«J’irai»
Le «je veux» le plus important que nous pourrions peut-être tous prononcer comme engagement ce soir est «je veux» suivre les prophètes actuels.
Mes frères, je suis honoré et conscient de l’honneur que j’ai de siéger sur cette estrade historique avec les autres Autorités générales, surtout les quinze prophètes, voyants et révélateurs assis derrière moi, que j’aime et que je respecte. Je témoigne que ces puissants hommes de Dieu, la Première Présidence et le Collège des douze apôtres, ont été préparés, raffinés, mis à l’épreuve et appelés à présider et à diriger cette œuvre de la prêtrise qui se développe.
Dans un centre commercial de Manille, aux Philippines, il y a une pancarte bien en évidence qui dit: «Votre volonté est plus importante que votre QI». En méditant le sens de cette phrase, il me vient à l’esprit le refrain d’un grand chant de la Primaire qui est tiré de 1 Néphi 3:7: «J’irai et je ferai ce que le Seigneur a commandé, car je sais que le Seigneur ne donne aucun commandement aux enfants des hommes, sans leur préparer la voie pour qu’ils puissent accomplir ce qu’il leur commande. «Je sais que le Seigneur procure un moyen; il veut que j’obéisse» («Le courage de Néphi», Recueil de chants des enfants, pp. 120-121). Je me prends aussi à fredonner et à siffler le refrain du célèbre cantique du Rétablissement: «J’irai où tu veux que je sois, Seigneur … Je dirai les mots que tu mets dans mon cœur. Ce que tu voudras je serai» (Cantiques, n° 174).
Bien trop de gens qui ont eu la bénédiction d’une grande capacité et d’une intelligence exceptionnelle n’ont pas l’attitude volontaire quand il s’agit d’aller, de faire, de dire et d’être ce que le Seigneur commande.
Les expressions J’irai, je ferai, je dirai et je serai expriment toutes une obéissance volontaire. Notre troisième article de foi affirme «Nous croyons que, par le sacrifice expiatoire du Christ, tout le genre humain peut être sauvé, en obéissant aux lois et aux ordonnances de l’Evangile.» L’acte d’obéissance certainement le plus magnifique a été accompli à Gethsémané. Vous vous rappelez peut-être la supplication sincère du Sauveur: «Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne» (Luc 22:42).
Pour nous qui détenons la prêtrise de Dieu, il y a de nombreuses manières de démontrer notre volonté. En disant: Je veux être loyal au serment et à l’alliance de la prêtrise; je veux être coopératif avec mon président de collège; je veux démontrer une fidélité parfaite aux alliances faites dans des lieux saints; et, je veux servir avec excellence dans mon ministère dans la Prêtrise d’Aaron, en me préparant à servir davantage dans la prêtrise. Le «je veux» le plus important que nous pourrions peut-être tous prononcer comme engagement ce soir est «Je veux suivre les prophètes actuels».
Brigham Young a dit: «Vous ne pouvez détruire l’appel d’un prophète de Dieu, mais vous pouvez couper le fil qui vous rattache à lui et vous précipiter vers l’enfer» (cité dans Conference Report, mai 1963, p. 81). John A. Widtsoe a dit: «Le prophète le plus important de tous les temps est le prophète actuel … Le fait de suivre le prophète actuel, l’interprète du passé, est l’essence de la sagesse. La force même de l’Eglise repose sur la doctrine de la révélation continue par l’intermédiaire d’un prophète vivant» (Evidences and Reconciliations, 3 volumes en un, arrangement par G. Homer Durham, Salt Lake City, Bookcraft, 1960, p. 352).
Wilford Woodruff se rappelait une réunion pendant laquelle Joseph Smith dit à Brigham Young: «Frère Brigham, je veux que vous veniez au pupitre et que vous nous disiez ce que vous pensez des oracles écrits et de la parole écrite de Dieu.» On rapporte que Brigham Young a posé, l’un après l’autre, les ouvrages canoniques devant lui, puis a dit qu’il croyait que les paroles du prophète vivant étaient plus importantes que les écrits posés devant lui parce que les paroles des oracles vivants nous transmettent la parole de Dieu aujourd’hui. Wilford Woodruff a poursuivi: «Quand il a eu fini, le prophète Joseph a dit à l’assemblée: ‘Frère Brigham vous a dit la parole du Seigneur et il vous a dit la vérité’» (dans Conference Report, octobre 1897, pp. 22-23).
