Venez, montons à la montagne de l’Éternel
Votre vertu vous permettra… de prendre les décisions qui vous aideront à être dignes d’aller au temple.
L’une des questions qu’on me pose le plus souvent est : « Comment une mère de cinq garçons et d’une seule fille peut-elle être présidente générale des Jeunes Filles ? » Ma réponse est toujours la même : « C’est parce que j’ai une fille parfaite et que je connais tous les se-crets des garçons ! » Mes fils m’ont donné la permission de vous révéler ce soir l’un de leurs secrets. Le voici : les jeunes gens vertueux sont attirés par les jeunes filles vertueuses.
Si vous demandez à des jeunes gens, avant qu’ils partent en mission, quelle est la première qualité qu’ils recherchent chez une jeune fille, ils mentionneront peut-être une qualité basée sur les critères du monde, par exemple : la beauté. Mais après deux ans de mission, quand ces mêmes jeunes gens rentrent chez eux, ils ont changé (leurs priorités ont changé), et la première qualité qu’ils recherchent chez une épouse pour l’éternité a changé sans que vous vous en soyez aperçue ! À son retour, un jeune homme vertueux est attiré par une jeune fille vertueuse, une jeune fille qui a le témoignage de Jésus-Christ et qui a pris l’engagement de mener une vie de pureté.
Quelle est la cause de ce grand changement de cœur ? Ces jeunes gens comprennent leur identité et leur rôle dans le plan du bonheur. Ils se sont purifiés de manière à avoir la compagnie constante du Saint-Esprit. Ils sont dignes d’entrer dans les saints temples du Seigneur. Ils sont vertueux. Il n’est pas étonnant que les Écritures nous disent de joindre à notre foi la vertu (voir 2 Pierre 1:5). Car ceci est vrai : « la vertu aime la vertu, la lumière s’attache à la lumière » (D&A 88:40). Paul a recommandé à Timothée, son jeune ami, d’être « un modèle pour les fidèles… en pureté » (1 Timothée 4:12). Ce soir, je reprends les paroles de Paul, car la vertu est la pureté.
Comme vous vous en souvenez, il y a presque un an, notre présidence est montée sur une montagne pour déployer une bannière dorée appelant au « retour à la vertu ». Nous avons appelé les jeunes filles et les femmes du monde entier à se lever et à briller, comme une bannière pour les nations » (voir D&A 115:5). Par la suite, l’idéal de la vertu a été ajouté au thème des Jeunes Filles et à Mon progrès personnel, afin qu’il soit écrit dans votre cœur (voir Romains 2:15). Cet ajout a été fait pour vous et pour votre époque et il a été inspiré par les paroles et les enseignements des prophètes, voyants et révélateurs. Boyd K. Packer a dit : « Rien dans l’histoire de l’Église ou dans l’histoire du monde [n’est] comparable à la situation actuelle. Il n’y [a] rien… de pire que la dépravation qui nous entoure maintenant » (« La seule défense pure », discours adressé aux enseignants de religion du DEE, 6 fév. 2004, p. 4). Jamais auparavant le besoin de vertu et de pureté ne s’est fait autant sentir dans le monde.
Nous avons donné une couleur symbolique à la vertu, comme pour les autres idéaux. La couleur de la vertu est l’or parce que l’or est pur. Il brille. Il est doux, pas criard ni tapageur. Il est précieux. L’or doit être raffiné. Si vous menez une vie pure et vertueuse, vous serez raffinées par les expériences de la vie et, si vous vous confiez en l’Éternel (voir Proverbes 3:5) et vous approchez de lui, il « transformera [votre] cœur en or » (Roger Hoffman, « Consider the Lilies »).
Que signifie retourner à la vertu ? Nous appelons à un retour à la pureté morale et à la chasteté. La vertu est la pureté. La vertu est la chasteté. Le mot vertu est également défini comme une intégrité et une excellence morales, un pouvoir et une force (voir Guide des Écritures, « Vertu », sur scriptures.lds.org ; voir aussi Luc 8:46). L’essence d’une vie vertueuse est la pureté sexuelle mais, pourtant, cette définition a presque été effacée par le monde. Le prophète Mormon a enseigné que la chasteté et la vertu sont ce qu’il y a de plus cher et de plus précieux (voir Moroni 9:9). Elles vont ensemble. On ne peut pas avoir l’une sans l’autre et « nous croyons que nous devons être… vertueux » (13e Article de foi).
Pour être vertueuses et le rester, vous devez être fidèles à votre identité divine et avoir un mode de pensée et de conduite basés sur des principes moraux élevés (voir Prêchez mon Évangile, p. 129). Ces principes sont éternels et ils ne changent pas. Les prophètes de Dieu les enseignent. Dans un monde rempli de vérités relatives, les principes du Seigneur sont absolus. Ils sont donnés à chacun d’entre nous pour nous permettre de rester sur le chemin qui nous ramène en la présence de notre Père céleste et de son Fils, Jésus-Christ.
