« Ensemble pour l’éternité »

En plus d’accroître les libertés au Portugal, la révolution des Œillets de 1974 permis le retour rapide de centaines de milliers de citoyens portugais vivant en Angola, au Mozambique et dans d’autres colonies, qui avaient été contraints de quitter leur foyer à cause de l’instabilité politique. Plus de la moitié des premiers convertis à l’Église au Portugal faisaient partie ces personnes déplacées.

Arnaldo et Eugénia Teles Grilo arrivèrent au Portugal en octobre 1975 avec uniquement ce qu’ils pouvaient porter. Ils furent logés à l’hôtel pendant qu’ils cherchaient du travail, mais décidèrent d’envoyer leurs enfants vivre chez des membres de leur famille dans une autre région du pays, jusqu’à ce qu’ils soient installés. Vivre séparés fut difficile pour la famille. Eugénia se souvint : « Je pleurai tous les jours. » Au bout d’un an, ils purent obtenir un appartement et réunir leur famille. Eugénia se souvint avoir prié le Seigneur avec ardeur pendant cette période. Elle raconta : « Je voulais comprendre ma nouvelle vie et dédier ma vie à son service. » Quelques jours seulement après la prière d’Eugénia, la famille découvrit le message de l’Évangile grâce à des missionnaires. Elle se souvint :« Les missionnaires expliquèrent chaque étape du plan du salut et en particulier que nous pouvions être ensemble pour l’éternité en famille. Cela nous apporta énormément de joie. » Ils se firent baptiser en novembre 1977 et, comme d’autres premiers convertis, assumèrent des responsabilités de dirigeants pour aider à établir l’Église. Eugénia raconta : « Dans tout ce que j’ai fait pour l’Église, je me rends compte que j’ai accomplis ce pour quoi j’avais prié quand je souffrais tant. »

En février 1981, Arnaldo et Eugénia voyagèrent pendant plus de deux jours en bus pour se rendre au temple de Berne (Suisse) pour être scellés. Bien que le trajet leur parut tout d’abord comme un sacrifice, ils changèrent vite d’avis. Arnaldo se souvint : « À la fin du voyage, lorsque l’on voit le temple, où est le sacrifice ? » Ils y retournèrent deux ans plus tard, cette fois-ci avec leurs enfants, pour être scellés ensemble pour l’éternité.

Pendant plusieurs décennies, les saints portugais continuèrent à faire de grands sacrifices pour se rendre au temple. En octobre 2010, Thomas S. Monson, alors président de l’Église, annonça la construction d’un temple à Lisbonne. Joaquim J. Moreira, soixante-dix d’interrégion, commenta : « Voilà une bénédiction que nos membres attendaient depuis longtemps. »