2021
Va voir les frères !
Décembre 2021


#rendregrâce

Va voir les frères !

Le prophète Néphi a témoigné : « grandes furent les bénédictions du Seigneur sur nous pendant que nous vivions1. »

De par mon vécu, j’aimerais témoigner de la réalité de cette Écriture.

Depuis une quarantaine d’années, je porte des lunettes avec des verres correcteurs. Je suis astigmate et hypermétrope et, si ma vue ne s’améliore pas beaucoup au fil des ans, elle ne régresse pas non plus. Néanmoins, je sais que pendant ma vie entière j’aurai une paire de lunettes sur le nez.

En 2009, je commence à perdre en acuité visuelle à l’œil gauche. À mesure que l’année avance, le mal s’accélère et je perds progressivement la vue de cet œil. Mon œil droit, davantage sollicité, force de plus en plus et, lui aussi, commence à faiblir. Après consultation auprès de spécialistes, il s’avère que le cristallin de mes deux yeux s’opacifie à grande vitesse : il s’agit de la cataracte alors même que je n’ai pas cinquante ans. Je ne vois plus rien de l’œil gauche et ce sera bientôt pareil pour l’œil droit.

Je suis désespéré ; j’ai terriblement peur de devenir aveugle. Je ne comprends pas pourquoi, après des années de correction assidue de mes yeux, ceux-ci me lâchent. J’ai peu d’argent, pas de complémentaire santé, et les avis partagés des uns et des autres, en plus de ce que je lis sur Internet, me mettent dans une telle confusion que je ne sais pas quoi faire. Durant près d’un an, le phénomène perdure et s’accentue au point que j’ai de grandes difficultés dans mon métier de technicien composite et suis à la limite de perdre mon emploi.

Depuis des années, ma mère m’invitait instamment à revenir à Dieu. Cette fois-ci, son invitation se fait plus pressante : « S’il te plaît, reviens vers ton Dieu, va voir les frères, ils te donneront une bénédiction, Dieu pourvoira et nous continuerons de prier et jeûner pour toi, va voir les frères ! »

Dieu le Père permettait que je sois éprouvé de cette manière, car je m’étais éloigné de lui depuis de nombreuses années. Finalement, je suis l’injonction maternelle.

Je ne me rappelle pas tout ce que me disent les frères durant la bénédiction. Après celle-ci, l’évêque me propose un entretien. Il lit Matthieu 11:28-30 et m’instruit à propos de ce passage des Écritures :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

Ces versets d’Écritures me transpercent l’âme ; j’ai soif d’entendre cela, d’être apaisé, réconforté et soutenu.

Implicitement, je ressens un besoin absolu de me laisser aller, de me détendre, de transmettre la charge. Je suis à bout de souffle, laminé, épuisé. Je sais alors que la rébellion en moi arrive en fin de course. Je sais ce que je dois faire. Je dois me tourner vers mon Dieu et revenir à lui. Mon âme est apaisée. Je me sens libéré de mes péchés, de mes faiblesses. Je surfe littéralement sur un renouveau spirituel, une vague d’obéissance et d’engagement. J’ai retrouvé la vue spirituelle, je suis redevenu un homme libre !

Les mois passants, je rencontre un chirurgien néophyte dans l’implantation d’implants toriques, ce dernier sollicite les laboratoires allemands Zeiss. Ceux-ci lui font confiance pour sa grande première et, en même temps, me font grâce du coût des implants toriques. Durant l’été 2010, chacun de mes yeux reçoit l’implant tant espéré. Ces opérations sont un succès, et le spécialiste confirme une prodigieuse réussite puisqu’à partir d’une vue dégénérée, il me redonne plus de dix dixièmes à chaque œil sans aucune autre correction que le changement des cristallins. Aujourd’hui, je ne porte pas de lunettes de vue sauf pour lire, car la presbytie est apparue. Mais surtout, je suis revenu à l’Église, je pratique l’Évangile et j’ai la paix en moi !

Le président Brigham Young a dit : « Le Seigneur est prêt à apporter […] la délivrance la plus parfaite et la plus absolue à tous ceux qui mettent leur confiance en lui, […] la préparation doit être poursuivie avec vigueur, en même temps nous devons avec patience posséder notre âme. »

Je témoigne de la grande miséricorde de notre Père qui possède un réel amour pour chacun de ses enfants qui l’adorent. Il a permis que je retrouve la vue spirituelle et physique. Loué soit le Très-Haut !

Note

  1. 1 Néphi 17:2.

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