Conférence générale
L’amour est un principe éternel
Conférence générale d’octobre 2022


9:51

L’amour est un principe éternel

L’amour de notre Père céleste pour chacun de ses enfants est réel. Il est là pour chacun d’eux.

L’amour, principe éternel, est exprimé en respectant les deux grands commandements : aimer Dieu de tout [son] cœur, de toute [son] âme, de toute [sa] pensée et de toute [sa] force, et aimer [son] prochain comme [soi]-même1.

Je me souviens de mon premier hiver ici, en Utah : la neige recouvrait tout. Je m’en suis réjoui les premiers jours, mais rapidement, je me suis rendu compte que je devais me lever plus tôt pour déneiger l’allée du garage.

Un matin, en pleine tempête de neige, alors que je pelletais et transpirais, j’ai vu mon voisin ouvrir son garage de l’autre côté de la rue. Il est plus âgé que moi alors je me suis dit que si je finissais avant lui je pourrais l’aider. Je lui ai donc demandé en parlant bien fort : « Frère, avez-vous besoin d’aide ? »

Il a souri et m’a répondu : « Merci, frère Montoya. » Puis il a sorti une souffleuse de son garage, l’a mise en marche et, en quelques minutes, il a enlevé toute la neige devant sa maison. Ensuite il a traversé la rue avec sa machine et m’a demandé : « Frère, avez-vous besoin d’aide ? »

J’ai répondu en souriant : « Oui, merci. »

Nous sommes prêts à nous entraider parce que nous nous aimons ; les besoins de mon frère deviennent les miens et réciproquement. Quelle que soit la langue que parle mon frère ou le pays dont il vient, nous nous aimons parce que nous sommes frères, enfants du même Père.

En parlant du service pastoral, le président Nelson a dit : « Nous allons mettre en œuvre une manière nouvelle et plus sainte de veiller sur [autrui] et de le servir2. » Pour moi, plus sainte signifie plus personnelle et à la manière du Sauveur : « Aimez-vous les uns les autres3 », une personne à la fois.

Il ne suffit pas d’éviter d’être une pierre d’achoppement pour autrui ni de voir les nécessiteux sur la route sans s’arrêter. Saisissons chacune des occasions d’aider notre prochain, même si c’est la première et la seule fois que nous le rencontrerons dans cette vie.

Pourquoi le premier grand commandement est-il d’aimer Dieu ?

Je pense que c’est en raison de ce que Dieu représente pour nous. Nous sommes ses enfants, il veille à notre bien-être, nous dépendons de lui et son amour nous protège. Son plan comprend le libre arbitre, ce qui implique que nous ferons probablement des erreurs.

Il permet que nous soyons mis à l’épreuve et tentés. Mais, que nous fassions des erreurs ou succombions à la tentation, le plan prévoit un Sauveur pour que nous soyons rachetés et retournions dans la présence de Dieu.

L’adversité peut nous faire douter de l’accomplissement des promesses qui nous ont été faites. S’il vous plaît, faites confiance à notre Père. Il tient toujours ses promesses et nous pouvons apprendre ce qu’il veut nous enseigner.

Même quand nous faisons ce qui est juste, les situations de la vie, tantôt bonnes, tantôt mauvaises, peuvent nous faire passer du bonheur à la tristesse. Dieu répond à nos prières selon sa miséricorde et son amour infinis, et selon son calendrier.

  • Le torrent où Élie buvait de l’eau s’est asséché4.

  • Néphi a brisé son arc, qui était fait d’acier fin5.

  • Un jeune garçon victime de discrimination a été renvoyé de son école.

  • Un enfant tant attendu est mort quelques jours après sa naissance.

Les circonstances changent.

Quand une situation qui était bonne et positive devient mauvaise et négative, nous pouvons quand même être heureux, car le bonheur ne dépend pas des circonstances, mais de notre attitude face à elles. Le président Nelson a enseigné : « La joie que nous ressentons dépend peu de notre situation, mais entièrement de l’orientation de notre vie6. »

Nous pouvons attendre que les circonstances changent d’elles-mêmes, ou nous pouvons en rechercher ou en provoquer de nouvelles.

