« Nous avons matière à commencer ici »

membres de l’Église du Temple du Christ, vers 1987

En 1985, Joe C. Jarwleh essayait d’établir une école chrétienne à Monrovia. Après avoir reçu un ordre d’expulsion, il fut aidé de manière inattendue par un fonctionnaire de la police locale. Ce dernier avait visité Temple Square et Welfare Square à Salt Lake City (Utah, États-Unis) tandis qu’il assistait à une formation. Il conseilla à Joe d’écrire à l’Église pour demander de l’aide. En réponse, Joe Jarwleh reçut un Livre de Mormon et d’autres ouvrages de l’Église. On l’encouragea à en apprendre davantage sur l’Église. Cependant, l’Église n’était pas reconnue légalement au Libéria.

Joe Jarwleh ne se découragea pas et commença à parler du Livre de Mormon à ses amis, ses élèves et leurs parents. À l’époque, il était membre de l’Église du Temple du Christ (Temple of Christ Church), une assemblée à la recherche d’une « église de Dieu qui nous apporterait le salut ». Elle se réunissait régulièrement à New Kru Town. Joe Jarwleh apporta le Livre de Mormon à ces réunions. Peu de temps après, il écrivit aux dirigeants de l’Église à Salt Lake City, les informant que l’assemblée « priait sans relâche pour que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours soit légalement reconnue et établie au Libéria ».

Un peu plus tard, Thomas Peihopa, originaire de Nouvelle-Zélande, se présenta au bureau de Joe Jarwleh pour parler de l’école de ce dernier. Le néo-zélandais fut surpris de trouver un exemplaire des Principes de l’Évangile sur le bureau de son hôte. Il lui expliqua qu’il était lui-même membre de l’Église. Ravi, Joe lui serra la main et lui fit immédiatement promettre de revenir. À sa deuxième visite, Thomas commença à assister aux réunions dominicales à l’école et il lui fut rapidement demandé de s’adresser aux membres de l’Église du Temple du Christ à New Kru Town. Dès qu’il eut fini de leur parler, ils lui demandèrent de les baptiser et d’être leur dirigeant. Thomas Peihopa expliqua qu’il ne pouvait faire aucune de ces choses sans l’accord des dirigeants de l’Église mais il accepta de continuer d’assister à leurs réunions. Il écrivit au siège de l’Église en faveur de cette assemblée.

Peu de temps après, un autre membre de l’Église, Harvey D. Brown, arriva au Libéria dans le cadre de son travail. Il avait été président de mission en Thaïlande. Il accompagna Thomas Peihopa à une réunion de l’Église du Temple du Christ. En sortant, frère Brown déclara qu’il n’avait « jamais vu une assemblée aussi prête pour le baptême ». Il était impressionné par une brochure présentant les principes de l’Évangile rétabli et qui était produite et distribuée par cette église. Plus tard, il assista aux réunions d’une autre église, l’Église évangélisatrice du Christ (Soul Winning Church of Christ) qui avait déjà écrit aux dirigeants de l’Église à Salt Lake City. Il découvrit que ses membres étaient tout autant convertis et sincèrement désireux de se joindre à l’Église. À son tour, il écrivit immédiatement au siège de l’Église. Il déclara : « Le moment est venu. Nous avons matière à commencer ici. »

Frère Brown sut que Dieu était à l’œuvre quand il fut invité à une réception à laquelle participeraient des responsables du gouvernement qui pourraient aider l’Église à être officiellement reconnue dans le pays. En fin de soirée, il savait clairement ce qu’il fallait faire. Le 12 mai 1987, le gouvernement libérien reconnut officiellement l’Église. Harvey Brown écrivit : « Les nombreuses prières des amis de l’Église libériens ont été exaucées. » Le 22 août 1987, après l’arrivée des missionnaires, Thomas Peihopa participa au baptême de quarante-sept personnes dont la plupart étaient membres de l’Église du Temple du Christ avant d’entrer dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Bientôt, la mission d’Accra (Ghana) organisa des groupes se réunissant à domicile à New Kru Town et à Congo Town.