Les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Si nous voulons vraiment montrer notre gratitude correctement à notre Père céleste, nous devons le faire de tout notre cœur, de tout notre pouvoir, de tout notre esprit et de toutes nos forces.
Lorsque Thomas S. Monson a demandé aux nouveaux membres des soixante-dix et de la présidence générale des Jeunes Filles de venir prendre leur place sur l’estrade, je me suis souvenu avec précision du jour d’avril 1970 où j’ai été appelé à être assistant du Collège des douze. Cela a été une surprise pour moi. Je ne l’ai su que quelques heures auparavant. Lorsqu’on m’a invité à m’asseoir dans l’un des fauteuils rouges du vieux Tabernacle, le chœur a commencé à chanter : « Ô Rédempteur divin ». En écoutant ce chant de supplications, cette magnifique mélodie, j’ai fait une prière dans mon cœur pour demander au Sauveur de m’accepter et de ne pas se souvenir de mes erreurs, de mes points faibles et de mes péchés (voir Psaumes 25:7). Quel jour merveilleux cela a été ! Ce souvenir m’a traversé l’esprit lorsque le président Monson a fait cette invitation aujourd’hui.
Je suis honoré d’être ici cet après-midi pour passer un petit moment en votre compagnie, vous rendre mon témoignage et vous faire part de mes sentiments concernant cette œuvre merveilleuse.
J’ai dit à Neal A. Maxwell que je viendrais jusqu’ici sans ma cane. Il me l’a présentée mais j’ai dit : « Non, je peux m’en passer. Je vais vous montrer que j’ai la foi d’y parvenir. » Alors que je vieillis et que les années passent, je suis honoré d’avoir l’occasion, la capacité et le désir de me tenir devant vous et de vous témoigner des bénédictions de l’Évangile que j’ai reçues pendant toutes ces années passées. Je ne sais pas si je suis le plus âgé dans cette grande salle aujourd’hui, mais je suis maintenant dans ma quatre-vingt-dix-septième année. Lorsqu’on a annoncé ce matin que c’est la 172e conférence d’octobre de l’Église, je me suis dit qu’il se pouvait que certaines personnes qui sont dans leurs jeunes années considèrent que 172 ans est une très longue période. Je vous rappellerais le centenaire de l’organisation de l’Église. Ruby et moi nous sommes mariés à cette époque-là. C’était en 1930. Cette année, c’est le 172e anniversaire de l’organisation de l’Église et cela fait 72 ans que nous sommes mariés. Je ne dis cela que pour que ceux d’entre vous qui aiment les chiffres puissent se souvenir de 172. C’est assez facile à retenir.
À cette occasion, je rends hommage à mon Père céleste et lui exprime ma gratitude pour les bénédictions que j’ai reçues tout au long de ma vie, notamment la bénédiction d’être né de bons parents et d’avoir été élevé dans un bon foyer. Je suis reconnaissant d’avoir côtoyé des personnes vertueuses lorsque nous sommes allés nous installer dans différents endroits du pays pour toutes les activités qui nous concernaient. Les personnes vertueuses influencent votre vie, elles vous aident à forger votre propre personnalité, à faire des connaissances et à mener votre vie comme vous le devez. Elles vous aident aussi à mener à bien des entreprises de valeur et vous élèvent à un niveau supérieur. J’ai une immense reconnaissance envers mon Père céleste pour les bénédictions que j’ai eues. Je rends témoignage de lui : je sais qu’il est notre Père et que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, le Créateur et le Sauveur de tout le genre humain. Je suis reconnaissant du rôle majestueux qu’il a joué dans la création et dans l’établissement de l’Évangile sur terre. Je suis également reconnaissant de la possibilité que cela donne aux hommes d’entendre et de comprendre, s’ils sont disposés à écouter, et de recevoir les bénédictions des cieux, s’ils les méritent et vivent de manière à ce que l’Évangile devienne une partie intégrante de leur vie.
J’ai de la gratitude envers mes ancêtres qui se sont fait baptiser au tout début de l’Église, qui ont quitté le Nord de l’État de New York pour rejoindre les saints à Nauvoo, qui ont participé à la construction du temple de Nauvoo, puis ont fait partie de l’exode vers l’Ouest. Aujourd’hui, en vous parlant de toutes ces bénédictions, je ressens beaucoup de gratitude.
Je dois aussi parler de Gordon B. Hinckley. Ce matin, il a fait un discours remarquable, qui nous a fait survoler ces dernières années, particulièrement les événements qui se sont déroulés à Nauvoo ainsi que la reconstruction de ce temple majestueux. Tout ce qui s’est passé à cet endroit a été une bénédiction pour le monde et pour le genre humain.
