La réponse c’est Jésus
Aussi difficiles ou déroutants que soient vos problèmes, souvenez-vous toujours que la réponse est simple : c’est toujours Jésus.
C’est un honneur de m’adresser à vous à l’occasion de cette session de la conférence. Aujourd’hui, je vous parle comme à des amis. Dans l’Évangile de Jean, le Sauveur a enseigné que nous sommes ses amis si nous faisons ce qu’il nous demande1.
C’est notre amour individuel et collectif du Sauveur, et nos alliances avec lui, qui nous unissent. Comme le président Eyring l’a enseigné : « Je tiens à vous dire combien le Seigneur vous aime et vous fait confiance. Plus encore, je tiens à vous dire combien il compte sur vous2. »
Quand le président Nelson m’a appelé Autorité générale, j’ai été submergé par l’émotion. Je me sentais dépassé. Ma femme, Julie, et moi attendions nerveusement la session du samedi après-midi de la conférence générale. On se sent humble quand on est soutenu. En rejoignant le siège qui m’était désigné, j’ai compté méticuleusement les marches afin de ne pas chuter dès ma première tâche.
À la fin de la session, il s’est produit quelque chose qui m’a profondément marqué. Les membres du collège se sont mis en rang pour saluer les nouvelles Autorités générales une par une. Chacun nous a témoigné son amour et son soutien. Dans un chaleureux abrazo [étreinte affectueuse, en espagnol], ils m’ont dit : « Ne vous inquiétez pas, vous êtes à votre place. »
Dans la relation que nous avons avec lui, le Sauveur regarde au cœur et « ne fait pas acception de personnes3 ». Songez à la manière dont il a choisi ses apôtres. Il n’a pas pris en compte le statut ou la richesse. Il nous invite à le suivre et je crois qu’il nous rassure en nous disant que notre place est près de lui.
Ce message s’applique tout particulièrement aux jeunes de l’Église. Je vois en vous ce que le président Nelson voit. Il a dit qu’« il y a quelque chose d’indéniablement spécial à propos de cette génération de jeunes. Notre Père céleste doit avoir une grande confiance en vous pour vous envoyer sur terre à cette époque. Vous êtes nés pour réaliser de grandes choses4 ! »
Je suis reconnaissant de tout ce que j’apprends des jeunes. Je suis reconnaissant de ce que mes enfants m’enseignent, de ce que nos missionnaires m’enseignent et de ce que mes nièces et neveux m’enseignent.
Récemment, je travaillais dans notre ferme avec mon neveu Nash. Il a six ans et son cœur est pur. De tous mes neveux qui s’appellent Nash, c’est lui mon préféré et je crois que de tous ses oncles qui parlent à la conférence aujourd’hui, je suis son préféré.
Tandis qu’il m’aidait à trouver une solution pour notre projet, j’ai dit : « Nash, c’est une excellente idée. Comment es-tu devenu aussi intelligent ? » Il m’a regardé l’air de dire : « Oncle Ryan, comment peux-tu ne pas connaître la réponse à cette question ? »
Il a simplement haussé les épaules, a souri et a dit avec assurance : « Jésus. »
Nash m’a rappelé ce jour-là cet enseignement simple et néanmoins profond. La réponse aux questions les plus simples et aux problèmes les plus complexes est toujours la même. La réponse, c’est Jésus-Christ. Toutes les solutions se trouvent en lui.
Dans l’Évangile de Jean, le Sauveur a dit à ses disciples qu’il leur préparerait une place. Déconcerté, Thomas a dit au Sauveur :
« Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ?
« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi5. »
Le Sauveur a enseigné à ses disciples qu’il est « le chemin, la vérité et la vie ». Il est la réponse à la question : « Comment retournerai-je auprès de notre Père céleste ? » C’est dans ma jeunesse que j’ai appris à obtenir un témoignage de son rôle divin dans notre vie.
Pendant ma mission en Argentine, Howard W. Hunter, alors président de l’Église, nous a invités à faire quelque chose qui continue de me marquer profondément aujourd’hui. Il a dit : « Nous devons connaître le Christ mieux que nous ne le connaissons. Nous devons nous souvenir de lui plus souvent que nous ne le faisons. Nous devons le servir plus vaillamment que nous ne le servons6. »
À cette époque, je me souciais de savoir comment être un meilleur missionnaire. C’était la réponse : connaître le Christ, se souvenir de lui et le servir. Partout dans le monde, les missionnaires ont un objectif commun : inviter les gens à venir au Christ en les aidant à recevoir l’Évangile rétabli par la foi en Jésus-Christ et en son expiation, et aussi par le repentir, le baptême, la réception du don du Saint-Esprit et la persévérance jusqu’à la fin7. Pour nos amis qui écoutent les missionnaires, j’ajoute mon invitation à aller au Christ. Ensemble, nous nous efforcerons de le connaître, de nous souvenir de lui et de le servir.
La mission a été un moment sacré de ma vie. Lors de mon dernier entretien en tant que missionnaire à plein temps avec Blair Pincock, mon président de mission, il a parlé du changement prochain de dirigeants de la mission, car sa femme et lui arrivaient aussi au terme de leur service. Nous étions tous deux tristes de quitter quelque chose que nous aimions tant. Il a perçu que j’étais troublé à l’idée de ne plus être missionnaire à plein temps. C’était un homme de grande foi. Il m’a enseigné avec amour, comme il l’avait fait lors des deux précédentes années. Me montrant un portrait de Jésus-Christ au-dessus de son bureau, il a dit : « Frère Olsen, tout ira bien parce que c’est son œuvre. » J’ai été rassuré car je savais que le Sauveur allait nous aider, pas seulement pendant la durée de notre service mais toujours : si nous le lui permettons.
