Papa, baptise-moi !

José Armando González Mondragón (Mexique)

Un soir, en rentrant chez moi, j’ai vu Jessie, ma fille de six ans, assise sur un tabouret dans la cuisine. L’expression de son visage m’a inquiété. Je lui ai demandé ce qui s’était passé.

D’un air grave, elle m’a demandé : « Papa, est-ce que c’est vrai que je suis une fille du diable ? »

Sa question m’a fait l’impression d’une douche glaciale. Jessie m’a expliqué que son amie avait une petite sœur de trois mois qui avait déjà été baptisée. Surprise, elle lui avait demandé pourquoi sa petite sœur avait déjà été baptisée à un si jeune âge. Son amie lui avait répondu que tous les bébés devaient être baptisés.

Puis elle avait ajouté : « Tu n’as pas été baptisée, toi ? » Quand Jessie lui avait répondu que non, son amie lui avait dit avec insistence qu’elle était une fille du diable.

Jessie m’a alors imploré : « Papa, baptise-moi ! Je ne veux pas être une enfant du diable ! »

Je me suis rendu compte qu’il fallait résoudre ce problème immédiatement. Je lui ai expliqué l’importance du baptême et lui ai dit que les enfants n’en n’ont pas besoin avant d’avoir huit ans (voir Moroni 8:11-23). Comme Jessie n’avait que six ans, je lui ai dit qu’elle allait devoir attendre encore un peu avant de se faire baptiser. Je lui ai assuré qu’elle était bien une fille de Dieu et qu’il l’aimait. Sa question nous a conduits à lire Moroni 10:4-5, passage dans lequel Moroni précise comment connaître la « vérité de toutes choses ».

Après avoir lu ces versets, je lui ai demandé si elle voulait faire une prière et demander à notre Père céleste si les choses dont nous venions de parler étaient vraies. Elle a répondu oui.

Nous nous sommes agenouillés ; Jessie a incliné la tête et a dit : « Père céleste, je veux savoir si les choses que mon père m’a dites sont vraies. Au nom de Jésus-Christ. Amen. »

Je me suis rendu compte que j’avais amené ma fille à prononcer l’une des prières les plus importantes de sa vie. J’ai commencé à prier intérieurement, comme jamais auparavant, implorant mon Père céleste de répondre à sa prière.

Au bout de quelques minutes, elle a dit : « Je n’ai rien entendu. » Je l’ai prise dans mes bras et lui ai dit : « Notre Père céleste nous a donné le Consolateur qui répond par… » J’ai mis la main sur le cœur. Elle m’a interrompu en ajoutant : « Par un sentiment de chaleur dans la poitrine ! Je le ressens, papa ! »

Je l’ai serrée fort dans mes bras et j’ai remercié mon Père céleste d’avoir répondu à sa prière. Moi aussi, j’ai ressenti une chaleur en mon sein. J’ai dit à Jessie que ce qu’elle avait ressenti était la réponse à sa prière et que, dorénavant, elle savait qu’elle était fille de Dieu et qu’elle devrait se faire baptiser lorsqu’elle aurait huit ans. Elle m’a dit qu’elle attendrait.

J’ai commencé à prier intérieurement, comme jamais auparavant, implorant mon Père céleste de répondre à la prière de ma fille.