Les saints des derniers jours nous parlent
L’histoire familiale à l’époque du Minitel
Dans les années 80, l’internet n’existait pas. Obtenir des actes d’état civil était long, fastidieux et coûteux. Heureusement, il y avait le Minitel, que j’ai utilisé pour chercher des ancêtres du nom de Zwicky. Ils avaient vécu en France et en Suisse alémanique (Suisse allemande). Après plusieurs heures de recherches, j’ai trouvé six adresses potentielles, dont une usine Zwicky, où j’ai écrit aussitôt !
Quinze jours plus tard, je recevais une réponse du directeur de l’usine m’indiquant que son employeur, Dieter Zwicky, possédait un arbre généalogique accroché au mur de son bureau à Wallisellen (canton de Glarus, Suisse). Il lui avait transmis ma requête et me souhaitait du succès dans ma démarche.
Deux semaines plus tard, je recevais une lettre avec armoiries en relief, disant, entre autres : « Monsieur, effectivement, nous avons des ancêtres communs… Je vous transmets une copie de notre arbre ». Un peu plus tard, je recevais l’incroyable trésor : un arbre généalogique de deux mètres de haut sur quarante centimètres de large couvrant une période de plus de quatre cents ans (1486 à 1908) ! J’ai préparé et envoyé tous les noms au temple.
Lorsque j’ai rendu témoignage de cette expérience au pupitre de l’église de Marseille-Borely, l’évêque Weber a voulu utiliser la même méthode. Malheureusement, le patronyme Weber est très répandu. Cela ne l’a pas découragé : il a écrit à une bonne dizaine de personnes. Six mois plus tard, il a reçu de Detroit (États-Unis) une lettre d’un homme d’affaire alsacien qui était de sa famille !
J’ai correspondu avec Dieter Zwicky jusqu’à ce qu’il passe de l’autre côté du voile. Dans l’intervalle, il m’avait appris l’existence à Zurich de l’Institut généalogique Zwicky, où sont réunis des ouvrages sur l’histoire de sa famille et des portraits d’ancêtres. Une copie des manuscrits se trouve aujourd’hui à la bibliothèque généalogique de Salt Lake City.
Je témoigne que les vivants peuvent sauver les morts.