Perfectionnement des saints
Rue du Trou aux Serpents
Le soir où il fallait emmener ma fille et deux autres jeunes de ma paroisse au point de rencontre à Metz pour prendre le car pour partir à FSY, je me suis dit que tout se passerait bien.
Au début du voyage qui devait durer 45 minutes, j’avais bien pensé à faire une prière, mais comme les jeunes ne le proposaient pas et que je pensais que ce n’était pas vraiment nécessaire, nous ne l’avons pas faite.
Tout se passait bien jusqu’au moment où le GPS s’est subitement arrêté et que son alimentation ne fonctionnait plus. Je n’ai pas paniqué à ce moment-là, me disant que j’avais déjà fait le voyage plusieurs fois, et que je me souviendrais du chemin. Mais la nuit, les repères habituels ne se voient plus. J’avais beau chercher le magasin de meubles, je ne le voyais pas. J’ai raté la sortie. Nous avons tourné en rond. Nous avons appelé d’autres personnes qui se rendaient aussi au point de rencontre, mais elles n’ont pas pu nous aider. La panique a commencé à se faire sentir alors que le temps passait et que le bus qui devait emmener les jeunes était déjà arrivé.
C’est à ce moment-là que ma fille a proposé de faire une prière.
Quand nous avons rappelé, une des personnes qui avait également accompagné d’autres jeunes nous a alors proposé de nous arrêter là où nous étions, de lui indiquer la rue et d’attendre qu’il vienne nous chercher. C’est ce que nous avons fait. La rue où nous étions était la rue du Trou aux Serpents !
Nous n’étions qu’à trois kilomètres du point de rencontre. Nous avons attendu puis suivi ce guide inespéré et les jeunes ont pu partir avec le bus.
Comme j’étais reconnaissante envers ce frère !
Quand nous avons le Saint-Esprit avec nous (le GPS), nous ne le remarquons pas toujours, nous le tenons pour acquis, tout va bien. Nous commençons à négliger les prières, pensant que nous pouvons nous débrouiller tout seuls dans la vie. C’est à ce moment-là que nous commençons à tourner en rond. Nous perdons du temps et de l’énergie.
Il faut alors s’arrêter et réfléchir. Alors, nous nous rendons compte que nous sommes dans « un trou aux serpents » : nous sommes en danger et nous ne progressons plus.
La seule façon d’être secouru est de faire appel à notre Père céleste : il nous envoie alors un de ses serviteurs, qui lui a l’Esprit et nous guide sur le bon chemin.
C’est ce que font les missionnaires, ils nous guident vers un chemin qui nous fait progresser, vers le chemin du bonheur. Mais ce peut être aussi un frère ou une sœur du service pastoral, ou un autre membre qui écoute le Saint-Esprit et qui ressent qu’il peut nous aider.
Cette expérience fut un moment très fort que nous avons vécu avec ces jeunes. J’espère qu’elle les a marqués autant que moi et qu’ils se souviendront toujours de cette leçon de vie.
Cette expérience montre aussi l’humour de notre Père Céleste : nous aurions pu nous arrêter avenue du Général de Gaulle, ou rue des Jardins, mais non, ce fut rue du Trou aux Serpents, une rue dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence !