Toujours appelés à servir
Bien que j’aie été honorablement dispensé d’accomplir une mission à plein temps, j’ai pu servir d’une manière efficace.
Enfant, puis jeune homme, je me suis préparé à accomplir une mission de prosélytisme à plein temps pour l’Église. Comme nous l’avait conseillé David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, je voulais être missionnaire, non pas simplement aller en mission1. Mais en raison de ma santé, le département missionnaire m’a fait savoir qu’il n’était pas de mon intérêt de m’exposer au stress d’une mission à plein temps. Bien qu’il m’eût été facile de me laisser envahir par l’amertume, je m’étais préparé à servir mon Sauveur et j’étais prêt à accepter sa volonté à mon sujet.
Mon occasion
J’ai bénéficié de ce que l’on appelle une dispense honorable. Cela veut dire que les dirigeants de l’Église ont reconnu ma dignité et mon désir de servir mais m’ont recommandé de le faire de manière différente. Comme de nombreux autres personnes qui ne peuvent pas accomplir de mission à plein temps, je me suis senti poussé à faire plus que simplement poursuivre ma vie. J’avais le désir de servir, et je l’ai fait en tant que missionnaire local des services de l’Église. Avec l’aide de mon évêque et de mon président de pieu, j’ai trouvé le moyen de servir le Seigneur tout en restant chez moi.
Le département de l’audiovisuel de l’Église avait des besoins et comme j’habite près du bâtiment des bureaux de l’Église à Salt Lake City, j’étais en mesure d’apporter mon aide. Mon président de pieu m’a donné un appel, m’a mis à part et a élaboré un certain nombre de règles spéciales que je devrais respecter pendant mon année de service. Bien que les règles m’aient paru strictes, j’ai découvert que j’étais béni quand je les suivais. D’autres missionnaires des services qui ont d’autres présidents de pieu peuvent être soumis à des règles différentes, mais c’était celles-là que je devais suivre.
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Respecter le planning quotidien : lever à 6h30 ; deux heures d’étude quotidienne des Écritures et de Préchez mon Évangile ; une demi-heure d’exercice quotidien ; coucher à 22h30.
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Suivre les règles vestimentaires de l’Église.
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Écouter de la musique classique ou de l’Église uniquement.
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Limiter l’usage de l’ordinateur au courrier électronique ; éviter de regarder la télévision ; pas de jeu vidéo.
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Ne participer qu’à des activités de groupe, pas de sorties en couple.
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Avoir un entretien mensuel avec mon évêque.
Parfois quand j’étais dans un espace bas de plafond sous un immeuble par une chaleur proche de 40° en train d’enrouler des câbles toute la journée, je me demandais bien le rapport que cela avait avec le fait de réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme (voir Moïse 1:39). Est-ce que je faisais vraiment partie de l’équipe qui apporte l’Évangile au monde ? Je savais que Mosiah 2:17 dit que lorsque nous étions au service de nos semblables, nous étions simplement au service de Dieu, mais il m’a fallu du temps pour croire que c’était vrai.
J’ai appris que, tout comme pour une mission de prosélytisme, nous ne faisons pas une mission de service pour nous-mêmes. Nous la faisons pour apprendre à accomplir ce que le Seigneur veut que nous fassions. Pendant mon année de service, j’ai aidé au montage et au démontage de projecteurs, au réglage du son pour des réunions et au transport d’équipements. C’était un travail difficile et ingrat, et je ne penserai plus qu’une conférence générale ne demande pas beaucoup de travail. En fait, quand je regarde une diffusion maintenant, j’ai mal partout au souvenir du travail intense que cela nécessite.
C’est une question de travail
Pendant ma mission de service pour l’Église, j’ai appris l’importance de la ponctualité, le sens des responsabilités, à bien faire mon travail et à donner le meilleur de moi-même. Mes parents avaient bien essayé de m’enseigner cela, mais je ne l’avais pas compris avant de voir comment le gaspillage de temps et d’efforts peut avoir un effet direct sur le travail des autres. Avant ma mission, il m’était facile de ne me concentrer que sur mes distractions. Mais c’est en mission que l’on comprend qu’il n’y a aucun plaisir à être le collègue qui ne sait pas travailler. Apprendre à travailler fait partie de la préparation à servir.
Ce que j’ai appris d’autre
J’ai aussi appris à apprécier les gens qui travaillent en coulisse. J’ai vu à quel point les dirigeants de l’Église travaillent dur sans le montrer ni attendre de traitement de faveur. J’en ai vu d’autres qui faisaient face à de plus grandes difficultés que moi dans leur service, ce qui m’a appris que tout le monde peut servir d’une manière ou d’une autre.
Je me suis rendu compte que j’ai la bénédiction d’avoir des points forts et des capacités et qu’en travaillant dur je pouvais en faire plus que je n’en avais fait jusqu’alors. J’ai appris que si je respecte les autres je m’aime mieux. C’est facile de prendre l’habitude de traiter les autres avec dédain pour se valoriser soi-même. Mais le respect marche dans les deux sens et les gens qui représentent Jésus-Christ doivent être respectueux.
Cependant, la leçon la plus importante que j’ai apprise est que le Seigneur nous aide dans les choses difficiles à faire. C’était dur de rester à la maison, dur d’effectuer des tâches serviles, dur de ne pas être sous les feux de la rampe, dur d’obéir aux règles de la mission et dur d’entendre les gens me dire que je ne faisais pas une « vraie » mission. Mais le Seigneur m’a aidé. Je sais qu’il vous aidera à accomplir les choses que vous devez faire pour être heureux, pour vous sentir bien intérieurement, pour progresser et pour être meilleur. Agenouillez-vous, inclinez la tête, et soyez honnête avec vous-même dans vos prières. Ensuite, préparez-vous à servir là où vous serez appelés et au moment où on vous le demandera.