En tout temps, en toutes choses et dans tous les lieux
Si vous agissez en témoins, obéissez aux commandements et marchez résolument « avec constance dans le Christ », vous ne serez jamais seules.
Quel plaisir d’être devant vous et de témoigner du Sauveur et de sa vie incomparable. Il est venu sur la terre pour nous montrer comment vivre selon le plan élaboré dans les cieux, un plan qui, si nous le suivons, nous rendra heureux. Son exemple nous a montré le chemin à suivre pour retourner chez nous auprès de notre Père céleste. Il n’a jamais vécu personne d’aussi « constant et immuable » (Mosiah 5:15). Il ne s’est jamais laissé distraire. Il était concentré sur l’accomplissement de la volonté du Père et il est resté fidèle à sa mission divine. On peut dire de lui à juste titre qu’il a été fidèle en tout temps, en toutes choses et dans tous les lieux (voir Mosiah 18:9).
Vous faites partie de ce plan merveilleux qui a été présenté dans les royaumes prémortels. Votre venue sur la terre aujourd’hui a été prévue depuis que le plan a été accepté. Le moment et le lieu où vous avez été placées n’est pas un accident. Votre « foi extrême et [vos] bonnes œuvres » (Alma 13:3) d’alors ont posé le fondement de ce que vous pouvez accomplir maintenant si vous êtes fidèles et obéissantes. Vous êtes les filles précieuses de Dieu et vous avez une grande œuvre à accomplir. Pour pouvoir accomplir votre mission divine et vivre selon le plan du bonheur, vous aussi devez être constantes et immuables « en tout temps, et en toutes choses, et dans tous les lieux » (Mosiah 18:9).
Il y a plusieurs années on m’a donné une photo représentant trois hangars dont deux s’appuyaient sur le troisième, le plus petit. La légende disait : « Il faut être forte lorsqu’on est la dernière personne à prendre position. » Vous aussi devez être fortes. Si vous êtes fidèles et justes, d’autres feront appel à votre soutien et à votre force.
Hélaman montre comment cela est possible : « Et maintenant… souvenez-vous, souvenez-vous que c’est sur le roc de notre Rédempteur, qui est le Christ, le Fils de Dieu, que vous devez bâtir votre fondation… qui est une fondation sûre, une fondation telle que si les hommes construisent sur elle, ils ne peuvent tomber » (Hélaman 5:12).
Le fondement de votre foi doit être fermement centré sur Jésus-Christ. Pour avoir ce genre de foi vous devez vous appuyer sur lui, lui faire confiance et, même si vous ne comprenez pas tout, vous savez que lui le peut. Vous savez aussi que vous êtes une fille de Dieu, qu’il vous connaît par votre nom, qu’il entend vos prières et qu’il vous aidera à accomplir votre mission terrestre.
Un jeune homme que je connais bien a été élu délégué général des étudiants d’une grande université. L’université l’a envoyé à un séminaire de direction où les délégués de tous les États-Unis se sont réunis à Chicago, en Illinois, pour être formés. Ils ont participé à un premier jeu en extérieur sur le campus de l’université pour pouvoir faire connaissance les uns avec les autres. On a présenté aux étudiants des sujets d’actualité auxquels les jeunes d’aujourd’hui doivent faire face et on leur a demandé de prendre position. Pour répondre au sujet présenté, on leur a dit de courir jusqu’aux arbres sur la pelouse qui portaient les indications « tout à fait d’accord », « plutôt d’accord », « pas du tout d’accord » ou « pas vraiment d’accord ».
Vers la fin du jeu, le responsable a demandé : « Que pensez-vous des relations sexuelles avant le mariage ? » Sans hésiter, le jeune homme a couru jusqu’à l’arbre indiquant « pas du tout d’accord ». À sa grande surprise, il était le seul ! Tous les autres délégués ont ri et l’ont montré du doigt en disant : « Oh, Jess, tu plaisantes. On sait tous que tu ne le penses pas. » Jess m’a dit qu’à ce moment il a su exactement ce qu’il devait faire ; alors il a annoncé à haute voix : « Je ne plaisante pas. Je suis sérieux ! » Il y a eu un silence empreint de stupéfaction puis le groupe s’est dispersé laissant Jess seul près de l’arbre. Il avait l’impression de ne pas être à sa place, d’être bizarre. Mais il n’était pas bizarre. Il avait raison. Et il n’était pas seul. Pendant la semaine, beaucoup des délégués sont venus le voir en privé et lui ont dit qu’ils regrettaient de ne pas avoir su des années auparavant, ce qu’il savait. Jess a dit plus tard : « C’était facile car je savais que je ne représentais pas seulement l’université mais ma famille, l’Église et le Sauveur. »
Le témoignage que Jésus-Christ est le Sauveur et le Rédempteur a affermi Jess et l’a fait réagir rapidement. Vous pouvez acquérir cette même confiance en priant quotidiennement, en recherchant les réponses dans vos Écritures et en obéissant aux commandements. Tandis que vous rechercherez sincèrement à obtenir un témoignage, la connaissance qui vous parviendra par le Saint-Esprit vous aidera dans vos difficultés, vos questions et votre obéissance aux principes. Et il vous sera facile aussi de vous engager à être constantes et immuables en tout temps, en toutes choses et dans tous les lieux.