Arrivez-vous à bien obéir aux prophètes actuels? Vous rappelez-vous les conseils qu’ils ont donnés il y a six mois lors de la dernière réunion générale de prêtrise? Vous rappelez-vous par exemple que le président Faust a dit: «Il n’y a pas de plus grande responsabilité que d’être mari et père, responsabilité dont on n’est jamais relevé … ‹Tu aimeras ta femme de tout ton cœur, et tu t’attacheras à elle et à personne d’autre› D&A 42:22)» (L’Etoile, juillet 1995, p. 55)?
Vous rappelez-vous la demande fervente du président Monson: «Mes frères de la prêtrise, le monde a besoin de votre aide. Il y a des pieds à renforcer, des mains à attraper, des esprits à encourager, des cœurs à inspirer et des âmes à sauver … Vous avez l’honneur d’être non pas spectateurs mais participants sur la scène du service de la prêtrise» (L’Etoile, juillet 1995, p. 58)?
Jeunes gens, j’espère que le conseil magnifique du président Hinckley continue de résonner dans vos oreilles: «[Vous ne pouvez vous] laisser aller à aucun comportement inconvenant sans faire du tort à la beauté de la trame de [votre] vie. Les actes immoraux, quels qu’ils soient, y introduisent un mauvais fil. Toute malhonnêteté crée une ternissure. Le langage malpropre et grossier prive le dessin de sa beauté» (L’Etoile, juillet 1995, p. 67).
Jeunes gens qui détenez la prêtrise d’Aaron, je vous propose de réfléchir sérieusement à un «Je veux»: Je veux faire connaissance de Néphi, noble prophète, en étudiant, en méditant les deux premiers livres du Livre de Mormon et en m’en faisant un festin. Mes jeunes amis, je vous promets que quand vous serez pervenus à connaître vraiment Néphi, vous serez tellement impressionnés par sa détermination, son courage et son désir d’être obéissant aux choses que le Seigneur commande que vous aurez le puissant désir d’intégrer ses qualités à votre vie. Puis, quand vous serez tentés par l’adversaire, comme cela arrive presque chaque jour, de vous détourner des conseils des prophètes, des souhaits de vos parents ou de ce que le Seigneur commande, vous pourrez immédiatement avoir les paroles de Néphi, le brave, qui vous viendront à l’esprit: «J’irai et je ferai ce que le Seigneur a commandé, car je sais que le Seigneur ne donne aucun commandement aux enfants des hommes, sans leur préparer la voie pour qu’ils puissent accomplir ce qu’il leur commande» (1 Néphi 3:7). Quand quelqu’un de vos fréquentations suggère que vous participiez à quelque chose qui n’est pas en accord avec ce que le Seigneur commande, vous pourrez penser à la demande courageuse que Néphi a adressée à ses frères aînés: «Soyons fidèles à garder les commandements du Seigneur» (verset 16).
Je connais un groupe de jeunes gens courageux qui ont suivi l’exemple de Néphi. Après avoir gagné un championnat d’Etat de base-ball pour leur groupe d’âge, leur équipe, constituée principalement de détenteurs de la Prêtrise d’Aaron, a été invitée à représenter leur Etat dans un tournoi qui devait se dérouler loin de là. En arrivant à l’endroit où se déroulait le tournoi, ils ont appris que certains matchs devaient avoir lieu le dimanche. Chacun de ces jeunes gens devait prendre une décision personnelle difficile: soutiendrait-il son équipe, qui comprenait des non-membres; ou alors, parce que le match était prévu pour un dimanche, suivrait-il l’injonction du Seigneur de sanctifier le jour du sabbat? S’ils sanctifiaient le jour du sabbat, cela pouvait vouloir dire que leur équipe perdrait sa chance de remporter le tournoi. Un par un, ils ont abordé l’entraîneur et, suivant l’exemple de Néphi, ils ont choisi indépendamment de décliner de participer aux matchs, le jour du sabbat. Quand le dimanche est arrivé, les résultats de l’équipe ainsi que des conditions météorologiques défavorables ont interrompu le programme prévu. J’ai eu l’occasion de suivre étroitement ces jeunes gens au fil des années. Ils ont continué de suivre le bel exemple de Néphi dans leur vie. Ils sont partis en mission; ils continuent de s’efforcer de faire et de dire ce que le Seigneur a commandé.
