Les bénédictions éternelles du mariage
Le scellement dans le temple prend une signification plus grande au fil de la vie. Il vous aidera à vous rapprocher constamment l’un de l’autre et à trouver une plus grande joie.
Le message magnifique de ce très beau chœur décrit, à mon avis, le mode de vie de tant d’entre nous : « avoir Jésus-Christ pour modèle ».
Le 16 juillet 1953, le jeune couple que nous formions, ma chère Jeanene et moi, s’est agenouillé à l’autel du temple de Manti (Utah). Lewis R. Anderson exerça l’autorité de scellement et nous déclara mari et femme, mariés pour le temps et pour l’éternité. Il m’est impossible de décrire la paix et la sérénité que j’éprouve grâce à l’assurance que, si je continue de vivre dignement, je pourrai être avec ma chère Jeanene et nos enfants pour toujours, grâce à cette ordonnance sacrée accomplie par l’autorité appropriée de la prêtrise dans la maison du Seigneur.
Nos sept enfants nous sont liés par les ordonnances sacrées du temple. Ma chère femme, Jeanene, et deux de nos enfants sont de l’autre côté du voile. Ils sont pour chaque membre en vie de notre famille une grande motivation de vivre de façon à ce que nous recevions ensemble toutes les bénédictions éternelles promises dans le temple.
Deux des piliers essentiels qui soutiennent le plan de bonheur de notre Père céleste sont le mariage et la famille. Leur haute importance est soulignée par les efforts acharnés de Satan pour briser la famille et saper l’importance des ordonnances du temple qui unissent la famille pour l’éternité. Le scellement dans le temple prend une signification plus grande au fil de la vie. Il vous aidera à vous rapprocher constamment l’un de l’autre et à trouver une plus grande joie et un plus grand épanouissement dans la condition mortelle.
Un jour, ma femme m’a donné une leçon importante. Je voyageais beaucoup de par ma profession. J’avais été absent presque deux semaines et j’étais rentré à la maison un samedi matin. Il me restait quatre heures avant de devoir me rendre à une autre réunion. J’ai remarqué que notre petite machine à laver était tombée en panne et que ma femme lavait le linge à la main. J’ai commencé à réparer la machine.
Jeanene est passée et m’a dit : « Rich, qu’est-ce que tu fais ? »
J’ai dit : « Je répare la machine à laver pour que tu n’aies pas à laver à la main. »
Elle a dit : « Non. Va jouer avec les enfants. »
J’ai dit : « Je peux jouer avec les enfants à n’importe quel moment. Je veux t’aider. »
Alors elle a dit : « Richard, s’il te plaît, va jouer avec les enfants. »
Quand elle m’a parlé de cette façon autoritaire, j’ai obéi.
J’ai passé un moment merveilleux avec nos enfants. Nous avons joué à nous attraper et nous avons roulé dans les feuilles d’automne. Plus tard, je me suis rendu à ma réunion. J’aurais probablement oublié cette expérience sans la leçon que Jeanene voulait que j’apprenne.
Le lendemain matin, vers 4 heures, j’ai été réveillé par deux petits bras autour de mon cou, un baiser sur la joue, et ces mots murmurés à l’oreille que je n’oublierai jamais : « Papa, je t’aime. Tu es mon meilleur ami. »
Si vous avez ce genre d’expérience dans votre famille, vous goûtez à l’une des joies célestes de la vie.
Si vous êtes un jeune homme en âge de vous marier et ne l’êtes pas encore, ne perdez pas votre temps à des occupations vaines. Avancez dans la vie et fixez-vous le but de vous marier. Ne traversez pas en roue libre cette période de la vie. Jeunes gens, faites une mission digne. Ensuite, que votre plus grande priorité soit la recherche d’une épouse éternelle digne. Quand vous voyez que vous vous vous intéressez à une jeune fille, montrez-lui que vous êtes une personne exceptionnelle qu’elle aurait intérêt à mieux connaître. Emmenez-la dans des endroits intéressants. Faites preuve de créativité. Si vous voulez avoir une femme merveilleuse, vous devez faire en sorte qu’elle voie en vous un homme merveilleux et un futur mari.
