Un réseau d’amitié
Je vais vous parler d’un endroit magnifique.La côte nord de la Californie abrite les plus grands arbres du monde. Une promenade dans une forêt préservée de vieux séquoias peut être l’une des expériences les plus inspirantes. Ces arbres vivent parfois plus de 2 000 ans et peuvent atteindre jusqu’à 100 mètres de hauteur et parfois davantage. Le plus grand séquoia connu faisait 112 mètres de haut. Cela représente à peu près un tiers de plus que la hauteur du temple de Salt Lake City. Les immenses séquoias font paraître minuscules les arbres voisins de bois dur ou tendre. Ils sont en quelque sorte le mont Everest de toutes les espèces vivantes.
« Oui, toutes les choses qui viennent sur la terre en leur saison sont faites pour le profit et l’usage de l’homme, pour plaire à l’œil et pour réjouir le cœur.
« Oui, pour la nourriture et le vêtement, pour le goût et l’odorat, pour fortifier le corps et vivifier l’âme.
« Et il a plu à Dieu de donner toutes ces choses à l’homme, car elles sont faites pour être utilisées dans ce but avec jugement, et pas à l’excès ni par extorsion.
« Et il n’y a rien qui offense autant Dieu ou allume autant sa colère que ceux qui ne confessent pas sa main en toutes choses et n’obéissent pas à ses commandements » (D&A 59:18-21).
Prendre racine
Les séquoias maritimes sont vraiment les seigneurs de leur royaume et des créations superbes de notre Père céleste. Ils règnent sur les arbres voisins par leur taille impressionnante et par leur beauté majestueuse. Il existe cependant une autre caractéristique de ces arbres gigantesques qui est vraiment remarquable et peu connue de la plupart d’entre nous. Bien qu’ils puissent atteindre 100 mètres de haut et peser jusqu’à 500 tonnes, ces arbres ont des racines peu profondes. Elles ne descendent qu’à un ou deux mètres sous terre, mais elles peuvent s’étendre sur plus d’une centaine de mètres. En s’étendant, elles s’entremêlent avec celles de leurs frères et leurs sœurs séquoias et avec celles d’autres arbres. Cet enchevêtrement de racines crée un effet de réseau. La plupart des ingénieurs vous diraient que ce système de racines peu profondes serait quand même insuffisant pour préserver les séquoias et les protéger des vents forts et des inondations. Cependant l’entremêlement de leurs racines est le secret de leur force et nous enseigne une grande leçon.
Ces magnifiques géants ne pourraient pas tenir seuls. S’ils n’étaient pas reliés aux arbres voisins, ils ne survivraient pas.
Les nouveaux membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ne peuvent pas réussir seuls. Ils peuvent avoir l’air fort tout seuls, comme les séquoias, mais ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux.
L’aide et le soutien du Seigneur
Ils ont besoin de notre amour et de notre soutien. Que nous le sachions ou non, ils tendent la main vers nous comme les racines du séquoia s’étendent vers le sapin de Douglas, le sapin occidental, le sapin de Sitka et vers les autres espèces. Nous devons aller vers ces nouveaux membres et les soutenir dans leur progression, parce que nous sommes véritablement leurs frères et sœurs. Ne réussissons-nous pas mieux quand nous sommes aidés, soutenus par notre famille et nos amis ? Les arbres, eux aussi, grandissent mieux lorsqu’ils poussent les uns à côté des autres, en bosquets. Ils deviennent plus grands, plus droits, plus forts et produisent un meilleur bois.
Je suis reconnaissant du réseau d’amitié qui m’a nourri toute ma vie, reconnaissant d’être né de bons parents, reconnaissant à mes frères et sœurs et aux au-tres membres de ma famille. Je suis particulièrement reconnaissant de l’amour et du soutien de ma merveilleuse femme et de mes enfants. Je m’estime très béni d’avoir eu de nombreux amis durant ma vie, à la fois dans l’Église et à l’extérieur.
Je sais que nous avons un Père céleste bon et sage et je rends témoignage de son Fils, Jésus-Christ, dont le sacrifice expiatoire touche chacun d’entre nous. Je témoigne aussi que l’Église est dirigée par un grand prophète aujourd’hui. Je demande au Seigneur de nous bénir tous afin que nous puissions être encore plus proches les uns des autres et que nous nous souciions davantage les uns des autres.
Adapté d’un discours de la conférence générale d’octobre 1999.