2021
Aimer, servir et servir les autres
Octobre 2021


MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE D’INTERRÉGION

Aimer, servir et servir les autres

Notre motivation pour servir les autres réside dans notre compréhension du dessein de Dieu pour nous, ses enfants, qui est de réaliser l’immortalité et la vie éternelle par Jésus-Christ et son expiation.

Dans une révélation donnée par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, le 6 juin 1831, le Seigneur dit : « Et de plus, je vais vous donner un modèle en toutes choses » (D&A 52:14).

Les modèles sont des schémas, des guides, des étapes et des voies que toute personne doit suivre pour être en accord avec le dessein de Dieu, qui est de « réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme » (Moïse 1:39).

Dans son ministère dans la condition mortelle, Jésus-Christ, notre Sauveur et Rédempteur, nous a montré le grand exemple sur la façon d’aimer, de servir et de servir les autres. Il l’a non seulement enseigné, mais il l’a également vécu. Il nous invite à « suivre ses traces » (1 Pierre 2:21), à aimer comme il a aimé, à servir comme il a servi et à servir les autres.

Spencer W. Kimball (1895-1985) a exhorté les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à s’engager dans de « simples actes d’amour et de service », car le fait de servir les autres bénira leur vie et la nôtre.1

Une jeune mère qui devait prendre un vol de nuit avec sa fille de deux ans a été bloquée par le mauvais temps à l’aéroport de Chicago, sans nourriture ni vêtements adaptés pour l’enfant et sans argent. Elle était enceinte et menacée de faire une fausse couche, aussi avait-elle reçu l’ordre du médecin de ne pas porter l’enfant, sauf si cela était vital. Heure après heure, elle fait la queue dans une file après l’autre pour essayer de trouver un vol pour le Michigan. L’aérogare était bruyante, pleine de passagers fatigués, frustrés et rouspétant, et elle a entendu des références critiques à son enfant qui pleurait et au fait qu’elle faisait glisser son enfant sur le sol avec son pied pendant que la file avançait. Personne ne lui a proposé de l’aider avec son enfant qui était trempé, affamé et épuisé.

Puis, raconte la femme : « Quelqu’un s’est approché de nous et, avec un sourire aimable, a dit : ‘Puis-je faire quelque chose pour vous aider ?’. Avec un ouf de remerciement, j’ai accepté son offre. Il a soulevé ma petite fille en sanglots du sol froid et l’a affectueusement serrée contre lui tout en lui tapotant doucement le dos. Il lui a demandé si elle pouvait mâcher un chewing-gum. Lorsqu’elle s’est calmée, il l’a portée avec lui et a dit quelque chose de gentil aux autres personnes dans la file d’attente devant moi, disant que j’avais besoin de leur aide. Ils semblaient tous d’accord, puis il rendu au guichet [à l’avant de la file] et s’est arrangé avec le réceptionniste pour que je prenne un vol partant sous peu. Il a marché avec nous jusqu’à un banc, où nous avons bavardé un moment, jusqu’à ce qu’il se soit assuré que tout irait bien pour moi. Puis il a poursuivi son chemin. Environ une semaine plus tard, j’ai vu une photo de Spencer W. Kimball et j’ai reconnu l’étranger de l’aéroport. »

Plusieurs années plus tard, le président Kimball a reçu une lettre qui disait, entre autres :

« Cher Président Kimball :

« Je suis étudiant à l’université Brigham Young. Je viens de rentrer de ma mission à Munich, en Allemagne de l’Ouest. J’ai aimé ma mission et j’ai beaucoup appris…

« J’étais à la réunion de la prêtrise, la semaine dernière, lorsqu’on a raconté l’histoire d’un service aimant que vous avez rendu, il y a environ vingt-et-un ans, à l’aéroport de Chicago. L’histoire racontait que vous aviez rencontré une jeune mère enceinte, accompagnée d’une jeune enfant qui pleurait, en… plein désarroi, en train d’attendre dans une longue file d’attente pour avoir ses billets. Elle risquait de faire une fausse couche et ne pouvait donc pas porter sa fille pour la réconforter. Elle avait déjà fait quatre fausses couches auparavant, ce qui motivait davantage encore les ordres du médecin de ne pas se pencher et de ne rien soulever.