Si vous avez trouvé quelqu’un, vous pouvez avoir une période de fréquentations et un mariage merveilleux et vous pouvez être éternellement très très heureux en restant dans les limites de dignité que le Seigneur a fixées.
Si vous êtes mariés, êtes-vous fidèles à votre épouse mentalement aussi bien que physiquement ? Êtes-vous loyaux à votre alliance du mariage en ne vous livrant jamais à une conversation avec une autre personne que vous ne voudriez pas que votre conjoint entende ? Êtes-vous gentils et soutenez-vous votre femme et vos enfants ?
Frères, prenez-vous la direction des activités familiales telles que l’étude des Écritures, la prière familiale et la soirée familiale ou bien est-ce votre femme qui comble le vide que votre manque d’attention laisse au foyer ? Dites-vous souvent à votre femme à quel point vous l’aimez ? Cela lui procurera beaucoup de bonheur. Quand je dis cela, j’ai entendu des hommes répondre : « Oh, elle le sait. » Vous devez le lui dire. Cette assurance renouvelée épanouit une femme, la fait progresser et lui fait énormément de bien. Exprimez de la reconnaissance à votre femme pour ce qu’elle fait pour vous. Exprimez souvent cet amour et cette reconnaissance. Cela rendra la vie plus belle, plus agréable et plus pleine de sens. Ne la privez pas de ces expressions naturelles d’amour. Et cela marche beaucoup mieux si vous la tenez contre vous pendant que vous le lui dites.
Ma femme m’a appris l’importance d’exprimer son amour. Au début de notre mariage, j’ouvrais souvent mes Écritures pour donner un message dans une réunion et je trouvais un mot, plein d’affection et de soutien, que Jeanene avait glissé entre les pages. Parfois, c’était si tendre que je pouvais à peine parler. Ces mots précieux d’une femme aimante étaient et continuent d’être un trésor inestimable de réconfort et d’inspiration.
J’ai commencé à faire la même chose avec elle, sans me rendre compte de tout ce que cela signifiait pour elle. Je me souviens d’une année où nos moyens ne me permettaient pas de lui offrir un cadeau pour la Saint-Valentin, alors j’ai décidé de peindre une aquarelle sur la porte du réfrigérateur. J’ai fait de mon mieux, seulement j’ai fait une erreur. C’était de la peinture émail et non de la peinture à l’eau. Elle ne m’a jamais laissé essayer d’enlever cette peinture permanente du réfrigérateur.
Je me souviens qu’un jour, j’ai pris des confettis obtenus en perforant du papier et je les ai numérotés de 1 à 100. Sur l’envers de chacun j’ai écrit un message, un mot sur chaque rond. Je les ai ensuite rassemblés et mis dans une enveloppe. Je me suis dit qu’elle allait bien rire.
Quand elle est décédée, j’ai découvert dans ses objets personnels à quel point elle appréciait les messages simples que nous nous échangions. J’ai remarqué qu’elle avait précautionneusement collé chacun de ces petits ronds sur un morceau de papier. Non seulement elle avait gardé les mots que je lui avais écrits, mais elle les avait aussi plastifiés comme si c’était un trésor inestimable. Il n’y en a qu’un seul qu’elle n’a pas mis avec les autres. Il se trouve toujours derrière la vitre de la pendule de la cuisine. Il dit : « Jeanene, il est temps que je te dise que je t’aime. » Je l’ai laissé là et il me rappelle cette fille exceptionnelle de notre Père céleste.
Quand je repense à notre vie ensemble, je mesure à quel point nous avons été bénis. Nous n’avons pas eu de querelle au foyer ni de mot dur l’un pour l’autre. Maintenant je me rends compte que c’est grâce à elle. Cela découlait de sa volonté de donner, de partager, de ne jamais penser à elle. Plus tard dans notre vie commune, j’ai essayé d’imiter son exemple. Je vous suggère, maris et femmes, de faire de même chez vous.
