2011
Les conseils, une bénédiction
Juin 2011


Service dans l’Église

Les conseils, une bénédiction

Tiré de Counseling with Our Councils (1997), p. 15-17.

Elder M. Russell Ballard

Il y a quelques années, quand j’étais évêque, une famille de notre paroisse a connu une crise quand le père a perdu son travail. J’étais préoccupé par son bien-être, et je lui ai rendu visite pour discuter avec elle et lui offrir l’aide de l’Église. Chose intéressante, elle était peu empressée d’accepter mon offre d’assistance temporaire, aussi j’ai exposé la situation aux membres du conseil de paroisse. Dans un esprit d’amour et de respect de la confidence, je leur ai fait part de mon inquiétude pour cette excellente famille et je leur ai demandé ce qu’ils proposaient pour l’aider.

Notre présidente de la Société de Secours s’est portée volontaire pour rencontrer la mère afin d’évaluer les besoins temporels de la famille et pour voir avec elle comment s’y prendre pour qu’elle ait accès aux denrées dont elle avait besoin, ce qui, bien sûr, était sa responsabilité selon le programme de l’Église. En quelques jours, elle a réalisé ce que je n’étais pas parvenu à faire et la famille a accepté humblement et avec reconnaissance les denrées. Le président du collège des anciens a parlé avec le père de famille — ce qui, bien sûr, était son droit et son devoir — et a discuté avec lui des moyens de trouver du travail. Notre président des Jeunes Gens a remarqué que la maison de la famille avait grand besoin d’être repeinte, et il a pris des dispositions pour que ses prêtres se joignent au groupe des grands prêtres pour peindre la maison.

Au cours de ma conversation avec les parents, j’ai découvert qu’ils étaient fortement endettés et qu’ils avaient du retard dans le paiement des mensualités sur la maison. Conformément aux directives approuvées en matière d’entraide, j’ai demandé si le reste de la famille pouvait intervenir, mais j’ai obtenu très peu de renseignements. Toutefois, notre présidente de Société de Secours a pu apprendre que la mère avait un frère qui était riche.

La mère a dit : « Ce n’est pas la peine de prendre contact avec lui. Il y a des années que nous ne nous parlons plus. »

J’ai compris son embarras, et pourtant je pensais qu’il était important de suivre l’ordre de l’Église. J’ai donc tenu conseil avec elle et j’ai fini par obtenir son autorisation de prendre contact avec son frère qui vivait dans une ville éloignée. Je lui ai téléphoné et je lui ai expliqué la situation difficile que connaissait sa sœur cadette. Dans les trois jours, il arrivait à Salt Lake City et contribuait à régler les affaires financières de sa sœur. Pendant ce temps, notre président du collège des anciens a aidé son mari à trouver un travail fixe bien rémunéré.

Cependant, ce qui a été le plus important, c’est que les membres de la famille sont devenus plus proches et plus unis. Je pense que je n’oublierai jamais les tendres retrouvailles de la mère et de son frère après des années de séparation. Bien que son frère se soit éloigné de l’Église, un lien affectif s’est établi immédiatement entre eux. À la suite de cela, le frère est finalement redevenu pleinement pratiquant dans l’Église et a renoué avec sa famille.

Tout cela est arrivé grâce au travail inspiré d’un conseil de paroisse fidèle fonctionnant selon le programme que Dieu a établi pour ses enfants par l’intermédiaire de ses serviteurs.