« J’assistais à la réunion de prêtrise la semaine dernière lorsqu’on nous a raconté l’histoire d’un service d’amour que vous avez rendu il y a environ vingt et un ans à l’aéroport de Chicago. On racontait comment vous aviez rencontré une jeune mère enceinte avec un enfant hurlant, en détresse, qui attendait dans une longue file d’attente pour acheter ses billets. Elle menaçait de faire une fausse couche et ne pouvait donc pas soulever son enfant pour le réconforter. Elle avait déjà fait quatre fausses couches, ce qui justifiait d’autant plus la recommandation du médecin de ne pas se pencher ni de soulever un enfant.

« Vous avez consolé l’enfant qui pleurait et vous avez expliqué le problème aux autres passagers de la file. Cet acte d’amour a fait disparaître les tensions ressenties par ma mère. Je suis né quelques mois plus tard à Flint, au Michigan.

« Je veux tout simplement vous remercier pour votre amour. Merci de votre exemple ! »2

Joseph B. Wirthlin, du Collège des douze apôtres, a enseigné : « L’amour est le commencement, le milieu et l’aboutissement du chemin que doit suivre le disciple. Il réconforte, conseille, guérit et console.

« L’amour est le plus grand de tous les commandements : tous les autres en dépendent. C’est notre objectif de disciples du Christ vivant »3.

Le peuple qui a suivi Alma dans le désert s’est humilié après avoir reçu la parole de Dieu que le prophète Alma leur a enseignée. Ils ont fait une alliance – malgré leurs circonstances, leurs défis et leur situation – pour être appelés le peuple de Dieu, porter les fardeaux les uns des autres, se lamenter avec ceux qui se lamentent, réconforter ceux qui ont besoin de réconfort et se tenir toujours comme des témoins de Dieu. Leur vie a changé : ils se sont convertis au Seigneur et se sont unis à son Église. Il est dit que les dirigeants de l’Église à l’époque d’Alma « [veillent] veillèrent ainsi sur leur peuple et le nourrirent des choses relatives à la justice » (voir Mosiah 23:18).

Ma vie durant, j’ai remarqué que lorsqu’une personne comprend les bénédictions et le pouvoir des alliances contractées par le baptême, peu importe son ancienneté dans l’Église, elle assume ses appels et ses devoirs dans l’Église avec beaucoup d’enthousiasme et de joie.

Le Nouveau Testament ne relate pas tous les événements qui se sont déroulés pendant le souper. Certains des événements les plus significatifs se sont produits pendant la souper lorsque le Sauveur Jésus-Christ s’est levé, s’est ceint comme un serviteur et s’est agenouillé pour laver les pieds des Apôtres (Jean 13:3-17). Quel merveilleux exemple que celui du Sauveur qui nous apprend à servir les autres. Il nous invite à nous engager et à consacrer notre vie de membres de l’Église à servir nos frères et sœurs, même ceux qui ne sont pas membres de l’Église.

Le Sauveur a enseigné : Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit. (Voir Matthieu 23:11, Luc 22:26.)

« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

« A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13:34-35)

Je vous invite, mes frères et sœurs bien-aimés, à aimer, servir et servir les autres comme le Sauveur le ferait et je vous promets que notre vie sera remplie de lumière et de joie si nous suivons l’exemple du Sauveur.

Thierry K. Mutombo a été soutenu comme soixante-dix Autorité générale en avril 2020. Il est marié à Tshayi Nathalie Sinda ; ils ont six enfants.

Références

  1. Enseignements des presidents de l’Église : Spencer W. Kimball [2006], 79.

  2. Enseignements des presidents de l’Église : Spencer W. Kimball, 79-81.

  3. Joseph B. Wirthlin, « Le grand commandement », Le Liahona, novembre 2007, 29-30, 31.

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