2004
Le Fonds perpétuel d’études : Grande lueur d’espoir
Janvier 2004


Le Fonds perpétuel d’études : Grande lueur d’espoir

Le Fonds perpétuel d’études est une bénédiction non seulement pour les bénéficiaires et les donateurs mais aussi pour l’Église entière.

À la session de la prêtrise de la conférence générale du 31 mars 2001, le président Hinckley a fait une annonce qui a été entendue dans le monde entier. L’Église allait instituer un Fonds perpétuel d’études. Il suivrait le modèle du Fonds perpétuel d’émigration du 19e siècle, qui a aidé des dizaines de milliers de saints des derniers jours qui s’étaient convertis à l’Église en Europe, à rejoindre le groupe des saints qui était dans les vallées de l’ouest de l’Amérique du Nord.

Ce nouveau Fonds perpétuel d’études offrirait des prêts afin d’aider d’anciens missionnaires et d’autres jeunes adultes de l’Église à suivre la formation et à faire les études nécessaires pour obtenir un emploi correct dans leur pays. Le président Hinckley a conclu son annonce audacieuse en lançant l’invitation et en faisant la promesse suivante : « Je crois que le Seigneur ne veut pas voir son peuple vivre dans la pauvreté. Je crois qu’il veut que les fidèles profitent des bonnes choses de la terre. Il veut que nous agissions ainsi pour les y aider. Et il nous bénira si nous le faisons. Je prie humblement pour le succès de cette entreprise, en vous demandant d’y consacrer votre intérêt, votre foi, vos prières et votre souci1. »

Partout, les saints ont reçu l’annonce avec joie. Beaucoup ont pleuré. Des milliers, des dizaines de milliers de personnes qui avaient suffisamment de bénédictions matérielles pour répondre à leurs besoins voulaient savoir comment aider les jeunes de l’Église accablés par la pauvreté et le désespoir. Le moyen était mis à la disposition de quasiment tous d’aider les personnes sans ressources à faire des études puis à sortir de la pauvreté. Après avoir trouvé un bon emploi, les bénéficiaires rembourseraient leur prêt, permettant ainsi à d’autres de recevoir la même aide. Expliqué en détail par le président Hinckley, l’ensemble du concept a trouvé un écho dans le cœur et l’esprit des gens.

Dans les pays en voie de développement, des jeunes pleins d’ambition et de désir de se sortir de leur situation ont compris immédiatement l’importance du FPE. C’était le moyen d’acquérir des qualifications, des connaissances et de trouver des débouchés. Le président Hinckley nous avait enseigné que les études sont la clé de la progression. Le Fonds perpétuel d’études est devenu une grande lueur d’espoir.

Deux fils fidèles

L’histoire de deux jeunes, tous deux de grande valeur, illustrera les effets du FPE. Ils viennent de faire une mission dans un pays défavorisé. Ils ont servi tous les deux avec obéissance. Mais quand l’un d’eux est rentré chez lui, il avait les moyens ddans une grande université, grâce à ses parents qui avaient suffisamment économisé en étant autonomes et prévoyants pour payer ses études. Il n’avait même pas à travailler pendant ses études. L’autre missionnaire, tout aussi digne et obéissant que le premier, a connu, à son retour chez lui, la même pauvreté qu’avant son départ.

Angoissé par cette situation, l’ancien missionnaire qui jouissait d’une meilleure situation financière a envoyé une lettre au bureau du FPE. Il s’est senti poussé à prendre l’argent que ses parents avaient donné pour une année d’études, à en faire don au Fonds perpétuel d’études, et il a trouvé un emploi pour payer lui-même son année d’études. Il a cherché, c’est évident, à devenir un avec le Sauveur en devenant un avec son prochain (voir D&A 38:25-27).

Il y a, comme ce jeune homme généreux, de nombreux autres saints des derniers jours qui ont répondu à l’appel du président Hinckley. Pendant les jours et les mois qui ont suivi l’annonce qui a été faite lors de la conférence générale, des centaines de milliers de personnes ont ouvert leur bourse et versé ce qu’elles pouvaient au fonds, en plus de leur dîme et de leurs offrandes de jeûne. En l’espace de quelques jours, le Fonds a connu une croissance importante. Le président Hinckley ne cessait pas de squ’il s’agissait d’un miracle.

Moins de deux ans après l’annonce du lancement du FPE, ce programme avait commencé dans la plupart des interrégions où nos jeunes adultes connaissent la pauvreté. Plus de 10 000 prêts ont été consentis et le bureau du FPE continue de recevoir des demandes de prêts. Ces prêts aident nos jeunes à acquérir une grande diversité de compétences professionnelles et techniques dont leur pays a besoin.

Des demandes de prêts récentes émanant d’un pays d’Amérique du Sud exprimaient les orientations professionnelles suivantes : mécanicien automobile, employé de banque, ingénieur informaticien logiciel, tailleur, technicien dépanneur en informatique, programmeur, électronicien, technicien de l’environnement, coiffeur, gérant d’hôtel, technicien du marketing et de la vente, technicien de la distribution du gaz naturel, infirmier, nutritionniste, technicien de laboratoire médical et spécialiste de l’Internet. Remarquez l’aspect concret de ces orientations d’étude.

Dirigeants en formation

Ces efforts commencent à porter des fruits et les implications pour l’Église s’annoncent prodigieuses : Du fait de la croissance rapide de sa population, l’une des principales difficultés de l’Église est de trouver les dirigeants dont elle a besoin. Le problème se fait particulièrement sentir dans des régions comme l’Amérique Latine et les Philippines où l’Église se développe le plus. Où trouverons-nous ces dirigeants ? Ce seront les personnes qui ont une situation financière stable, acquises parce qu’elles auront eu la possibilité de faire des études, qui ont un poste de dirigeant, qui se marient et qui fondent un foyer juste. Ces familles justes continueront de produire la génération suivante de dirigeants de l’Église.

Parlant des personnes pour qui le FPE serait une bénédiction, le président Hinckley a dit : « Grâce à leurs bonnes qualifications professionnelles, ces jeunes gens et jeunes filles pourront sortir de la pauvreté qu’eux-mêmes et des générations avant eux ont connue. Ils subviendront mieux aux besoins de leur famille. Ils serviront dans l’Église, auront davantage de responsabilités et apprendront à diriger… En membres fidèles de l’Église, ils paieront leur dîme et leurs offrandes et l’Église sera beaucoup plus forte dans ces régions grâce à eux2. »

Les bénédictions que recevront les futures familles deviennent déjà évidentes. Un jeune homme qui a fait sa mission au Mexique raconte :

« En décembre 2001, je suis rentré chez moi après avoir fait une mission à plein temps à Veracruz au Mexique. J’avais des objectifs élevés, mais il semblait que je n’aurais pas les moyens financiers de les atteindre, même avec l’aide de ma famille. C’est alors que je me suis rendu compte que grâce au FPE, mes rêves pourraient se réaliser.

« Je n’ai fini mes études que la semaine dernière et j’ai été embauché immédiatement pour un salaire trois fois supérieur à ce que je gagnais auparavant. Je peux maintenant fonder un foyer. Je me suis marié le 20 décembre 2002. »

Espoir

L’espoir qui est né chez des personnes qui auparavant désespéraient s’avère être l’un des grands résultats du FPE. Un jeune Brésilien est le porte-parole de beaucoup d’autres jeunes quand il déclare : « J’étais découragé et j’avais renoncé à avoir un bon emploi. Mais le Fonds perpétuel d’études m’a alors aidé à relever la tête et à avoir de nouvelles perspectives. »

Espérer c’est « chérir un désir en attendant de le voir s’accomplir3 ». Dans l’Évangile, nous espérons vivre de nouveau et être sauvés en présence de notre Père céleste. Les jeunes de l’Église qui ont un témoignage chérissent l’espoir d’obtenir l’immortalité et la vie éternelle. Mais il leur est difficile de s’intéresser à la vie à venir s’ils ne peuvent pas envisager une bonne vie dans la condition mortelle, entre autres un métier correct et la possibilité de développer leurs compétences et leurs talents. Quand ces buts paraissent hors d’atteinte, l’espoir se transforme en désespoir. Sans cet espoir matériel, l’espoir spirituel du salut peut sembler irréaliste.

Le FPE a déjà fait croître l’espoir de nos jeunes dans le monde entier. Le simple fait de savoir que notre prophète se soucie profondément d’eux et veut le meilleur pour eux produit un grand effet. Sachant qu’il a déclaré que les études sont la clé, ils ont envie d’en faire, de recevoir une formation et de rechercher un emploi satisfaisant. C’est un grand remède que de savoir que la formation et l’orientation professionnelle ainsi que les moyens de les obtenir sont disponibles. Cette main tendue aux jeunes peut encore s’avérer être le principe le plus important et le plus porteur d’espoir du Fonds perpétuel d’études.

Autonomie

L’autonomie est un autre principe puissant mis en œuvre dans le FPE. Le président Hinckley souligne toujours que ce ne sont que des possibilités que l’on donne aux jeunes : « Ils rembourseront leur emprunt afin que d’autres puissent être bénis comme ils l’ont été4. » Il croit à nos jeunes et ceux-ci lui donnent raison. Les remboursements faits par les premiers bénéficiaires de prêts sont des preuves encourageantes du fonctionnement de ce principe.

Ce programme comporte la promesse aussi importante qu’une alliance de rembourser le prêt qui servira alors à d’autres personnes. Les personnes sollicitant ces prêts promettent également de ne pas emprunter davantage que le montant qui leur est absolument nécessaire pour leur permettre d’atteindre leurs buts. Elles doivent s’acquitter par elles-mêmes de leurs frais de logement et de nourriture, rester dans la région où elles demeurent et trouver des moyens de payer autant de leurs frais scolaires que possible. Elles sont heureuses de s’acquitter de cette responsabilité.

Un couple de jeunes mariés a fait une demande de prêts du FPE. Pendant leur demande, ils ont suivi la petite formation destinée à les aider à choisir une profession et à tenir un budget. En réfléchissant et en travaillant à leur budget, ils ont décidé des frais superflus qu’ils pouvaient réduire ou éliminer, par exemple manger dans les restaurants fast-foods. Ils ont été étonnés de constater qu’en pratiquant la frugalité, ils n’auraient pas besoin de faire un emprunt. Ils ont réussi à financer eux-mêmes leurs études.

Le FPE a déjà démontré qu’il apprenait l’autonomie aux membres de l’Église, surtout aux jeunes adultes. Leurs enfants, leurs paroisses et branches et l’Église entière en bénéficieront. Chaque groupe tirera avantage de l’autonomie que nos jeunes apprendront et dont ils donneront l’exemple. Il y aura bien plus d’estime de soi et de confiance en soi et le résultat sera miraculeux.

Sacrifice

Les paroisses et les branches ont versé littéralement des millions de dollars. La plupart des dons proviennent des membres ordinaires de l’Église. Chaque jour, chaque semaine, nous recevons leurs dons qui constituent le fonds. Si ce déversement d’amour et de sacrifice était le seul résultat, nous devrions arriver à la conclusion que le fonds a développé l’esprit de sacrifice chez les saints du monde entier, exerçant ainsi sur eux une bonne influence.

Mais il y a aussi un corollaire. Nos choix font de nous un peuple plus prévenant et plus juste. Quand nous voyons quelqu’un souffrir dans la pauvreté et le désespoir, quelque chose en nous nous dit : « Comment moi, qui suis si prospère, puis-je ne rien faire et me croire juste ? » Le FPE est un moyen extraordinaire qui permet à des gens ordinaires de contribuer à rétablir l’équilibre et la justice.

Le contraste entre les personnes qui ont assez et même en réserve et les personnes qui n‘ont pas assez n’est pas nouveau. Paul a été témoin de la même situation parmi les saints de Corinthe. La solution était dans le partage. Il a rappelé aux saints de Corinthe que, pour nous, le Seigneur Jésus-Christ s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que, par sa pauvreté, nous soyons enrichis (voir 2 Corinthiens 8:9). Paul a exhorté les nantis à utiliser leur abondance pour secourir les démunis. Ils recevraient ainsi autant qu’ils donneraient parce que l’abondance des pauvres pourvoirait pareillement à leur manque à eux (voir 2 Corinthiens 8:14). Il les a exhortés à donner comme ils l’avaient résolu en leur cœur, sans tristesse ni contrainte, ajoutant : « Car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9:7).

Dans ce cas, tout le monde est gagnant et les avantages peuvent être prodigieux. Les gens qui ont assez et même en réserve peuvent aider les pauvres. Les bénéficiaires des prêts deviennent ainsi autonomes et remboursent leur emprunt pour aider les autres. Le président Hinckley a dit : « Avec des possibilités nettement plus grandes, ils sortiront du cycle de la pauvreté que ceux qui les ont précédés et eux-mêmes connaissent depuis si longtemps. Ils deviendront des dirigeants dans cette grande œuvre dans leur pays natal. Ils paieront la dîme et les offrandes, ce qui permettra à l’Église de développer son œuvre partout dans le monde5. »

Invitation

Depuis le moment où il a été annoncé, le Fonds perpétuel d’études est passé d’une vision prophétique à une grande réalité. Il prépare de futurs dirigeants de l’Église, donne de l’espoir, forme la personnalité et soutient l’autonomie ; tout cela apportera des bénédictions aux générations à venir.