Sœur Pincock nous a instruits du plus profond de son cœur dans un espagnol des plus simples. Quand elle disait, « Jesucristo vive » [Jésus-Christ vit], je savais que c’était vrai et qu’il vivait. Quand elle disait, « Elderes y hermanas, les amo » [frères et sœurs, je vous aime], je savais qu’elle nous aimait et qu’elle voulait que nous suivions le Sauveur, toujours.
Ma femme et moi avons récemment eu la bénédiction de diriger une mission et de travailler avec des missionnaires exceptionnels en Uruguay. Je dirais que c’étaient les meilleurs missionnaires du monde. Je suis certain que chaque dirigeant de mission pense la même chose. Ces disciples nous ont appris tous les jours à suivre le Sauveur.
Au cours d’entretiens réguliers, l’une de nos merveilleuses sœurs missionnaires est entrée dans le bureau. Elle avait beaucoup de réussite en tant que missionnaire, c’était une excellente formatrice et une dirigeante dévouée. Ses collègues l’admiraient et les gens l’aimaient. Elle était obéissante, humble et confiante. Lors des visites précédentes, nous nous étions concentrés sur son secteur et sur les personnes qu’elle instruisait. Cette visite était différente. Quand je lui ai demandé comment elle allait, j’ai vu qu’elle était troublée. Elle a dit : « Président Olsen, je ne sais pas si je peux y arriver. Je ne sais pas si je serai un jour à la hauteur. Je ne sais pas si je peux être la missionnaire que le Seigneur a besoin que je sois. »
C’était une missionnaire remarquable. Excellente en tout. Le rêve d’un président de mission. Je n’avais jamais eu le moindre doute sur ses capacités en tant que missionnaire.
Tandis que je l’écoutais, j’éprouvais des difficultés pour savoir quoi dire. J’ai fait une prière silencieuse : « Père céleste, c’est une missionnaire exceptionnelle. Elle t’est entièrement dévouée. Elle fait tout ce qu’il faut. Je ne veux pas tout gâcher. S’il te plaît aide-moi à savoir quoi dire. »
Les mots me sont venus. J’ai dit : « Hermana [sœur], je suis vraiment désolé que vous éprouviez ce genre de sentiment. Je vais vous poser une question. Si une amie que vous instruisez pensait cela, que lui diriez-vous ? »
Elle m’a regardé en souriant. Avec cet esprit et cette conviction missionnaire caractéristiques, elle a dit : « Président, c’est facile. Je lui dirais que le Sauveur la connaît parfaitement. Je lui dirais qu’il vit, qu’il l’aime, qu’elle est à la hauteur et qu’elle va y arriver ! »
Avec un petit rire, elle a dit : « Je crois que si ça vaut pour nos amis, alors cela vaut aussi pour moi. »
Quand nous avons des questions ou des doutes, nous pouvons être tentés de penser que les solutions sont trop complexes ou qu’il est trop déroutant de trouver des réponses. Puissions-nous nous souvenir que l’adversaire, le père de tous les mensonges, est l’architecte de la confusion8.
Le Sauveur est le Maître de la simplicité.
Le président Nelson a déclaré :
« L’adversaire est astucieux. Depuis des millénaires, il donne au bien l’apparence du mal et au mal celle du bien. Ses messages ont tendance à être tapageurs, impudents et présomptueux.
« Les messages venant de notre Père céleste, eux, sont remarquablement différents. Il communique avec simplicité et douceur et avec une telle clarté que nous ne pouvons pas ne pas le comprendre9. »
Combien nous sommes reconnaissants que Dieu nous ait tant aimés qu’il a envoyé son Fils. C’est lui la réponse.
Le président Nelson a dit récemment :
« Nous n’avons jamais eu autant besoin de l’Évangile de Jésus-Christ qu’aujourd’hui. […]
« […] Cela souligne à quel point il est urgent que nous suivions l’enseignement du Seigneur à ses disciples : ‘Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création’10. »
Aux personnes qui choisiront de servir une mission, je peux témoigner des bénédictions que vous recevrez si vous répondez à l’appel d’un prophète. Le service ne tourne pas autour de vous, mais autour du Sauveur. Vous serez appelés dans un lieu, mais surtout, auprès de personnes. Vous aurez la grande responsabilité et la bénédiction d’aider de nouveaux amis à comprendre que la réponse, c’est Jésus.
Cette Église est l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et c’est là qu’est notre place. Tout ce que le président Nelson nous encourage avec amour à faire nous rapprochera du Sauveur.
À nos jeunes merveilleux, y compris mon neveu Nash : tout au long de votre vie, aussi difficiles et déroutants que soient vos problèmes, souvenez-vous toujours que la réponse est simple : c’est toujours Jésus.
Tout comme j’ai entendu les personnes que nous soutenons comme prophètes, voyants et révélateurs le dire en de nombreuses occasions, je le dis aussi : nous vous aimons, nous vous remercions et nous avons besoin de vous. C’est ici qu’est votre place.
J’aime le Sauveur. Je témoigne de son nom, Jésus-Christ. Je témoigne qu’il est « l’auteur et le consommateur de notre foi11 », et qu’il est le Maître de la simplicité. La réponse c’est Jésus. Au nom de Jésus-Christ. Amen.