« Mon Père céleste m’aime »
Comme la plupart des futurs parents, nous attendions avec impatience la naissance de notre premier enfant. Nous avons acheté des vêtements et des meubles et nous avons choisi deux noms, un nom de garçon et un nom de fille.
Nous avons également choisi un chant que nous chanterions spécialement à notre bébé pendant toute la grossesse. Le chant que nous avons choisi était « Mon Père céleste m’aime » ( Chants pour les enfants , p. 16-17). Nous chantions souvent ces paroles, nous imaginant comme ce serait merveilleux d’avoir un bébé dans notre famille :
Quand j’entends l’oiseau chanter dans les bois,
Quand je vois le bleu du ciel,
Quand je sens la pluie tomber sur mes bras
Le vent murmurer son appel,
Et lorsque mon doigt touche une rose
Et que je sens des lilas
Je suis très heureux de ce monde si beau
Que le Seigneur a créé pour moi.
Un matin, ma femme s’est réveillée couverte de petites taches rouges. Nous sommes allés trouver le médecin et nous avons appris que c’était la rubéole. Il nous a aussi annoncé la mauvaise nouvelle qu’étant donné que ma femme était dans le premier trimestre de sa grossesse, notre bébé courait le risque grave de naître sourd, aveugle ou victime d’un autre handicap.
Ce soir-là, nous avons fait particulièrement attention au deuxième couplet de notre chant :
Il m’a fait des yeux, ainsi je peux voir
La couleur des papillons
Et puis des oreilles pour percevoir
Tout le monde magique des sons.
Il m’offre la vie et la raison,
Et moi, je lui dis « merci »,
Je fais partie de toutes ses créations,
Et je sais qu’il m’aime et me bénit.
Nous avons pensé à l’avenir et à tout ce qui pouvait arriver. Cela a été une période où nous avons beaucoup prié et jeûné pour accepter la volonté de notre Père céleste. Nous avions la foi que le Seigneur serait avec nous quoi qu’il arrive.
Notre fille, Alice, est née avec un mois d’avance. Après sa naissance a commencé une série interminable d’examens pour déterminer les effets de la rubéole. Mais on n’a rien trouvé. Quelqu’un a parlé de miracle. Nous ne doutons pas un seul instant que c’en était un.
Alice a maintenant sept ans et elle aime chanter son chant préféré : « Mon Père céleste m’aime ». Nous sommes infiniment reconnaissants, mais nous savons aussi que les situations difficiles ne finissent pas toujours aussi bien et que les tribulations font partie de notre épreuve ici-bas. Nous avons appris que, si nous faisons confiance à Dieu, nous n’avons rien à craindre, car, comme l’enseigne le chant, « je sais que mon Père céleste m’aime » .
Ricardo Lopes de Mendonça est membre de la paroisse de Parque des Laranjeiras, pieu de Trujillo (Sorocaba, Brésil).