Repentir
Le repentir est l’un des premiers principes de l’Évangile (voir le 4e article de foi). Il est essentiel à votre bonheur dans cette vie et pendant toute l’éternité. Le repentir est beaucoup plus que le simple fait de reconnaître ses mauvaises actions. C’est un changement d’état d’esprit et de cœur qui vous donne une nouvelle vision de Dieu, de vous-même et du monde. Il consiste à se détourner du péché et à se tourner vers Dieu pour obtenir le pardon. Il est motivé par l’amour pour Dieu et par le désir sincère d’obéir à ses commandements.
La nécessité du repentir
Le Seigneur a déclaré que « rien d’impur ne peut hériter le royaume des cieux » (Alma 11:37). Vos péchés vous rendent impur : indigne de retourner demeurer dans la présence de votre Père céleste. Ils sont également source d’angoisse pour votre âme dans cette vie.
Par l’expiation de Jésus-Christ, votre Père céleste vous a fourni le seul moyen d’obtenir le pardon de vos péchés (voir « Pardon », pages 121-123). Jésus-Christ a subi le châtiment pour vos péchés, afin que vous puissiez être pardonné si vous vous repentez sincèrement. Si vous vous repentez et vous appuyez sur sa grâce salvatrice, vous serez purifié de vos péchés. Il a déclaré :
« Je te commande de te repentir ! Repens-toi de peur que je ne te frappe du sceptre de ma parole, de ma fureur et de ma colère, et que tes souffrances ne soient atroces - et tu ne sais pas combien elles sont atroces, tu ne sais pas combien elles sont extrêmes, oui, tu ne sais pas combien elles sont dures à supporter.
« Car voici, moi, Dieu, j’ai souffert ces choses pour tous afin qu’ils ne souffrent pas s’ils se repentent.
« Mais s’ils ne se repentent pas, ils doivent souffrir tout comme moi.
« Et ces souffrances m’ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m’ont fait saigner à chaque pore et m’ont fait souffrir de corps et d’esprit – et j’ai voulu ne pas devoir boire la coupe amère, mais je n’ai pas non plus voulu me dérober -
« Néanmoins, gloire soit au Père, j’ai bu et j’ai terminé tout ce que j’avais préparé pour les enfants des hommes » (D&A 19:15-19).
Le danger de remettre le repentir à plus tard
Ne cherchez pas d’excuses à vos péchés et ne remettez pas votre repentir à plus tard. Amulek a fait cette mise en garde : « Cette vie est le moment où les hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu ; oui, voici, le jour de cette vie est le jour où les hommes doivent accomplir leurs œuvres… Je vous supplie donc de ne pas différer le jour de votre repentir jusqu’à la fin ; car après ce jour de vie, qui nous est donné pour nous préparer pour l’éternité, voici, si nous ne faisons pas meilleur usage de notre temps pendant que nous sommes dans cette vie, alors vient la nuit de ténèbres où aucun travail ne peut être accompli » (Alma 34:32-33).
Les principes du repentir
Le repentir est un processus douloureux mais il procure le pardon et une paix durable. Par l’intermédiaire du prophète Ésaïe, le Seigneur a dit : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Ésaïe 1:18). Dans cette dispensation, le Seigneur a promis : « Celui qui s’est repenti de ses péchés est pardonné, et moi, le Seigneur, je ne m’en souviens plus » (D&A 58:42). Le repentir comprend les aspects suivants :
La foi en notre Père céleste et en Jésus-Christ. Le pouvoir du péché est grand. Pour vous en libérer, vous devez vous adresser à votre Père céleste et prier avec foi. Satan essayera peut-être de vous convaincre que vous n’êtes pas digne de prier, que votre Père céleste est tellement mécontent de vous qu’il n’écoutera jamais vos prières. C’est un mensonge. Votre Père céleste est toujours prêt à vous aider si vous avez le désir d’aller à lui, le cœur repentant. Il a le pouvoir de vous guérir et de vous aider à triompher du péché.
