2021
Reconnaissante DANS ma situation
Avril 2021


Reconnaissante DANS ma situation

Il y a de nombreuses années, le président Nelson, qui était alors apôtre, est venu à Bordeaux, sans doute pour une conférence de district ou de pieu. Je me souviens avoir été frappée par son apparence, en le voyant debout dans les couloirs de l’église ; un homme mince et discret, portant un costume bien fatigué, et tenant à la main une petite sacoche contenant ses Écritures. Il émanait de lui une grande humilité.

Au cours des années qui ont suivi, j’ai toujours apprécié ses discours, mais plus récemment, au cours de l’avant-dernière conférence qui a précédé son appel en tant que prophète, au moment où il s’est tenu au pupitre, j’ai eu un sentiment très fort : « Il est prêt. »

Effectivement, le Seigneur a placé sur le président Nelson, à un âge avancé, le lourd manteau de prophète. Depuis son appel, il nous a étonnés, même stupéfiés par son énergie, sa clairvoyance, sa vision de prophète, par ses enseignements profonds et d’une portée éternelle.

Quand j’ai su qu’il allait prendre la parole le 23 novembre, pour s’adresser à nous à la fin de cette année 2020 marquée par la pandémie et beaucoup d’autres maux qui nous affectent tous, j’ai essayé d’imaginer quel serait son message. Il m’a encore surprise et comblée.

À mesure qu’il délivrait son message, je ressentais que ce qu’il était en train de nous dire était vrai et nécessaire.

Le président Nelson est un prophète qui nous lance toujours des défis ; être plus forts spirituellement, faire les efforts nécessaires pour ressembler davantage à Jésus-Christ, étudier les Écritures avec un but, servir nos frères et sœurs avec une intention réelle et de façon plus sainte, etc.

Cette fois-ci, il nous a demandé, au lieu de nous complaire dans nos épreuves ou de nous apitoyer sur nous-mêmes, de manifester de la reconnaissance en toute chose. Ce qui m’a frappée dans son message c’était la promesse que cette démarche nous apporterait la guérison. Il a dit que la reconnaissance était un remède qui allait nous donner plus de bonheur, apaiser notre esprit, nous aider à avoir une meilleure perspective de la vie, nous amener à nous repentir de notre égoïsme, de notre méchanceté, de notre orgueil et de nos préjugés.

Je me suis réjouie à la lecture de tous les messages de reconnaissance sur les réseaux sociaux. C’était comme un élan purificateur, un mouvement de notre esprit et de notre âme vers Dieu, à qui nous devons tout.

Il nous a aussi expliqué que la reconnaissance ne nous épargne pas la peine et le chagrin. Cela m’a fait penser au discours de Dieter F. Uchtdorf en avril 2014, « Reconnaissant en toutes circonstances ». Il a dit :

« Je propose que nous considérions la gratitude comme un état d’esprit, une façon de vivre indépendante de notre situation actuelle.

En d’autres termes, je propose qu’au lieu d’être reconnaissants POUR des choses,

nous soyons reconnaissants POUR notre situation, quelle qu’elle soit. »

J’ai pris conscience que je devais aussi être reconnaissante pour ce que je n’avais pas ou pour les choses difficiles que j’avais à vivre. Nous avons tous des désirs justes qui ne sont pas comblés, des situations éprouvantes que nous aimerions voir se terminer, des bénédictions que nous ne recevons pas encore, des chagrins et des douleurs qui sont très durs à supporter.

Le président Nelson nous assure que si nous faisons preuve de reconnaissance tous les jours de notre vie, toutes ces difficultés seront plus faciles à endurer et que nous pourrons ressentir de la paix. Nous ne devons jamais cesser de supplier le Seigneur pour nous-mêmes, nos familles, nos amis, notre société, mais nous devons apprendre à le remercier pour notre situation, quelle qu’elle soit.

Pendant cette année de pandémie, à cause des confinements et des restrictions, mon mari et moi n’avons pas pu voir nos enfants et petits-enfants qui vivent tous à l’étranger, aussi souvent que nous l’aurions souhaité. Malgré cela, nous étions sur place lors de la naissance de nos petites-filles que nous attendions avec tellement d’impatience et de joie. J’ai vraiment considéré ce moment comme un grand cadeau. Nous les voyons et les entendons grâce à la technologie et partageons des moments de choix avec notre famille.

Je sais que je dois être reconnaissante DANS ma situation et faire preuve de foi et de confiance en Dieu. Il connaît les désirs de mon cœur et j’ai eu de nombreux témoignages, au cours de ma vie, d’innombrables réponses à mes prières, des cadeaux qu’il me fait, des petits détails de la vie quotidienne qui me montrent qu’il est attentif à mes besoins.

Néphi, malgré la vie difficile qu’il a vécue, a choisi de témoigner des « tendres miséricordes du Seigneur ». J’en témoigne également, et j’en suis reconnaissante.

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