Éternellement entourées des bras de son amour
Je sais que [notre Père céleste] nous aime, nous, les sœurs, tout comme son Fils, Jésus-Christ, nous aime. Cet amour ne changera jamais, il est constant.
Lorsque j’ai reçu cet appel, j’ai supplié mon Père céleste de me faire savoir quels étaient les besoins des sœurs de l’Église. J’ai reçu un témoignage fort que nous, ses filles, avons besoin de savoir qu’il nous aime. Nous avons besoin de savoir qu’il voit le bien qui est en nous. Ressentir son amour nous encourage à marcher résolument, nous redonne l’assurance que nous sommes siennes, et nous confirme qu’il nous aime même quand nous trébuchons et connaissons des échecs temporaires.
J’ai reçu la confirmation de ce message lorsque j’ai rendu mon témoignage lors de la session générale du dimanche après-midi de la conférence générale d’avril 2002. Ce matin-là, on m’a dit que frère Haight ne pourrait probablement pas participer à la conférence. Si c’était le cas, j’aurais cinq minutes pour rendre mon témoignage. J’ai prié vraiment très fort pour frère Haight ce jour-là ! Le dimanche matin, je l’ai vu entrer dans le Centre de conférence et j’ai commencé à me détendre, jusqu’au moment où il est sorti pendant le cantique chanté par l’assemblée. Cet après-midi-là, quand j’étais à la chaire, l’écran du téléprompteur était vide ! Mais le message qui ne cessait de venir dans mon esprit et mon cœur était que les femmes ont besoin de ressentir l’amour du Seigneur dans leur vie chaque jour. Je savais que je devais communiquer ce message ce jour-là, et cela continue d’être notre message.
Vos réactions personnelles, tendres, à cette responsabilité m’ont profondément touchée. Merci d’avoir exprimé comment ce message a été une bénédiction dans votre vie. Vos paroles ont confirmé que chacune de nous a le droit – et le besoin – de ressentir quotidiennement l’amour du Seigneur dans sa vie.
Notre Père céleste nous aimait avant notre venue ici-bas. Je sais qu’il nous aime, nous, les sœurs, tout comme son Fils, Jésus-Christ, nous aime. Cet amour ne changera jamais, il est constant. Vous pouvez y compter. Nous pouvons nous y appuyer.
Tout comme la devise de la Société de Secours nous rappelle que « la charité ne périt jamais », de même nous devons croire que l’amour du Christ ne nous abandonnera jamais. Tout ce que nous faisons à la Société de secours devrait être le reflet de l’amour de notre Sauveur et de notre Père céleste. Ce grand amour devrait être la source de notre motivation de servir autrui. Il doit être aussi bien notre point de départ que notre destination !
Je connais une jeune mère de cinq petits enfants qui a téléphoné à une sœur plus âgée, son précieux maître à penser, et lui a demandé : « Pouvons-nous aller faire une randonnée ? » Son amie savait qu’elle avait besoin de parler. À mi-chemin de la boucle de treize kilomètres, la jeune mère a enfin dit : « Je n’arrive tout simplement pas à croire que mon Père céleste m’aime ; j’ai commis beaucoup d’erreurs dans la vie. Je n’arrive pas à ressentir que je suis digne de son amour ; comment pourrait-il m’aimer ? » Sœurs, il s’agissait d’une femme qui avait contracté les alliances du temple et qui était pratiquante dans l’Église. Et pourtant elle se sentait encore indigne de son amour. La sœur plus âgée s’est empressée de répondre : « Bien sûr qu’il vous aime. Vous êtes sa fille. »
Rejetons-nous fréquemment l’amour que le Seigneur déverse sur nous avec beaucoup plus d’abondance que nous sommes prêtes à en recevoir ? Pensons-nous que nous devons être parfaites pour mériter son amour ? Lorsque nous nous laissons aller à nous sentir « entourées des bras de son amour1 », nous nous sentons en sécurité et nous nous rendons compte qu’il n’est pas nécessaire que nous soyons parfaites immédiatement. Nous devons admettre que la perfection est un processus. C’est un Évangile de progression éternelle et nous ne devons pas oublier d’apprécier le parcours. « Éternel » veut dire sans commencement ni fin ; les bras de son amour sont donc là pour nous tous les jours. Souvenez-vous que cet amour est constant, même lorsque nous ne nous en rendons pas compte. J’aime la façon dont Néphi décrit ce grand don : « L’amour de Dieu… se répand dans le cœur des enfants des hommes ; c’est pourquoi, c’est la plus désirable de toutes les choses… et la plus joyeuse pour l’âme2. » Je témoigne que c’est vrai.
