Message des Dirigeants Locaux
Quand vous pensez qu’il ne vous reste plus rien, tournez-vous vers le Seigneur
La force d’une veuve aide Elder Balilemwa à apprendre que tout n’est pas perdu si vous mettez votre foi en notre Père céleste.
Je me souviens d’une expérience que j’ai vécue il y a presque 20 ans, alors que j’étais récemment appelé président de branche. A l’époque, une veuve et son fils, qui n’étaient ni l’un ni l’autre membres de l’Église, avaient déménagé de l’ouest de la ville pour s’installer dans les limites de notre branche.
Tôt un matin, ma femme et moi avons été surpris d’entendre un coup fort à notre porte. Je me suis précipité en bas pour ouvrir la porte, et j’ai trouvé la femme qui avait récemment emménagé dans le quartier, debout devant moi.
Troublé par l’heure de sa visite, je l’ai invitée à entrer. Dès que nous nous sommes assis, elle a commencé à expliquer combien il lui avait été difficile de trouver notre maison ; en fait, elle avait contacté au moins trois autres membres de l’Église la veille pour savoir exactement où nous habitions.
Les larmes aux yeux, elle a partagé avec nous l’histoire de ce qu’elle vivait à ce moment-là. Depuis trois ans, elle était enfermée dans une bataille juridique douloureuse et émotionnellement épuisante avec ce qu’elle appelait sa « belle-famille puissante et influente » pour savoir qui était l’héritier légitime de la succession de son défunt mari.
Elle a décrit une expérience traumatisante au cours de laquelle la décision initiale de la Haute Cour, qui lui avait été favorable, a été annulée par la Cour d’appel. Ce conflit juridique permanent l’avait également vidée de tout son argent et elle n’avait plus la force de le poursuivre.
Comme elle devait se rendre au tribunal le matin même pour entendre le verdict final de son affaire, elle a estimé que son seul espoir était de passer par chez nous pour me demander de prier pour elle.
Au cours de ma conversation avec la femme, j’ai demandé à mon Père céleste de me guider sur la façon de la réconforter et de lui assurer que le Seigneur était miséricordieux, qu’il gérerait parfaitement la situation et que tout ce qu’elle devait faire était de croire en lui et de lui faire confiance de tout cœur.
J’ai pensé à ce passage des Proverbes : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse.
« Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3:5-6).
Le Père céleste sait ce qui est mieux pour chacun de nous, comme l’a enseigné le prophète Isaïe : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit le Seigneur.
« Car, comme les cieux sont plus élevés que la terre, mes voies sont plus élevées que vos voies, et mes pensées plus élevées que vos pensées » (Esaïe 55:8-9).
Je savais qu’elle cherchait une intervention céleste, un miracle, et je savais, comme l’a enseigné Néphi : « Il se manifeste par le pouvoir du Saint-Esprit à tous ceux qui croient en lui ; oui, à toutes nations, tribus, langues et peuples, accomplissant de grands miracles, signes et prodiges parmi les enfants des hommes, selon leur foi » (2 Néphi 26:13).
« S’il vous plaît, priez pour moi », a insisté la femme, mais je me suis senti poussé par l’Esprit du Seigneur à refuser prudemment. Au lieu de cela, je l’ai exhortée à se tourner vers notre Père céleste, en lui assurant qu’elle était sa fille bien-aimée, qu’il la connaissait et voulait le meilleur pour elle, et qu’elle devait croire et faire confiance au Seigneur Jésus-Christ.
Je lui ai dit combien j’étais honoré, en tant que jeune homme, d’avoir gagné sa confiance, puis je l’ai invitée, ainsi que ma femme, à se joindre à moi pour adresser une pétition à notre Père céleste par l’intermédiaire de son Fils, Jésus-Christ. Elle a accepté et nous nous sommes mis tous les trois à genoux pour adresser une prière sincère à notre Père céleste.
Par la suite, j’ai remarqué que l’attitude de la femme avait changé. Elle semblait intrépide et prête à faire face à tout ce qui se présenterait à elle avec une confiance totale, sachant que le Seigneur se chargerait de la bataille en son nom, comme l’a enseigné le prophète Isaïe : « Oui, dit l’Etérnel, la capture du puissant lui sera enlevée, Et le butin du tyran lui échappera, Je combattrai tes ennemis, et je sauverai ton fils » (Esaïe 49:25).
Sur ce, elle a quitté notre maison et s’est dirigée vers le tribunal.
J’étais émerveillé par ce qui s’était passé ce jour-là. Je savais que toute prière sincère est entendue et exaucée par notre Père céleste, mais comme les réponses que nous recevons ne sont pas toujours celles que nous attendons sur le champ, je me sentais rongé par l’inquiétude pour cette femme. Cependant, avec le temps, j’ai été réconforté par les enseignements de l’apôtre Paul à Timothée, selon lesquels nous devons vivre par la foi et non par la peur : « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de puissance, d’amour et de Sagesse » (2 Timothée 1:7).
En repensant à ce jour, mon cœur est rempli d’une profonde reconnaissance pour l’exercice de ma foi dans le Seigneur Jésus-Christ. L’apôtre Paul a enseigné : « Or sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent [diligemment] » (Hébreux 11:6).
Lors de la Conférence Générale d’avril 2021, le président Russell M. Nelson a enseigné : « La foi en Jésus-Christ est le fondement de toute croyance et le canal de la puissance divine…
« Tout ce qui est bon dans la vie – toute bénédiction potentielle d’importance éternelle – commence par la foi. Permettre à Dieu de prévaloir dans nos vies commence par la foi qu’il est disposé à nous guider. La véritable repentance commence par la foi que Jésus-Christ a le pouvoir de nous purifier, de nous guérir et de nous renforcer ».1
Je sais que le Seigneur fera des miracles dans notre vie en fonction de notre foi. Même lorsque notre avenir semble incertain, ce n’est qu’en ayant foi dans le Seigneur, Jésus-Christ, que nous pouvons être assurés de la paix.
Lors de la Conférence Générale d’avril 2022, le président Nelson a enseigné : « Cherchez et attendez des miracles…
« Le Seigneur vous bénira en vous accordant les miracles dont vous avez besoin si vous croyez en lui, ‘ne doutant en aucune façon’. Accomplissez la tâche spirituelle de rechercher les miracles. Priez et demandez à Dieu de vous aider à exercer ce genre de foi. Je vous promets que vous verrez par vous-même que Jésus-Christ ‘donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance’ ».2
Le jour où ma femme et moi avons reçu la visite de la veuve, elle m’a téléphoné pour m’annoncer le verdict final dans son cas. Elle s’est exclamée : « Nous avons gagné, nous avons gagné ! C’est maintenant terminé ; notre Dieu est bon ! » Mon cœur a fondu de sentiments de gratitude et d’humilité. Je serai toujours éternellement reconnaissant d’avoir vécu une telle expérience dans les premières années de mon ministère.
Après toutes ces années à son service, je déclare avec encore plus de certitude que le Sauveur est toujours prêt à nous aider si nous nous souvenons de son appel : « Regardez vers moi dans toutes vos pensées ; ne doutez pas, ne craignez pas » (Doctrine et Alliances 6:36).
Lorsque la veuve s’est rendu compte que toutes ses ressources avaient été épuisées et que des ennemis puissants et influents se dressaient sur son chemin, elle a su exactement où se tourner et en qui placer sa foi et sa confiance : notre Père céleste.
Nous sommes en sécurité sur le rocher qu’est Jésus-Christ lorsque nous avons mis notre foi en lui, comme l’a fait la veuve.