Être constantes et immuables veut dire être obéissantes. Une des raisons pour lesquelles vous êtes sur terre est de montrer si vous utiliserez votre libre arbitre pour faire tout ce que le Seigneur vous commandera (voir Abraham 3:25). Lorsque vous renouvelez vos alliances chaque semaine en prenant la Sainte-Cène, vous faites alliance de toujours vous souvenir du Sauveur et de garder ses commandements.
Votre corps, ce don précieux, vous permet d’utiliser votre libre arbitre et d’agir avec foi et obéissance. N’avez-vous jamais remarqué que les attaques de Satan ont quasiment toutes pour cible votre corps ? La pornographie, l’impudeur, les tatouages, l’immoralité, l’usage de drogue, la dépendance sont toutes des tentatives de prendre possession de ce don précieux. C’est un don qui a été refusé à Satan. L’obéissance aux commandements et aux principes permet à chacune d’entre vous d’être constante et immuable à protéger les dons précieux que sont votre libre arbitre et votre corps.
Être constantes et immuables veut aussi dire de continuer à marcher résolument « avec constance dans le Christ » (2 Néphi 31:20). Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de participer au marathon de Boston. Je m’étais entraînée dur et je pensais être préparée mais au trentième kilomètre il y a des côtes. Les gens de la région ont baptisé la côte la plus raide et la plus longue, la côte du Crève-cœur. Quand j’y suis arrivée, j’étais à bout de forces. La montée était longue et parce que j’étais une débutante, je me suis laissée aller à ce qu’un coureur expérimenté ne fait jamais : j’ai commencé à avoir des pensées négatives. Cela a ralenti mon rythme, alors j’ai essayé d’avoir des pensées positives et de visualiser la ligne d’arrivée. Mais ce faisant, je me suis soudain rendu compte que je me trouvais dans une grande ville, qu’il y avait des milliers de personnes le long du parcours et que je n’avais rien prévu pour retrouver mon mari à la fin du marathon. Je me sentais perdue et seule, et j’ai commencé à pleurer. Je portais un grand tee-shirt rouge avec le mot « Utah » imprimé sur le devant en grosses lettres majuscules. Comme les spectateurs voyaient que je pleurais, ils criaient : « Vas-y Utah, continue ! » « Ne pleure pas Utah. » « Tu es presque arrivée Utah. » Mais je savais que ce n’était pas vrai et que j’étais perdue. Je savais aussi que même si j’arrêtais de courir et abandonnais la course, je serais quand même perdue.
Est-ce que certaines d’entre vous ont parfois l’impression qu’elles gravissent la côte de Crève-cœur et que, même s’il y a du monde le long du parcours, elles sont seules ? C’est ce que je ressentais. Alors j’ai fait ce que vous auriez toutes fait. J’ai commencé à prier, là, sur le parcours du marathon. J’ai dit à notre Père céleste que j’étais seule et que j’étais dans une côte. Je lui ai dit que j’étais découragée, que j’avais peur et que je me sentais perdue. J’ai demandé de l’aide et de la force pour être constante et finir la course. Comme je continuais à courir, les paroles suivantes me sont venues à l’esprit :
« Je suis ton Sauveur, ton suprême secours.
Je suis avec toi pour te guider toujours.
Devant l’adversaire je te rendrai fort.
Et dans ta détresse, je te soutiendrai. »
(« Quels fondements fermes », Cantiques n° 85)
Cette douce réponse à ma prière m’a donné la force de continuer jusqu’à ce que je franchisse la ligne d’arrivée. Et malgré mes peurs, mon mari était là et tout s’est bien terminé.
Ce jour-là j’ai fait plus que l’expérience d’un marathon. J’ai appris des leçons importantes. Premièrement, ne jamais porter de grand tee-shirt rouge sur lequel est imprimé le mot Utah. Deuxièmement, j’ai appris que, aussi bien préparé que l’on croit être, il y a des côtes sur le parcours. J’ai aussi appris que les gens qui vous encouragent le long du chemin sont absolument indispensables. J’ai à nouveau appris ce jour-là que nous ne sommes jamais seuls. Notre Père céleste n’est qu’à une prière de distance ; et le Saint-Esprit n’est qu’à la distance d’un murmure.
Je témoigne que si vous agissez en témoins, obéissez aux commandements et marchez résolument « avec constance dans le Christ », vous ne serez jamais seules. Vous pouvez compter sur le pouvoir de l’expiation du Sauveur qui nous permet de réussir. Et je témoigne que construire sur ce fondement ferme vous aidera à devenir comme lui, constantes et immuables en tout temps, en toutes choses et dans tous les lieux. Au nom de Jésus-Christ. Amen.