  • Élie est allé à Sarepta, où une veuve lui a donné à manger et à boire7.

  • Néphi s’est fait un arc en bois et est parti chasser des animaux pour se nourrir8.

  • Le jeune garçon s’est assis près de la fenêtre pour écouter et prendre des notes. Il est aujourd’hui enseignant dans une école primaire.

  • Le couple a acquis une grande foi au Sauveur et une grande confiance dans le plan du salut. Leur amour pour l’enfant qui est mort subitement est plus grand que leur chagrin.

Quand j’entends les questions : « Père céleste, es-tu vraiment là ? Et entends-tu prier les enfants chaque fois9 ? » j’aime répondre : « Il a été, il est, et il sera toujours là pour vous et pour moi. Je suis son fils, il est mon Père et j’apprends à être un bon père, comme lui. »

Ma femme et moi essayons toujours d’être là pour nos enfants, à tout moment, en toutes circonstances et par tous les moyens. Chaque enfant est unique. Il a une grande valeur pour Dieu et, quels que soient ses difficultés, ses péchés et ses faiblesses, Dieu l’aime, et nous aussi.

Après avoir reçu cet appel d’Autorité générale, le dernier jour avant notre arrivée à Salt Lake City, tous mes enfants et leur famille se sont réunis chez nous pour une soirée au foyer où nous avons exprimé notre amour et notre reconnaissance. Après la leçon, j’ai donné une bénédiction de la prêtrise à chacun de mes enfants. Tout le monde était en pleurs. Puis mon fils aîné, s’exprimant au nom de tous, a parlé avec reconnaissance du grand amour dont nous avions fait preuve envers eux depuis le jour de leur naissance.

Donnez des bénédictions à vos enfants, qu’ils aient cinq ou cinquante ans. Soyez avec eux, soyez là pour eux. Bien que par dessein divin nous devions subvenir aux besoins de notre famille, nous ne devons pas oublier de passer des moments joyeux avec nos enfants.

L’amour de notre Père céleste pour chacun de ses enfants est réel. Il est là pour chacun d’eux. Je ne sais pas comment il fait, mais il le fait. Son Premier-né et lui sont unis dans l’accomplissement de l’œuvre et de la gloire du Père qui sont de « réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme10 ». Ils ont envoyé le Saint-Esprit pour nous guider, nous avertir et nous réconforter si nécessaire.

Dieu a demandé à son Fils bien-aimé de créer cette terre magnifique. Il a instruit Adam et Ève et leur a donné le libre arbitre. Il envoie des messagers depuis très longtemps pour que nous puissions ressentir son amour et recevoir ses commandements.

Il était dans le Bosquet sacré pour répondre à la question sincère du jeune Joseph et, l’appelant par son nom, il lui a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le11 ! »

Je crois que la manifestation suprême de l’amour de Dieu pour nous s’est exprimée à Gethsémané, où le Fils du Dieu vivant a imploré : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux12. »

J’ai remarqué que le peu que je comprends de l’expiation de Jésus-Christ accroît mon amour pour le Père et son Fils, diminue mon désir de pécher et d’être désobéissant, et augmente ma volonté d’être meilleur et de mieux faire.

Jésus est allé sans crainte ni aucun doute à Gethsémané, faisant confiance à son Père, sachant qu’il devait fouler seul au pressoir. Il a supporté toute souffrance et toute humiliation. Il a été accusé, jugé et crucifié. Pendant son agonie et ses souffrances sur la croix, Jésus s’est concentré sur les besoins de sa mère et de son disciple bien-aimé. Il a donné sa vie.

Le troisième jour, il est ressuscité. Le sépulcre est vide. Il se tient à la droite de son Père. Ils espèrent que nous respecterons nos alliances et retourneront en leur présence. Ce deuxième état n’est pas notre état final et ce foyer terrestre n’est pas le nôtre. Nous sommes plutôt des êtres éternels vivant des expériences temporaires.

Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Il vit et, parce qu’il vit, tous les enfants de Dieu vivront pour toujours. Grâce à son sacrifice expiatoire, nous pouvons tous vivre ensemble avec eux. Au nom de Jésus-Christ. Amen.