Je sais que certaines d’entre nous ont peut-être du mal à imaginer ce que son amour nous fait ressentir. Pensez à une mère avec son nouveau-né. La chaleur, la sécurité, l’affection et la paix de l’étreinte d’une mère peuvent nous aider à comprendre la sensation que l’on a quand on est entourée des bras de son amour. Une jeune adulte de la Société de Secours a écrit : « Ce n’est que dans l’amour de ma mère que je perçois l’ampleur et la puissance de l’amour du Sauveur. »
Mères, voyez-vous combien vous êtes indispensables pour enseigner cette vérité à vos enfants ? Si vous entourez vos enfants des bras de votre amour, ils auront des aperçus de son amour. Le président Hinckley nous lance cette exhortation : « Aimez le Seigneur [notre] Dieu et aimez son Fils et soyez éternellement reconnaissants de leur amour pour nous. Quand un autre amour diminuera, il y aura cet amour éternel, transcendant, rayonnant de Dieu pour chacun de nous et l’amour de son Fils, qui a donné sa vie3 » pour nous.
Une mère qui connaît sa relation avec Dieu aide ses enfants à le connaître et à être entourés des bras de son amour. J’ai été touchée par les paroles qu’une fille a prononcées aux funérailles de sa mère centenaire : « Quand j’étais adolescente et que j’essayais d’organiser mon emploi du temps scolaire, j’allais dans la cuisine où Maman repassait. Je lui présentais les options possibles pour mes études… Elle les écoutait toutes. Nous discutions des possibilités… et ensuite elle disait : ‘Bien, Cathy, as-tu prié à ce sujet ?’ C’était un peu embarrassant ; j’hésitais puis j’ajoutais : ‘Est-ce qu’on doit prier pour tout ?’ Elle répondait simplement : ‘Je le fais4.’
Cette mère écoutait. Elle exprimait sa foi au Seigneur, elle donnait l’exemple, elle montrait qu’elle attendait de sa fille qu’elle se tourne continuellement vers lui. Quand nous nous adressons au Seigneur, nous sentons que son amour nous attire vers lui. Mères, enseignez à vos enfants de toujours inclure le Seigneur dans leur vie et aidez-les à reconnaître son influence pleine d’amour.
Ma mère et moi avons reçu notre bénédiction patriarcale ensemble. J’avais 20 ans, ma mère en avait 49. Je n’oublierai jamais ce jour-là, comment le patriarche a posé les mains sur la tête de Maman et lui a dit combien de fois sa vie avait été sauvée dans les crises de rhumatisme articulaire aigu, de problèmes cardiaques et de beaucoup d’autres maladies. Il a raconté sa vie, énumérant les fois où elle avait été une bénédiction pour d’autres personnes. Il lui a parlé d’autres choses que le Seigneur lui réservait et lui a donné des directions concernant ce qu’elle devait faire. Je connaissais la vie de ma mère ; et j’écoutais pendant que ce patriarche, qui ne la connaissait pas, décrivait sa vie. Cela m’a apporté le témoignage que Dieu vit, qu’il nous aime et qu’il nous connaît personnellement. En ce jour mémorable, j’ai ressenti l’amour du Seigneur pour ma mère et pour moi.
La plus grande preuve de l’amour de notre Sauveur est son expiation. Son amour déborde de grâce, de patience, de miséricorde et de pardon.
En tant que grands-mères, nous avons la responsabilité sacrée d’entourer nos petits-enfants des bras de notre amour. Un jour qu’une petite-fille de trois ans était impertinente, sa grand-mère lui a expliqué : « Ne parle pas comme ça à ta grand-mère, parce que nous allons être amies pendant des millions et des millions d’années. » N’est-il pas formidable d’être grand-mère ? Souvenez-vous, mes sœurs, l’amour et les alliances nous lient ensemble en familles éternelles.