Le président Hinckley nous a demandé de prendre part à ce projet audacieux. Les membres de l’Église qui font des dons en recevront des bénédictions spirituelles. Les jeunes qui acceptent d’y participer, à la demande du prophète, et se qualifient pour en bénéficier, seront plus capables de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Ils acquerront des compétences qui leur permettront d’apporter une plus grande contribution à l’Église et à leur collectivité. Le Seigneur aime les jeunes merveilleux et dignes et les personnes qui donnent dans une intention pure, quelle que soit l’importance de leur don.

En établissant le Fonds perpétuel d’études, le Seigneur fournit un autre moyen de favoriser la croissance continue de son royaume. Et il nous a donné un autre moyen de progresser personnellement aussi, en devenant plus juste, plus généreux, en ayant plus d’espoir, en étant plus autonome et en étant plus uni avec nos frères et sœurs de l’Église.

John K. Carmack a été membre des soixante-dix de 1984 à 2001.

Recevoir un bien précieux

« On a dit que lorsque l’on obtient gratuitement quelque chose de valable et de très désirable, en réalité on le paie trop cher. »

Boyd K. Packer, président suppléant du Collège des douze apôtres.

Le fonds perpétuel d’études en quelques faits

  • Le FPE est géré par un conseil d’administration qui comprend la Première Présidence, des membres du Collège des douze apôtres, d’autres Autorités générales et des dirigeants généraux d’auxiliaires.

  • Le FPE est financé par des dons, provenant pour la plupart de membres de l’Église qui ne sont pas particulièrement riches. Tous les dons vont directement aux prêts pour les études ; ils ne servent pas à financer les frais administratifs.

  • Seul les revenus provenant du capital du fonds lui-même servent à financer les prêts ; on ne touche pas au capital lui-même qui continue à produire de l’argent pour les prêts.

  • Plus de 10 000 prêts ont été consentis.

  • Le programme complet existe dans onze régions, autres que les États-Unis et le Canada, qui comprennent 85 pour cent des douze millions de jeunes adultes de l’Église qui habitent hors des États-Unis et du Canada. Six autres interrégions, hors des États-Unis et du Canada, se préparent à mettre le programme en action.

  • L’âge moyen des bénéficiaires est de vingt-six ans. Il y a environ 55 pour cent de jeunes gens (dont 85 pour cent d’anciens missionnaires) et 45 pour cent de jeunes filles (dont 25 pour cent d’anciennes missionnaires).

  • Le coût moyen pour une année d’études de qualité est de 800 dollars américains. La durée moyenne du programme de formation est de deux ans.

  • Chaque demandeur de prêt reçoit une formation pour se fixer des objectifs réalistes, pour faire un budget et gérer ses finances et pour acquérir d’autres compétences et d’autres attitudes nécessaires pour réussir. Beaucoup de jeunes qui suivent ce cours s’aperçoivent qu’ils peuvent fréquenter une école sans faire d’emprunt du FPE.

  • La plupart des prêts concernent une formation professionnelle ou technique qui correspond aux offres d’emploi locales.

  • Les prêts ne servent généralement qu’à payer les frais d’inscription, d’achats de livres et de scolarité.

Qui peut en bénéficier ?

Les bénéficiaires peuvent être des jeunes gens et des jeunes filles :

  • Qui ont généralement entre dix-huit et trente ans.

  • Qui sont mariés ou célibataires.

  • Qui sont pratiquants dans l’Église et qui sont inscrits à l’institut local de religion.

  • Qui habitent et travaillent dans des régions où le programme du FPE est approuvé et qui y suivent leurs études.

  • Qui n’ont pas les moyens de financer leurs études.

Comment est-ce que je peux solliciter un prêt ?

Si vous habitez dans une région où :

  • En vous inscrivant à un institut de religion.

  • En ayant un emploi, si possible, pour subvenir à vos frais quotidiens et participer au paiement de vos frais d’études.

  • En parlant de votre demande de prêt FPE avec votre directeur de l’institut. Le personnel du Département d’Éducation de l’Église vous aidera à faire les premières démarches.

Notes

  1. « Le Fonds perpétuel d’études », Le Liahona, juillet 2001, p. 60.

  2. Le Liahona, juillet 2001, p. 60..

  3. Merriam-Webster’s Collegiate Dictionary, 10e édition, « Espoir », p. 558.

  4. Le Liahona, juillet 2001, p. 67.

  5. « Se pencher pour élever autrui », Le Liahona, janvier 2002, p. 60.

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