Est-ce là que je veux être ?

Par Jo Anna Hogue

Lorsque j’avais 17 ans, des membres de ma famille et moi avons dû conduire d’Oakland, en Californie, à Portland, dans l’Oregon, pour retrouver et retrouver un véhicule vole… et une petite nièce perdue. Le voyage était effrayant et stressant, mais nous étions animés par l’espoir et un esprit de prière.

Grâce aux tendres miséricordes d’un Père céleste aimant, nous avons pu sauver à la fois le minivan et ma toute petite nièce, qui, par miracle, était saine et sauve.

Le minivan était en état de marche, mais il était dans un grand désordre. J’étais plus que ravie à l’idée de le nettoyer et le préparer pour notre retour. Mais en pensant à ceux qui avaient abusé de notre véhicule (et à la vie chaotique qu’ils devaient mener) j’ai versé des larmes de frustration. J’avais du mal à comprendre comment quelqu’un pouvait faire des choses aussi folles dans sa vie, avec en plus la propriété d’autrui. J’en étais très triste.

J’avais hâte de retourner en Californie. Je savais que nous la route serait longue.

Lorsque nous fûmes enfin prêts pour ce trajet, il était tard… et sombre. Tout en reprenant la route, je repensais à ce qu’avait été notre voyage jusqu’ici, notamment à toutes les façons dont le Père céleste nous avait aidés. J’ai pensé à toutes les supplications que nous lui avions adressées sur le chemin de Portland et à toutes nos expressions de gratitude pour notre voyage de retour.

Alors que je réfléchissais à tout cela, j’ai vu une lumière brillante, se dressant au-dessus de l’obscurité des arbres, à une petite distance de l’autoroute sur laquelle je me trouvais. Mon cœur s’est empli de joie à l’idée ce que pouvait être cette lumière. Au bout de quelques minutes, alors que nous nous en approchion, j’ai vu qu’il s’agissait du temple de Portland, en Oregon !

J’étais si heureuse que j’ai dit à ma famille que nous allions sortir de l’autoroute pour trouver ce temple. Il fallait que je le voie ! Mon esprit aspirait à être à l’endroit où il se trouvait, à en apprécier la beauté et à partager cette expérience avec ma famille.

En suivant une route qui était bordée d’arbres, j’apercevais la lumière comme si elle se trouvait au bout d’un long tunnel sombre. Mon cœur a fait un bond de joie et d’anticipation.

En nous rapprochant du temple, nous avons remarqué un cul-de-sac juste avant les portes du temple, où des voitures étaient garées en cercle. Excitée, j’ai regardé autour de moi pour trouver un moyen de rentrer la voiture dans l’enceinte du temple.

Tout à coup, j’avais le coeur brisé en réalisant que les portes du temple n’étaient pas seulement fermées... elles étaient verrouillées.

J’ai rapidement trouvé une place pour me garer parmi les autres voitures et, l’instant d’après j’étais devant les grilles de fer (m’y accrochant et pleurant) tout en contemplant la beauté de cet édifice majestueux et saint.

L’idée de me voir refusée le franchissement la porte cieux est devenue une chose très réelle pour moi à ce moment-là.

Des questions ont envahi mon esprit tandis que je me tenais là, dans l’obscurité :

Est-ce là que je veux être quand je serai au ciel ?
Est-ce que je veux être enfermée dehors ? En train de pleurer parce que je ne peux pas entrer ?
Quelqu’un me verra-t-il pleurer et se sentira-t-il assez frustré me laisser entrer ?
Que dois-je faire pour m’assurer que cela ne m’arrivera pas à la porte des cieux ?

J’ai pleuré jusqu’au moment de reprendre la route, et puis j’ai encore pleuré.

L’impact de cette nuit a été très intense. Tout en conduisant, j’ai réfléchi encore et encore au flot d’émotions ressenties cette nuit-là. Cela a renforcé mon désir de faire mieux (d’être meilleure), de lui donner mon cœur et de tout faire pour suivre l’exemple de mon Sauveur, Jésus-Christ.

J’ai commencé à chanter en conduisant. Pendant que je chantais, mon cœur s’est apaisé et j’ai été réconforté. Je savais que mon expérience allait m’inspirer un nouveau chant… un chant que j’ai complété pendant ce trajet. Un chant qui allait édifier et inspirer. Un chant sur un temple. Mon chant sur le temple.

Voici ce chant :

Je suis allé voir le temple.
C’était merveilleux à voir,
Un chef-d’œuvre sacré et divin.
Dans mon coeur, j’ai entendu un murmure
Qui parlait si doucement,
Disant, « Regarde à l’intérieur et vois ce que tu vas trouver »

Est-ce là où je veux être ?
Le regarder de l’extérieur ?
Ce sentiment ne me convient pas.
Je veux être à l’intérieur des murs,
Faire partie de ce que je vois

Alors que je me tenais à la porte cette nuit-là
Contemplant ce qui était plus
Que du marbre, entourée de Son amour,
Une question m’est venue à l’esprit.
Je n’y avais jamais pensé auparavant,
Et si c’était le royaume d’en haut ?

Je veux participer
À cette joie éternelle
Promise dans le royaume de notre Père.
Mais si je ne suis pas maintenant préparée
À recevoir la bénédiction réservée,
Je ne trouverai cette paix d’aucune autre façon.