L’amour du Seigneur nous est souvent manifesté par l’intermédiaire d’autres personnes qui réagissent aux murmures de l’Esprit. Entendons-nous et suivons-nous ces murmures ?
À cause de difficultés financières, une sœur a dû quitter la maison et la paroisse qu’elle aimait et où elle résidait depuis 22 ans. C’était douloureux. Du premier dimanche dans sa nouvelle paroisse elle a dit : « Je me sentais très seule, même si je connaissais quelques personnes. Ce matin- là, j’ai été l’une des premières à la Société de Secours. J’étais assise et je regardais les autres sœurs entrer et prendre place. Elles semblaient toutes avoir besoin de leur propre rangée, pas seulement de leur place. Elles ne s’asseyaient pas l’une à côté de l’autre et elles ne s’asseyaient pas à côté de moi. J’avais l’impression d’être une île. » Mes sœurs, pourquoi nous faisons-nous cela les unes aux autres ? La sœur a continué : « Puis Lisa est entrée. Son visage s’est illuminé quand elle m’a vue et elle s’est précipitée vers moi, s’est assise à côté de moi et m’a serrée très fort dans ses bras. C’est étonnant tout ce qu’un petit geste comme celui-là peut accomplir. Sa chaleur, et j’ajouterais son amour, ont chassé ma solitude. »
Je crains que parfois nous ne voyions l’amour du Seigneur que dans les grands événements de notre vie ; nous devons aussi voir son amour dans les choses les plus petites. Ne sous-estimez pas votre capacité d’exprimer son amour par un geste sincère, simple, comme s’asseoir à côté d’une autre sœur et lui faire comprendre qu’elle est la bienvenue.
Ressentez-vous l’amour du Seigneur dans votre vie ? La façon dont je ressens son amour peut être différente de la vôtre. Le secret est de comprendre comment vous le ressentez. Et lorsque vous l’avez ressenti, la manière dont vous êtes prêtes à le partager.
Notre présidence a visité la côte du Golfe de Floride et de Louisiane dévasté par l’ouragan Katrina. Un soir, lors d’une veillée, j’étais à la chaire et j’ai ressenti que toutes les sœurs présentes avaient besoin que quelqu’un leur tende physiquement les bras et les fortifie. Après la réunion, sœur Hughes, sœur Pingree et moi, nous sommes mises chacune à une porte différente et avons pris dans nos bras chaque sœur qui sortait. Nous voulions tout simplement leur exprimer notre amour pour elles. Si certaines de ces sœurs écoutent ce soir, je leur dis qu’en repartant, nous nous sentions régénérées à cause de l’amour de Dieu qu’elles ont ressenti avec nous. Merci d’avoir pris soin les unes des autres, et de nous trois !
Dans mes prières du matin, je demande à mon Père céleste de me remplir de son amour afin que je puisse faire son œuvre avec plus de cœur. Je sais que j’ai reçu des bénédictions à cause de cette supplication quotidienne. Nous, sœurs de la Société de secours, nous devons nous efforcer d’être pures et saintes et de montrer l’amour du Christ qui a toujours cherché à faire plaisir à son Père en faisant sa volonté. Mes sœurs, nous devons faire tous les efforts pour suivre son exemple suprême, pour faire preuve de cet amour par nos pensées, nos paroles, nos actions, dans tout ce que nous faisons et sommes. Nous ne devons pas permettre à l’orgueil, à la vanité, à l’égoïsme ou aux intérêts personnels de supplanter notre désir de nous tourner vers les autres avec amour. Très simplement et profondément, nous devons d’abord nous laisser aller à être encerclées par les bras de l’amour de Dieu ; la meilleure façon de le faire est d’adhérer pleinement à l’expiation éternelle du Sauveur. Alors nous pouvons inclure dans ce cercle notre famille et toutes les autres personnes. Ce cercle est, vraiment, le ciel.
Mes chères sœurs, que le Seigneur vous accorde de ressentir chaque jour son amour quand vous respectez vos alliances, faites preuve de charité et fortifiez la famille. Au nom de Jésus-Christ. Amen.