L’amour pur est une grande et incomparable force bénéfique. L’amour juste est le fondement d’un mariage réussi. Il est la cause principale du bon développement d’enfants heureux. Qui peut mesurer exactement l’influence juste de l’amour d’une mère ? Quels fruits durables proviennent des semences de vérité qu’une mère sème soigneusement et cultive avec amour dans le sol fertile de l’esprit et du cœur confiants d’un enfant ? En tant que mères, vous avez reçu des instincts divins pour vous aider à ressentir les talents spéciaux et les capacités uniques de votre enfant. Avec votre mari, vous pouvez nourrir et fortifier ces traits et les faire s’épanouir.
C’est tellement enrichissant d’être marié. Le mariage est merveilleux. Avec le temps vous commencez à penser de la même façon et à avoir les mêmes idées et les mêmes impressions. Il y a des moments de joie extrême, des moments de mise à l’épreuve et des moments difficiles, mais le Seigneur vous guide ensemble à travers toutes ces expériences qui font grandir.
Une nuit, Richard, notre petit garçon, qui avait un problème au cœur, s’est réveillé en pleurant. Nous l’avons entendu tous les deux. D’habitude ma femme se levait toujours pour s’occuper du bébé quand il pleurait, mais cette fois j’ai dit : « Je m’occupe de lui. »
À cause de son problème, son petit cœur battait très vite et très fort quand il commençait à pleurer. Il vomissait et salissait les draps. Cette nuit-là, je l’ai pris tout contre moi et j’ai essayé de calmer son cœur et de le faire cesser de pleurer pendant que je changeais ses vêtements et ses draps. Je l’ai tenu jusqu’à ce qu’il s’endorme. Je ne savais pas alors que quelques mois plus tard seulement il allait décéder. Je me souviendrai toujours de l’avoir tenu dans mes bras au milieu de la nuit.
Je me souviens bien du jour où il est décédé. Tandis que nous revenions de l’hôpital, Jeanene et moi, nous nous sommes arrêtés au bord de la route. Je l’ai prise dans mes bras. Nous avons pleuré, mais nous savions que nous le retrouverions de l’autre côté du voile grâce aux alliances que nous avions faites dans le temple. Cela rendait sa perte un peu plus facile à accepter.
La gentillesse de Jeanene m’a enseigné des leçons précieuses. Je manquais tellement de maturité et elle était si disciplinée et si spirituelle. Le mariage fournit le cadre idéal pour surmonter toute tendance à l’égoïsme ou à l’égocentrisme. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles on nous recommande de nous marier jeune est de nous éviter d’acquérir de mauvais traits de caractère qui sont difficiles à changer.
Je plains les hommes qui n’ont pas encore fait le choix de chercher une épouse pour l’éternité et j’ai la plus profonde compassion pour les sœurs qui n’ont pas eu l’occasion de se marier. Certaines d’entre elles se sentent peut-être solitaires et peu appréciées et ne voient pas comment elles vont pouvoir avoir les bénédictions du mariage et des enfants ou leur famille à elles. Tout est possible pour le Seigneur, et il tient les promesses qu’il inspire ses prophètes à déclarer. L’éternité dure longtemps. Ayez foi en ces promesses et vivez de manière à en être dignes afin que le Seigneur les réalise en son temps dans votre vie. Vous recevrez à coup sûr toutes les bénédictions promises dont vous êtes dignes.
Pardonnez-moi de parler de ma chère femme, Jeanene, mais nous sommes une famille éternelle. Elle était toujours joyeuse, et c’était dû principalement aux services qu’elle rendait aux autres. Même quand elle était très malade, elle demandait à son Père céleste dans ses prières matinales de la guider vers quelqu’un qu’elle pourrait aider. Cette supplication sincère a été exaucée à maintes reprises. Beaucoup ont eu leurs fardeaux allégés ; leur vie a été illuminée. Elle a constamment été bénie parce qu’elle était un instrument guidé par le Seigneur.
Je sais ce que c’est que d’aimer une fille de notre Père céleste qui, avec grâce et dévouement, a vécu dans toute la splendeur d’une féminité pleine de justice. Je suis certain que, lorsque, dans notre futur, je la reverrai de l’autre côté du voile, nous nous rendrons compte que nous sommes devenus encore plus profondément amoureux. Nous nous apprécierons l’un l’autre encore davantage après avoir passé ce temps séparés par le voile. Au nom de Jésus-Christ. Amen.