Le meilleur investissement
Si vous payez une dîme honnête, le Seigneur vous bénira et ce sera le meilleur investissement que vous pourrez jamais faire.
Lorsque j’étais enfant, un de nos voisins avait un troupeau de vaches laitières. L’une de ses vaches est morte, laissant un veau nouveau-né qu’il m’a donné. J’en ai pris soin, je l’ai nourri et élevé. Le jour où mon père l’a emmené au parc à bestiaux pour le vendre, j’avais des sentiments contradictoires : Je m’étais attaché à mon veau, et d’autre part j’attendais de recevoir la récompense de mon travail. Ma seule demande avait été d’avoir l’argent de la vente du veau en dollars d’argent. Je me souviens de mon père rentrant ce soir-là et déposant vingt dollars d’argent dans mes mains. L’argent était rare et je pensais avoir tout l’argent du monde. J’ai compté, admiré et astiqué soigneusement chaque pièce. Quand le dimanche est arrivé, j’ai mis à contrecœur deux de mes pièces brillantes dans ma poche pour payer ma dîme. Aussi dur qu’il ait été de donner mes précieuses pièces d’argent à l’évêque, je me souviens encore maintenant comme je me sentais bien d’avoir obéi au Seigneur.
En rentrant de l’église, ma mère m’a dit à quel point elle était fière de moi. Puis elle a dit : « Ton grand-père nous disait toujours, à nous, ses enfants, que si nous payions une dîme honnête, le Seigneur nous bénirait et que ce serait le meilleur investissement que nous pourrions jamais faire. »
Mon grand-père comprenait qu’« il y a une loi, irrévocablement décrétée dans les cieux avant la fondation de ce monde, sur laquelle reposent toutes les bénédictions ; et lorsque nous obtenons une bénédiction quelconque de Dieu, c’est par l’obéissance à cette loi sur laquelle elle repose1 ». La dîme est un commandement de Dieu et quand nous obéissons à cette loi, il est lié par sa promesse de nous bénir. Même à sept ans, c’était quelque chose que je pouvais comprendre. Le président Monson, parlant des lois de Dieu, a dit : « Si nous les enfreignons nous en subissons longtemps les conséquences. Si nous y obéissons nous récoltons une joie éternelle2. »
Vous vous souvenez que quand Israël a été puni d’avoir trompé Dieu, le peuple a demandé : « En quoi t’avons-nous trompé ? » La réponse a été : « Dans les dîmes et les offrandes. » Puis les Israélites ont eu la promesse de Dieu que s’ils obéissaient à sa loi de la dîme, ils auraient droit à ses bénédictions. Le Seigneur a dit : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes… Mettez-moi de la sorte à l’épreuve… Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance3. »
Le Seigneur a demandé aux Israélites de le mettre à l’épreuve, d’avoir foi en lui afin qu’il puisse tenir la promesse qu’il leur avait faite. Ce même commandement et cette même promesse sont en vigueur aujourd’hui. Quand nous respectons la loi de la dîme, la promesse du Seigneur est assurée : nous recevrons des bénédictions à la fois matérielles et spirituelles, selon la sagesse et le calendrier du Seigneur.
Ma femme, Joan, et moi avons eu la bénédiction de vivre dans différentes parties du monde parmi des gens formidables qui se reposent quotidiennement sur le Seigneur pour leurs besoins matériels les plus fondamentaux. Les gens qui mettent toute leur foi pour payer leur dîme témoignent que les écluses des cieux sont ouvertes pour eux. Je me souviens d’un père fidèle aux Philippines qui racontait qu’après avoir payé sa petite dîme à l’évêque un dimanche, il rentrait chez lui avec ses enfants, sachant très bien qu’il n’avait rien à leur donner à manger. Alors qu’ils marchaient, un énorme fruit d’un arbre à pain est tombé juste devant eux. Il a aussitôt levé les yeux et remercié Dieu d’avoir ouvert les écluses des cieux et de lui avoir envoyé un fruit d’arbre à pain pour nourrir ses enfants.
Nous vivons à une époque économiquement difficile. Mais si nous examinons les années passées, nous voyons qu’il y a eu, et qu’il continuera d’y avoir, des temps de prospérité relative et des temps d’incertitude financière. Mais quelles que soient les situations dans lesquelles nous nous trouvons, si nous commençons par payer ce que nous devons au Seigneur puis faisons preuve de sagesse et de jugement, le Seigneur nous aidera à gérer les moyens qu’il nous a donnés.
Heber J. Grant a dit : « Je veux vous dire que si vous êtes honnêtes avec le Seigneur, payant votre dîme et respectant ses commandements, non seulement il vous accordera la lumière et l’inspiration de son Saint-Esprit, mais il vous bénira en dollars et cents ; vous pourrez payer vos dettes et le Seigneur déversera sur vous des bénédictions matérielles en abondance4. »
En 1936, au plus fort de la grande Dépression aux États-Unis, quand les gens avaient beaucoup de mal à joindre les deux bouts, John A. Widtsoe a exhorté les saints à payer leur dîme en raison des bénédictions spirituelles qu’ils recevraient. Il a dit : « L’obéissance à la loi de la dîme… procure une joie intérieure profonde… qu’on ne peut obtenir d’aucune autre manière. Les principes de vérité deviennent plus clairs… Il devient plus facile de prier… La sensibilité spirituelle est plus vive [et]… l’homme ressemble davantage à son Père céleste5. »
Une mère d’Afrique occidentale nous a témoigné de la dîme. Elle vendait des produits sur un marché. Chaque jour en rentrant chez elle, elle comptait sa dîme et la mettait à un endroit particulier. Puis le dimanche, elle l’apportait fidèlement à son évêque. Elle nous a expliqué comment ses affaires avaient fructifié et comment sa famille avait été bénie par la santé, la force et suffisamment de nourriture. Puis, les larmes aux yeux, elle a dit : « Mais la plus grande de toutes les bénédictions est que mes enfants aiment le Seigneur et que nous sommes une famille éternelle. »
Cette humble mère a compris que l’une des grandes bénédictions du paiement d’une dîme complète est la bénédiction d’entrer dans la maison du Seigneur et d’accomplir les ordonnances sacrées qui permettent aux familles d’être ensemble éternellement.
Si nous payons fidèlement notre dîme, le Seigneur ouvrira véritablement les écluses des cieux et répandra sur nous la bénédiction en abondance. Je veux que chacun de vous sache, et particulièrement mes enfants et mes petits-enfants, que je sais, comme mon grand-père, que si vous payez toujours une dîme honnête, le Seigneur vous bénira. Ce sera le meilleur investissement que vous pourrez faire. J’en témoigne au nom de Jésus-Christ. Amen.