Il y a quelques semaines, comme beaucoup d’entre vous, j’ai vu battre un vieux record de base-ball à la télévision. Un record que l’on croyait imbattable jusqu’alors. J’ai pleuré en regardant le bel athlète battre le record, arriver sur le terrain avec sa famille et recevoir les accolades du public et de son équipe. Je suis impressionné par la capacité de ce jeune homme de frapper la balle, mais je suis bien plus impressionné par les qualités dont il a fait preuve. en accomplissant cet exploit. Il a fait preuve d’une grande persévérance, de constance, de sacrifice, de courage et de détermination pour atteindre son but. Ce sont certains des attributs dont nous avons besoin pour nous aider à réussir à faire et à dire ce que le Seigneur commande.»
Mes frères qui êtes jeunes adultes, je voudrais nous suggérer un «Je veux» qui a été repris mainte et mainte fois par les prophètes actuels. Il est d’une importance capitale dans le monde contemporain où l’influence de l’adversaire s’intensifie et où le fondement de notre société, la famille, se désintègre. «Je veux» décider que la direction de ma famille sera ma responsabilité la plus importante et la plus sacrée; et «Je ne veux pas» laisser l’instruction et la direction de ma famille à la société, à l’école ou à l’Eglise. Dans Doctrine et Alliances, il nous est rappelé que le Seigneur tient les pères et les mères responsables d’enseigner la foi, le repentir, le baptême, le Saint-Esprit et la nécessité de prier et de marcher en droiture devant le Seigneur (D&A 68:25,28).
Vous avez peut-être entendu dire un jour: «Je suis si occupé à vivre et à gagner ma vie que j’ai peu de temps à consacrer à la famille, mais je fais l’effort de veiller à ce que mon temps limité soit un temps de qualité.» Mes frères, ce genre de raisonnement est profondément erroné. Pour diriger efficacement sa famille, il faut du temps en quantité et de qualité.
Quand j’ai été appelé pour être l’évêque de notre paroisse, notre jeune fils de quatre ans m’a demandé: «C’est à toi qu’on donne ces enveloppes pleines d’argent?» Je lui ai répondu: «Oui c’est à moi», en comprenant bien que nous avions besoin d’une petite leçon sur la dîme. Brandon a claqué des mains et s’est exclamé: «Oh, c’est bien, nous allons être riches!» Nous avons appris par la suite qu’il pensait que son père n’aurait plus à travailler et aurait donc plus de temps pour lui!
Si le fait d’accorder plus de temps à votre famille veut dire que vous vous occupiez moins de ce que vous voulez dans la vie ou que vous mettiez de côté les activités extra-familiales comme la pêche à la ligne, les clubs de golf, les bateaux, les voyages, etc., il faut le faire immédiatement. Mes frères, nous avons désespérément besoin de nous reconsacrer à ce «je veux» d’une importance extrême. Puissions-nous ne jamais être trop occupés pour pouvoir faire ce qui est le plus important: présider en droiture notre foyer et suivre sans condition les conseils des prophètes actuels.
Mes frères, je prie pour que nous puissions souvent nous rappeler et peut-être même fredonner et chanter ce chant simple mais communicatif de la Primaire: «J’irai et je ferai ce que le Seigneur a commandé. Je sais que le Seigneur donne le moyen. Il veut que j’obéisse.» Puissions-nous mettre nos «je veux» en priorité et les aligner sur sa volonté. Je témoigne que le Seigneur veut que nous obéissions aux prophètes actuels. Je témoigne aussi que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vit. Il est notre Sauveur et notre Rédempteur. Il a expié pour nos péchés à condition que nous nous repentions. Je témoigne qu’il en est ainsi. Au nom sacré de Jésus-Christ. Amen. 9