Le président Monson veut vous voir
George Sharkey, Écosse
Il y a une quinzaine d’années, on m’a diagnostiqué la maladie de Parkinson. Quatre ans plus tard, ma santé se détériorait constamment et j’étais en fauteuil roulant. J’étais extrêmement découragé par ma situation parce que j’avais été très actif toute ma vie.
Vers cette époque, je suis allé à une conférence à Dundee (Écosse) à laquelle assistait le président Monson, alors conseiller dans la Première Présidence. Après la réunion, un membre est venu me trouver.
—Frère Sharkey ?
—Oui ?
—Venez devant voir le président Monson.
Je ne voulais absolument pas le faire, mais quelques minutes plus tard l’homme est revenu.
—Frère Sharkey, a-t-il dit, le président Monson vous attend.
—Mais il ne me connaît pas, ai-je répondu.
—Ça ne fait rien, il vous attend. Il est au courant de votre maladie.
J’ai accepté et je suis allé voir le président Monson. Il m’a accueilli chaleureusement et m’a demandé si je voulais une bénédiction de prêtrise. Je lui ai répondu que oui.
Nous avons trouvé une salle et le président Monson a demandé qui je voulais pour faire l’onction. J’ai demandé si l’on pouvait aller chercher mon évêque. Quand quelqu’un est parti le chercher, un des compagnons de voyage du président Monson lui a rappelé que, s’ils ne partaient pas rapidement, ils n’arriveraient pas à temps à l’aéroport d’Édimbourg.
Le président Monson a souri et, parlant de lui et de moi, a répondu : « Quand on a notre âge, on apprend à établir des priorités. Nous y serons à temps. »
Quand mon évêque est arrivé, le président Monson et lui m’ont donné une bénédiction. La bénédiction que le président Monson m’a donnée ne mentionnait pas la guérison ; elle parlait de gérer mon état et les maux qui l’accompagnent. Ce fut aussi une bénédiction pour ma famille que de pouvoir m’aider à gérer ma maladie.
Maintenant, dix ans plus tard, j’ai toujours la maladie de Parkinson, mais à soixante-quatorze ans je vais bien. J’ai effectivement trouvé des moyens de gérer ma maladie. Je me sens bien et je n’utilise plus de fauteuil roulant depuis le jour où j’ai reçu la bénédiction. Mon médecin m’appelle son « patient phare ».
Je serai toujours reconnaissant au président Monson d’avoir eu la gentillesse de parler à un homme qu’il ne connaissait pas et de le bénir. Mais je suis aussi reconnaissant de ce qu’il m’a enseigné sur l’exercice de la prêtrise.
Nous détenons des clés et des offices différents dans l’Église, mais nous détenons la même prêtrise. L’acte de gentillesse du président Monson m’a enseigné qu’en ce qui concerne la prêtrise l’important n’est pas qui la détient mais la manière dont nous l’exerçons pour faire du bien aux enfants de notre Père céleste.