Rétablir la foi en la famille
Les familles stables fournissent le tissu social qui bénéficie à tout le monde.
Avec la connaissance du « grand plan du bonheur1 », nous avons la possibilité et aussi la responsabilité d’aider à rétablir la foi en la famille.
À de nombreux égards notre mission est comparable à celle des gens qui travaillent dans les domaines de la médecine et de la recherche scientifique. À l’aide de lois établies ils déterminent comment la souffrance peut être soulagée et la qualité de la vie améliorée.
Dans le domaine des croyances religieuses, les hommes et les femmes de foi, à l’aide de principes éprouvés2, peuvent aider à guérir un cœur endeuillé, à rendre l’espoir et l’assurance à un esprit troublé.
La réussite du scientifique passe par le respect de ce que nous appelons souvent les lois naturelles. Les grands scientifiques du passé et du présent n’ont pas créé les lois associées à ces processus qui se déroulent naturellement, ils les ont découvertes.
Dans une lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul pose une question qui pousse à réfléchir concernant la source de la capacité intellectuelle de l’homme : « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui3 ? »
Par la logique et l’apprentissage, nous augmentons la connaissance et améliorons la compréhension. Par ce processus, les théories et les lois sont identifiées et acceptées comme authentiques.
Une chose qui devient claire pour l’esprit éclairé c’est qu’il y a des lois qui maintiennent l’équilibre de la vie et des êtres vivants. La découverte et le respect des lois de la physique apportent le progrès, permettent à l’homme de s’élever à des niveaux de connaissance autrement impossibles.
Je crois que ce principe s’applique aussi aux valeurs morales. Nous avons, par conséquent, la responsabilité de sauvegarder le foyer comme centre d’apprentissage où ces vertus peuvent être instillées, dans une atmosphère d’amour et par le pouvoir de l’exemple4.
Le président Monson a enseigné : « Les jeunes ont besoin de moins de critiques et de plus d’exemples à suivre5. »
En repensant à ma vie, je comprends comment j’ai appris à aimer les valeurs fondamentales nécessaires à l’acquisition d’une bonne personnalité. Où ai-je appris la loyauté, l’intégrité et la responsabilité ? J’ai appris ces qualités au foyer, de l’exemple de mes parents. Comment ai-je appris à chérir le service désintéressé ? Je l’ai fait en observant le dévouement de ma mère à sa famille et en en bénéficiant. Où ai-je appris à honorer et à respecter les filles de Dieu ? Je l’ai appris de l’exemple de mon père.
C’est au foyer que j’ai appris les principes de la prévoyance et la dignité du travail. Je revois ma mère passer d’innombrables soirées à la maison sur une machine à coudre à pédale, cousant des chaussures pour une usine locale. Ce n’était pas pour lui permettre de s’acheter quelque chose, mais pour apporter un soutien financier afin que mon frère et moi puissions aller à l’université. Elle a dit par la suite que cet acte de service avait été une source de grande satisfaction pour elle.
Mon père était un homme sage et travailleur. Il m’a appris à couper du bois avec une scie à main, à remplacer ou fixer une prise au fil électrique d’un appareil ménager, et beaucoup d’autres compétences pratiques.
Toutes ces leçons avaient un thème commun : ne jamais nous satisfaire de moins que ce que nous pouvions faire de mieux.
J’ai appris comment prendre des décisions importantes en parlant avec mes parents et en écoutant leurs conseils. En plus de ce que je viens de mentionner, il y a la responsabilité, la considération pour les autres, l’encouragement à saisir les possibilités d’études, et la liste ne s’arrête pas là.
L’Évangile rétabli de Jésus-Christ m’a été présenté quand j’étais adolescent par Pamela, qui est par la suite devenue ma femme. Elle m’a aidé à transformer ma vie, de la simple mélodie qu’elle était alors en une envolée symphonique6.
J’ai vécu soixante-sept ans de bonheur conjugal et familial, vingt-et- un ans comme fils au foyer de mes parents, et quarante-six ans comme mari avec comme points culminants la joie d’être père et grand-père. Que pourrait-on espérer de plus ? Autrement dit, tout le monde apprécierait ces mêmes choses.
Retournant aux enseignements de Paul dans la lettre aux Corinthiens, nous trouvons :
« De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu…
« Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de… Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge7. »
Les scientifiques acquièrent leurs connaissances principalement par des recherches, en faisant des expériences et en utilisant leur intelligence.
Les disciples du Christ reçoivent leur témoignage en étudiant ses paroles, en observant ses œuvres, en mettant les principes de l’Évangile en pratique et en recevant l’esprit d’inspiration8.
« Dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence9. »
Les vérités spirituelles peuvent paraître moins tangibles, mais pour le cœur humble leur impact est indéniable. Il est important de comprendre que les lois naturelles n’ont pas été déterminées sur la base de la popularité. Elles ont été établies et reposent sur le roc de la réalité.
Il y a aussi des vérités morales qui n’ont pas commencé avec l’homme10. Elles sont au centre d’un plan divin qui, lorsque nous le découvrons et l’appliquons, nous apporte beaucoup de bonheur et d’espoir dans la condition mortelle11.
Par exemple, je crois, comme il est indiqué dans la « Déclaration au monde sur la famille12 » et défini dans les révélations divines, que le mariage et la famille sont ordonnés de Dieu. Les Écritures déclarent : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair13. »
Des hommes sages du passé nous ont transmis un patrimoine de connaissance. Nous devons transmettre aux générations futures un fondement de foi en la famille, défini par la Divinité14.
Nous ne devons jamais oublier que la liberté et le bonheur dans tous les aspects de la vie viennent de la compréhension et de l’application des principes éternels de l’Évangile. Ils fournissent un fondement sûr sur lequel édifier une vie productive et heureuse15.
En suivant le schéma prescrit par le plan du Père j’ai pu connaître personnellement ce que signifie « vivre heureux16 » et « puiser de l’eau avec joie aux sources du salut17 ».
Le Sauveur a enseigné : « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance18. »
Notre perspective ou notre attitude peut parfois limiter notre capacité de profiter des plus grandes possibilités de la vie.
Quelqu’un pourra demander : « Qu’en est-il des gens qui n’ont pas un bon milieu familial ? »
Les familles stables fournissent le tissu social qui bénéficie à tout le monde, même aux gens qui peuvent avoir le sentiment d’être dans une situation moins favorable.
Pour ceux qui mènent une vie fidèle19 et qui prient patiemment pour avoir cette sociabilité20, voici les paroles simples et rassurantes d’Helen Steiner Rice :
Quand Dieu fait une promesse,
Elle reste vraie à jamais,
Car il accomplira immuablement
Tout ce qu’il promet.
Quand la désillusion vous envahit
Et que l’espoir s’anéantit,
Rappelez-vous les promesses de Dieu
Et votre foi se rallumera21.
Ma prière est que nous puissions ensemble, avec courage et conviction, être les gardiens du don divin qu’est la famille. Au nom de Jésus-Christ. Amen.