Viser plus haut

Par Michael R. Morris, des magazines de l’Église

Je me suis demandé pourquoi Emily s’était arrêtée en chemin jusqu’à ce que je la voie tendre la main à la jeune fille derrière elle.

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deux jeunes filles les yeux bandés marchant en se tenant à une corde

Photos prises par l’auteur

Lorsque ma femme servait en tant que présidente des Jeunes Filles de notre paroisse, elle m’invitait chaque été au camp des Jeunes Filles pour participer aux activités de plein air. Récemment, j’ai aidé à faire un parcours de cordes que les jeunes filles suivaient les yeux bandés.

Elles devaient tenir une cordelette entre deux arbres. Une fois arrivées au tronc de l’arbre, elles tâtonnaient pour chercher la cordelette suivante. Le parcours comprenait quelques étapes difficiles, notamment une impasse. J’aidais les participantes si elles trébuchaient ou avaient des difficultés à un endroit particulièrement délicat à mi-chemin.

Là, comme ailleurs, la cordelette était attachée à un arbre. Par contre, la suivante se trouvait à quelques dizaines de centimètres au-dessus. À ce stade du parcours, les jeunes filles avaient l’habitude de se contenter d’atteindre le tronc de chaque arbre pour trouver la cordelette suivante. Tandis qu’elles tâtonnaient pour trouver la suivante, je les incitais à « viser plus haut ».

Comme d’autres avant elle, une jeune fille du nom d’Emily a rapidement été frustrée alors qu’elle cherchait la corde. Au bout d’une vingtaine de secondes, j’ai murmuré : « Vise plus haut. » Emily l’a alors trouvé, mais elle n’a pas avancé.

Elle s’est retournée et a tendu la main à la jeune fille qui la suivait, Gwen. Doucement, elle a pris sa main et l’a dirigée vers la cordelette en hauteur. Emily a poursuivi sa route, suivie de Gwen.

Le geste d’Emily était petit, pourtant il m’a rappelé notre responsabilité importante de disciples de Jésus-Christ. Nous devons aider les autres personnes sur le chemin des alliances, les aider à viser plus haut et « fortifier les mains languissantes » (Doctrine et Alliances 81:5).

Dieter F. Uchtdorf, alors deuxième conseiller dans la Première Présidence, a enseigné : « Lorsque nous élevons quelqu’un, nous nous élevons un peu nous-mêmes. » Il a ajouté : « Lorsque nous allons vers autrui pour être une bénédiction pour lui, nous sommes aussi bénis. Le service et le sacrifice ouvrent les écluses des cieux, nous permettant de recevoir des bénédictions de choix » (« Le bonheur, votre héritage », Le Liahona, novembre 2008, p. 119).