2023
Une traversée de rivière des temps modernes : Jeunes, soyez forts Gauteng 2022
Juin 2023


Jeunes, soyez forts

Une traversée de rivière des temps modernes : Jeunes, soyez forts Gauteng 2022

Comment la traversée miraculeuse d’une rivière a appris à 530 jeunes fidèles et 70 jeunes dirigeants à « faire confiance au Seigneur ».

Dans l’après-midi du dimanche 11 décembre 2022, trois bus sont arrivés à Konka, le site loué pour une conférence Jeunes, soyez forts de cinq jours pour les jeunes de la province de Gauteng, en Afrique du Sud. Le lendemain matin, 530 jeunes gens et jeunes filles ont débarqué sur le site, mais les trois premiers bus transportaient les 70 jeunes adultes seuls fidèles qui avaient accepté l’appel à devenir coordinateurs, coordinateurs adjoints et conseillers pour JSF, et qui étaient arrivés consciencieusement la veille pour se préparer à la semaine passionnante qui allait commencer.

Ces jeunes dirigeants étaient loin de se douter de ce que la nuit leur réservait.

Ce soir-là, la pluie était au rendez-vous. Les prévisions météorologiques annonçaient de la pluie pour chaque jour, mais l’intensité de cette pluie a été une surprise pour tous. Les éclairs illuminaient presque constamment le ciel de nuit. Des grondements de tonnerre et une averse tumultueuse ont duré toute la nuit et se sont poursuivis, de manière intense et violente, jusqu’à l’aube.

Le site de Konka est situé à environ deux heures au nord de Johannesburg. Pour atteindre le site, les bus ont dû parcourir une certaine distance sur des routes en terre et traverser une rivière en empruntant un pont bas avant d’entrer dans le site.

Le matin où les jeunes devaient arriver, nous avons regardé la rivière et avons vu qu’elle était en crue au point que rien ne pouvait traverser le pont. Le bruit de l’eau qui s’écoulait par-dessus le pont immergé ressemblait à celui des chutes Victoria. Nous avons commencé à prier pour que la pluie se calme rapidement, sinon il serait impossible aux jeunes d’accéder au site lorsqu’ils allaient commencer à arriver à 11 heures. Mais la pluie a continué. C’est alors que les dirigeants et les parents ont commencé à nous appeler pour nous faire part de leurs inquiétudes. « Est-ce que vous annulez la conférence JSF ? Vous devriez annuler la conférence. » « Devrions-nous envoyer les bus par ce temps mauvais ou allez-vous suspendre les activités ? » « Peut-être devriez-vous retarder le début des activités JSF jusqu’à ce que le niveau de l’eau baisse. »

Alors que nous priions pour savoir quoi faire, les paroles du président Nelson nous revenaient sans cesse à l’esprit. « Recherchez et attendez des miracles. »1 Pourtant, alors que nous priions, il semblait que la pluie se faisait de plus en plus abondante. Nous avions encore quatre heures avant leur arrivée. Peut-être que la pluie diminuerait suffisamment d’ici leur arrivée pour que le niveau de l’eau baisse suffisamment, bien que cela paraisse peu probable. « Nous n’annulons pas. Venez. Ça va s’arranger », avons-nous répondu. En prononçant ces mots avec foi, nous savions que ce serait un miracle.

Nous avions une motivation supplémentaire pour ne pas annuler les activités JSF. L’année précédente, presque à la même époque, les activités JSF avaient été planifiées pour ce même groupe, tout était organisé et prêt à commencer. Les activités JSF ont dû être annulées le matin du jour où elles devaient commencer, car la variante Omicron du COVID, originaire d’Afrique du Sud, se propageait rapidement. Les jeunes n’avaient pu participer à aucune activité les années précédentes à cause du Covid, et maintenant, au tout dernier moment, en 2021, la lumière au bout du tunnel leur a été arrachée. Devrions-nous répéter cela en 2022 ? Nous avons souhaité ne pas annuler.

Nous avons inspecté le pont pour voir s’il était possible pour les jeunes de le traverser à pied. Nous avons observé que la majeure partie de la passerelle enjambait la rivière, mais que si nous l’utilisions, les jeunes devraient quand-même traverser une partie de la rivière dans une eau qui leur arrivait au moins aux genoux et qui coulait rapidement sur les 30 derniers mètres. Nous avons demandé au personnel de Konka de commencer à installer des cordes sur le pont, en soulignant que nous ne prendrions aucun risque avec les jeunes, dont beaucoup ne savent pas du tout nager. S’il était clair que nous pouvions traverser la rivière en toute sécurité, nous irions de l’avant avec ce plan.