Je veux que le président Hinckley sache que je l’observe avec soin depuis l’époque où il a été appelé à être le conseiller supplémentaire du président Kimball et depuis qu’il assume sa responsabilité au sein de la Première Présidence. C’est merveilleux de voir à quel point il a progressé et mûri, ainsi que la manière dont il a été inspiré et guidé pour mener à bien les entreprises dont nous avons été témoins ! Beaucoup d’entre nous ont joué un petit rôle dans la vision qu’il a eue de la progression de l’Église à laquelle nous avons assisté récemment, qui comprend la construction de temples. Le nombre de temples en activité s’élève maintenant à cent quatorze. Tout cela est le résultat de la direction inspirée du président Hinckley. Que Dieu le bénisse pour ce qu’il a fait pour que l’Église s’étende, soit plus reconnue et ait une meilleure image dans le monde entier. Nous sommes très reconnaissants de ce qua fait, de l’envergure actuelle de l’Église et de la manière dont il la dirige.
Le récit de Luc nous apprend qu’un jour, le Sauveur est entré dans un village où il y avait dix lépreux. Ceux d’entre nous qui sont encore jeunes en savent très peu sur la lèpre. Autrefois, la lèpre était une terrible maladie très redoutée. Ces dix lépreux sont allés voir le Sauveur et lui ont dit : « Maître, aie pitié de nous ! Aie pitié de nous qui avons cette terrible maladie qu’est la lèpre ! » Il a dit aux dix lépreux : « Allez voir votre sacrificateur, il prendra soin de vous ». C’est ce qu’ils ont fait. Ils sont allés voir leur sacrificateur et ils ont été purifiés, tous les dix. Peu de temps après, l’un d’entre eux est revenu voir le Sauveur. Il est tombé à genoux face contre terre et a remercié le Sauveur de l’avoir béni et de l’avoir guéri de cette terrible maladie. Le Sauveur a demandé à cet homme : « Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Qu’est-il arrivé aux neuf autres ? Où sont-ils ? » (Voir Luc 17:11-19.)
Chaque fois que j’ai relu cette histoire, elle m’a profondément impressionné. Est-ce que vous aimeriez, vous, faire partie du « groupe des neuf » ? Est-ce que cela vous dirait de compter parmi les personnes qui ne sont pas retournées voir le Sauveur et qui ne l’ont pas remercié des bénédictions qu’il leur avait données ? Un seul est revenu le voir.
Il nous est si facile de recevoir des bénédictions, des bénédictions presque innombrables, qu’il nous arrive des choses qui changent notre vie, qui l’améliorent et qui nous apportent l’Esprit. Mais parfois, nous pensons que tout cela nous est dû. Ne devrions-nous pas être reconnaissants des bénédictions que l’Évangile de Jésus-Christ implante dans notre cœur et dans notre âme ? Je vous rappelle à tous que si nous voulons vraiment montrer notre gratitude comme il se doit à notre Père céleste, nous devons le faire de tout notre cœur, de tout notre pouvoir, de tout notre esprit et de toutes nos forces. Car c’est lui qui nous a donné la vie et le souffle. Il nous a donné la possibilité d’avoir la vie que nous avons, de connaître l’Évangile, d’avoir l’exemple de personnes vertueuses, comme le président Hinckley, qui dirige l’Église à notre époque dans le monde entier. Il a donné aux jeunes la possibilité d’être fiers et reconnaissants d’avoir un dirigeant qui se comporte comme il se doit et qui nous montre comment l’Esprit du Christ peut opérer dans notre cœur. Si nous nous efforçons d’avoir davantage de gratitude, nous recevrons des bénédictions qui nous réchaufferont le cœur et nous réjouiront l’âme lorsque nous désirerons continuer de faire ce qu’on nous demande de faire.
Beaucoup de membres de notre famille sont dispersés dans plus de vingt endroits, aux États-Unis et en Angleterre. Je leur ai suggéré de lever la main avec enthousiasme lorsqu’ils ont la possibilité de soutenir les Autorités générales (en particulier le président Hinckley et ses conseillers), s’ils se trouvent à côté de la radio ou ailleurs, et de se dire : « Je participe au vote de soutien des dirigeants de l’Église ». Aujourd’hui, lorsque nous avons levé la main, j’ai imaginé des petits enfants (des enfants que nous aimons, que nous adorons) levant la main dans diverses parties du monde. Nous espérons que nous leur instillerons, en plus de l’Esprit du Seigneur, le désir d’apprendre, de savoir, d’obéir à l’Évangile de Jésus-Christ et de s’y impliquer. Nous espérons qu’ils saisiront pleinement les occasions qu’ils auront de développer leur personnalité, de se tourner vers les autres, de les aider à changer et de les encourager.
Dieu vit. Il est notre Père. Je vous témoigne que Jésus est le Christ, le fils du Dieu vivant et que Joseph Smith était le prophète du rétablissement. Le président Hinckley est inspiré pour diriger l’Église à notre époque, dans le monde entier. Que Dieu le bénisse pour tout ce qu’il fait et pour l’inspiration, la révélation et la vision qu’il représente, lui qui dirige cette œuvre pour qu’elle aille de l’avant. Je vous rends ce témoignage au nom de Jésus-Christ. Amen.