Le repentir est un acte de foi en Jésus-Christ : une façon de reconnaître le pouvoir de son expiation. Souvenez-vous que vous ne pouvez recevoir le pardon que selon ses conditions. Si vous reconnaissez avec gratitude son expiation et le pouvoir qu’il a de vous purifier de vos péchés, vous serez capable d’« exercer votre foi qui produit le repentir » (Alma 34:17).
Le chagrin causé par les péchés. Pour recevoir le pardon, vous devez d’abord reconnaître en vous-même que vous avez péché. Si vous vous efforcez de vivre en accord avec l’Évangile, le fait de reconnaître que vous avez péché vous mènera à « la tristesse selon Dieu », qui « produit une repentance à salut » (2 Corinthiens 7:10). La tristesse selon Dieu ne provient pas des conséquences naturelles du péché ni de la crainte d’un châtiment. Elle est due au fait que vous savez que vous avez mécontenté votre Père céleste et votre Sauveur. Lorsque vous éprouvez de la tristesse selon Dieu, vous avez le désir sincère de changer et la volonté de vous soumettre à toutes les conditions requises pour obtenir le pardon.
La confession. « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde » (Proverbes 28:13). La volonté de dévoiler pleinement à votre Père céleste tout ce que vous avez fait est essentielle pour le pardon. Mettez-vous à genoux devant lui, priez humblement et reconnaissez vos péchés. Confessez votre honte et votre culpabilité puis suppliez-le de vous aider.
Les transgressions graves, comme les infractions à la loi de chasteté, peuvent compromettre votre appartenance à l’Église. Vous devez donc confesser ces péchés au Seigneur ainsi qu’à ses représentants dans l’Église. Cela se fait sous la responsabilité de votre évêque ou président de branche, et éventuellement de votre président de pieu ou de mission, qui sont des sentinelles et des juges dans l’Église. Seul le Seigneur peut pardonner les péchés mais ces dirigeants de la prêtrise jouent un rôle capital dans le processus du repentir. Ils préserveront la confidentialité de votre confession et vous aideront pendant tout le processus du repentir. Soyez totalement honnête envers eux. Si votre confession est partielle, si vous ne mentionnez que les fautes les moins graves, vous ne serez pas en mesure de vous libérer d’une transgression plus grave, non révélée. Plus vite vous commencerez ce processus, plus vite vous trouverez la paix et la joie qui accompagnent le miracle du pardon.
L’abandon du péché. La confession est une étape essentielle du repentir mais elle ne suffit pas. Le Sauveur a déclaré : « C’est à ceci que vous saurez si un homme se repent de ses péchés : voici, il les confessera et les délaissera » (D&A 58:43).
Prenez la résolution de ne plus jamais commettre la transgression et tenez-vous-y. Si vous tenez cet engagement, vous n’éprouverez plus jamais la souffrance découlant de ce péché.
Fuyez immédiatement toute situation dangereuse. Si une certaine situation vous amène à pécher ou peut vous amener à le faire, partez. Vous ne pouvez pas vous attarder dans la tentation et espérer vaincre le péché.
La Réparation. Vous devez réparer autant que possible tous les préjudices causés par vos actions, qu’elles aient porté atteinte aux biens d’une personne ou à sa réputation. Votre désir de réparer montre au Seigneur que vous êtes disposé à faire tout votre possible pour vous repentir.
Une vie juste. Il n’est pas suffisant d’essayer de résister au mal ou d’ôter tout péché de votre vie. Vous devez remplir votre vie de droiture et vous engager dans des activités qui vous apportent de la puissance spirituelle. Plongez-vous dans les Écritures. Priez tous les jours pour que le Seigneur vous donne une force qui surpasse la vôtre. À certaines occasions, jeûnez pour recevoir des bénédictions particulières.
L’obéissance totale vous fait bénéficier de toute la puissance de l’Évangile, notamment d’un surcroît de force pour surmonter vos faiblesses. Cette obéissance comprend des actions que vous ne pensiez peut-être pas, au départ, faire partie du repentir, comme assister aux réunions, payer la dîme, rendre service et pardonner. Le Seigneur a promis : « Celui qui se repent et obéit aux commandements du Seigneur sera pardonné » (D&A 1:32).