Quelques heures avant l’arrivée des jeunes, nous avons tenu une réunion et partagé une petite pensée spirituelle avec les JAS. En tant qu’Église, nos pionniers ont déjà traversé des rivières dans des moments d’extrême difficulté. « Laissez-moi vous parler de la rivière Sweetwater dans le Wyoming et de l’histoire des compagnies de charrettes à bras Martin et Willie », ai-je dit aux JAS.

J’ai raconté les événements du 4 novembre 1856, où les membres de la compagnie de charrettes à bras Martin ne pouvaient plus aller plus loin et pleuraient à l’idée de traverser cette rivière dans le froid glacial pour trouver un abri contre la tempête à Martin’s Cove.

Je leur ai parlé de trois membres de l’équipe de sauvetage de Salt Lake City, tous de jeunes adultes, qui se sont portés bénévoles pour faire traverser la rivière glacée à tout le groupe, au prix de leur vie. J’ai ensuite demandé : « Qui est prêt à perpétuer cette tradition et à faire traverser la rivière à nos 530 jeunes ce matin pour qu’un autre type de sauvetage puisse se poursuivre aujourd’hui, ici même ? »

D’un bond, les JAS se sont levés, se portant bénévoles avec enthousiasme pour secourir les jeunes qui venaient pour les activités JSF de 2022 et leur faire traverser la rivière. Ils ont couru jusqu’à leurs dortoirs et ont enfilé des vêtements appropriés, sachant qu’ils allaient devoir se mouiller et se salir dans la rivière et la boue.

À 10 h 45, nous avons marché jusqu’à la rivière. Les jeunes avaient commencé à arriver. Le personnel de Konka avait fixé les cordes à tenir pendant la traversée de la rivière et était prêt à l’aide des JAS. Plusieurs dirigeants se sont agrippés aux cordes et ont traversé la rivière et la passerelle pour accueillir les jeunes, leurs parents et les dirigeants à leur arrivée, afin de leur donner confiance et l’assurance que tout était en sécurité et que nous pouvions aller de l’avant.

On pouvait lire la stupeur sur les visages des jeunes et des dirigeants lorsque nous avons expliqué la situation et demandé aux jeunes d’enlever leurs chaussures et leurs chaussettes et de remonter les jambes de leurs pantalons aussi haut que possible. La plupart avaient prévu un parapluie pour se protéger contre la pluie. Maintenant, ils étaient sur le point de traverser une rivière à pied. En marchant vers la passerelle, plusieurs d’entre eux ont glissé, et quelques-uns sont même tombés dans la boue profonde et glissante. « Accrochez-vous à la corde ! » C’est le cri qui a retenti pendant les trois heures qui ont suivi l’arrivée des groupes.

Les JAS ont pris toutes les valises et toute la literie et les ont transportées de l’autre côté de la passerelle. Plus de 500 jeunes ont traversé la rivière, soit sur le dos des JAS, soit en choisissant avec précaution leurs propres chemins à travers la rivière tout en s’agrippant aux cordes de sécurité. Quelques heures plus tard, la pluie a commencé à diminuer. Nous y étions parvenus et l’expérience JSF pouvait continuer.

Tous les jeunes ont exprimé leur gratitude pour le fait que les activités JSF n’avaient pas été annulées et que nous avions trouvé un moyen d’avancer. Plusieurs analogies avec notre traversée de la rivière ont suivi au cours de la semaine, toutes se rapportant au thème de la « confiance dans le Seigneur ». Les JAS, en tant que conseillers, ont non seulement porté et guidé les jeunes à traverser une rivière réelle, mais ont ensuite passé la semaine à enseigner et à fortifier les jeunes d’une manière qui a eu un impact profond et significative – ils leur enseignaient et partageaient des outils pour naviguer dans un monde de plus en plus difficile. Des vies ont été transformées à jamais.

Référence

  1. Voir Russell M. Nelson, « Le pouvoir de l’élan spirituel », Le Liahona, Mai 2022, 97-100.

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