nous remplit le cœur. Alors, le président Benson étant le porte-parole dans une belle prière et une belle bénédiction, le président Spencer Woolley Kimball fut ordonné et mis à part comme prophète, voyant et révélateur et président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » (« Élus du Seigneur », L’Étoile, septembre 1974, p. 388-389).
3.9
Qu’est-ce qu’une assemblée solennelle ?
Bien que Thomas S. Monson soit devenu président de l’Église le 3 février 2008, à la mort du président Hinckley, c’est au cours de la session du samedi matin de la conférence générale d’avril 2008, nommée assemblée solennelle, que les membres de l’Église, par collèges et groupes dans le monde entier, l’ont soutenu comme prophète, voyant, révélateur et président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (voir « Soutien des officiers de l’Église », Le Liahona, mai 2008, p. 4-6).
Au cours d’une assemblée solennelle précédente, David B. Haight (1906-2004), du Collège des douze apôtres, a parlé de la nature d’une assemblée solennelle et du caractère sacré d’un rassemblement aussi historique :
« Nous sommes aujourd’hui les participants et les témoins d’une cérémonie très sacrée : une assemblée solennelle pour traiter de choses célestes. Comme dans le passé, les saints du monde entier ont jeûné et prié longuement pour recevoir un déversement de l’Esprit du Seigneur, qui est tellement perceptible ce matin.
« Une assemblée solennelle, comme son nom l’implique, signifie une cérémonie sacrée, sobre et recueillie au cours de laquelle les saints se réunissent sous la direction de la Première Présidence. Les assemblées solennelles ont trois buts : la consécration de temples, les instructions particulières données aux dirigeants de la prêtrise et le soutien d’un nouveau président de l’Église. Cette session de la conférence est une assemblée solennelle dont le but est de soutenir le nouveau président et les autres dirigeants de l’Église.
« Les assemblées solennelles se déroulent selon un modèle qui les distingue de toutes les autres réunions générales dans lesquelles nous soutenons les dirigeants de l’Église. Selon ce modèle établi par Joseph Smith, le prophète, les collèges de la prêtrise, en commençant par la Première Présidence, se lèvent pour manifester en levant la main leur volonté de soutenir le président de l’Église comme prophète, voyant et révélateur et de le soutenir par leur confiance, leur foi et leurs prières. Les collèges de la prêtrise de l’Église le manifestent par leur vote. Puis l’ensemble des saints se lèvent pour indiquer leur volonté de faire de même. Les autres dirigeants de l’Église sont également soutenus dans leurs offices et leurs appels.
« Quand nous soutenons le président de l’Église en levant la main, non seulement nous déclarons reconnaître devant Dieu qu’il est le détenteur légitime de toutes les clés de la prêtrise ; mais cela signifie également que nous nous engageons envers Dieu à obéir à toutes les directives et tous les conseils qui nous parviendront par l’intermédiaire de son prophète. C’est une alliance solennelle.
« Le jour où l’Église fut organisée, le Seigneur donna le commandement suivant :
« ‘Car vous recevrez sa parole [celle du président de l’Église], en toute patience et avec une foi absolue, comme si elle sortait de ma propre bouche.
« ‘Car, si vous faites ces choses, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre vous, oui, et le Seigneur Dieu dispersera les pouvoirs des ténèbres devant vous et ébranlera les cieux pour votre bien et pour la gloire de son nom.
« ‘Car ainsi dit le Seigneur Dieu : C’est lui que j’ai inspiré à faire avancer la cause de Sion avec une grande puissance pour le bien’ (D&A 21:5-7).
« La première assemblée solennelle fut tenue dans le temple de Kirtland le 27 mars 1836. Après la procédure de vote que j’ai décrite, Joseph Smith, le prophète, écrivit : ‘Je prophétisai à tous ceux qui avaient soutenu ces hommes dans leurs divers postes que le Seigneur les bénirait au nom de Jésus-Christ et que les bénédictions du ciel descendraient sur eux’ (History of the Church, 2:418).
« Aujourd’hui, en exerçant le principe du consentement commun, nous avons exprimé notre volonté. À quel point cet honneur et cette responsabilité sont-ils sacrés ? Ils sont tellement sacrés que dans la grande révélation sur la prêtrise le Seigneur a dit que ces choses doivent être portées ‘devant une assemblée générale des divers collèges, constituant les autorités spirituelles de l’Église’ (D&A 107:32) » (« Les assemblées solennelles », L’Étoile, janvier 1995, p. 16-17 ; italiques ajoutés).
3.10
Comment nous soutenons le président de l’Église
Au terme de l’assemblée solennelle au cours de laquelle Thomas S. Monson a été soutenu comme seizième président de l’Église, Henry B. Eyring, de la Première Présidence, a parlé de la grande bénédiction que nous avons et de la promesse que nous faisons lorsque nous levons la main pour soutenir nos dirigeants :
« Le peuple de Dieu n’a pas toujours été digne de l’expérience merveilleuse que nous avons vécue aujourd’hui. Après l’ascension du Christ, les apôtres ont continué à exercer les clés qu’il leur avait laissées. Mais à cause de la désobéissance et de la perte de foi des membres, les apôtres sont morts sans que les clés soient transmises à des successeurs. Nous appelons cet épisode tragique ‘l’Apostasie’. Si les membres de l’Église de l’époque avaient eu l’occasion et la volonté d’exercer la foi comme vous aujourd’hui, le Seigneur n’aurait pas retiré les clés de la prêtrise de la terre. Aujourd’hui est donc un jour qui a une importance historique et éternelle dans l’histoire du monde et pour les enfants de notre Père céleste.
« Notre obligation est de rester dignes de la foi nécessaire pour nous acquitter de notre promesse de soutenir ceux qui ont été appelés. […] Pour soutenir ceux qui ont été appelés aujourd’hui, nous devons faire notre examen de conscience, nous repentir si nécessaire, nous engager à respecter les commandements du Seigneur et suivre ses serviteurs. Le Seigneur nous avertit que, si nous ne faisons pas cela, le Saint-Esprit sera retiré, nous perdrons la lumière que nous avons reçue et nous ne pourrons pas tenir l’engagement que nous avons pris aujourd’hui de soutenir les serviteurs du Seigneur dans sa véritable Église » (« L’Église vraie et vivante », Le Liahona, mai 2008, p. 21).