Dans la section 25 des Doctrine et Alliances, le Seigneur recommande à chacune de ses filles bien-aimées, à vous et moi, de marcher « dans les sentiers de la vertu » (v. 2). Vous n’êtes pas ordinaires. Vous sortez du commun. Vous êtes filles de Dieu. Vous portez en vous le pouvoir sacré de créer la vie. C’est l’un des plus grands dons de Dieu à ses filles de valeur et vous devez protéger ce pouvoir en respectant les principes et en restant vertueuses. Vous devez protéger votre pouvoir par la pureté de pensée et d’action. Ce faisant, vous, votre famille et les générations à venir, serez fortifiées et bénies. Brigham Young a enseigné que « la force de Sion réside dans la vertu de ses fils et de ses filles » (Letters of Brigham Young to His Sons, comp. par Dean C. Jesse, 1974, p. 221).
Vous devez protéger votre propre vertu et aider les autres à être à la hauteur de la divinité qui est en eux. Dans tous les sens du terme, vous êtes une gardienne de la vertu. David O. McKay a enseigné qu’une femme « doit être la reine de son propre corps » (Conference Report, avril 1952, p. 86). « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Corinthiens 3:16). Je vous pose à chacune cette question : si nous ne défendons pas la vertu, qui le fera ?
Récemment, j’ai entendu parler d’un groupe de jeunes filles du Pérou qui avait gravi une montagne et déployé sa propre bannière à la vue du monde. En Virginie, un autre groupe de jeunes filles et leurs dirigeantes ont écrit leur témoignage et, comme celles du Pérou, ont déployé leur bannière à la vue du monde. J’ai reçu des photos de beaucoup d’entre vous, de Californie jusqu’au Costa Rica, qui avez pris l’engagement de rester vertueuses et qui entraînez le monde dans un retour à la vertu.
Quand j’étais adolescente, mes dirigeantes des Jeunes Filles ont demandé à chacune de nous de choisir un symbole qui représenterait la vie que nous mènerions et ce que nous nous efforcerions de devenir, en tant que filles de Dieu. Nous avons ensuite cousu ces symboles au sac en toile que nous portions en bandoulière. Ce sac était pour nous notre bannière dressée devant le monde ! J’ai choisi la rose blanche comme symbole parce que la rose devient de plus en plus belle à mesure qu’elle s’épanouit, et j’ai choisi le blanc pour la pureté. Je vous incite toutes à réfléchir à ce que serait votre bannière si vous pouviez donner un seul message au monde.
Il y a quelques années, ma fille, deux amies et moi avons fait une randonnée dans la chaîne des Tetons. À la recherche d’aventures, nous avons demandé au garde forestier s’il y avait un chemin que peu de gens connaissaient. Il nous a parlé d’un chemin peu marqué qui nous ferait traverser des prairies, des ruisseaux et des terrains caillouteux et nous emmènerait jusqu’à un lac immaculé puis à notre destination finale, une grande falaise appelée The Wall. Nous étions partantes ! Il nous a indiqué les grandes directions et a ajouté : « Restez sur la montagne. N’allez pas dans les massifs de saules, c’est là que se trouvent les ours. Cherchez les cairns, ils vous indiqueront le chemin. » Les cairns sont des repères respectueux du milieu naturel formés par des pierres posées l’une sur l’autre.
Nous sommes parties tôt le lendemain matin. Pendant un moment, nous nous sommes trouvées dans des massifs de saules, ce qui ne me rassurait pas du tout. Nous avons ensuite vu notre premier cairn plus haut sur la colline et nous y sommes montées. Nous avons marché de cairn en cairn. Nous avions parfois l’impression d’être perdues parce que nous faisions de très longues distances avant de voir un autre cairn mais à notre grand soulagement, nous en voyions un et tout rentrait dans l’ordre. Nous avons atteint un immense champ caillouteux et nous avons dû nous aider mutellement à nous hisser au sommet de chaque roche, avec nos sacs à dos. C’était difficile mais le soir, nous avions atteint le beau lac immaculé. C’est là que nous avons dressé nos tentes. Nous avions une vue magnifique dans toutes les directions. La randonnée ardue en valait la peine.
Cependant, de bon matin, je me suis réveillée au son d’un vent bruyant. Un brouillard était descendu sur le lac, ce qui rendait la vue quasiment impossible dans toutes les directions. Nous avons rangé nos tentes et nos sacs de couchage, nous avons commencé à contourner le lac à l’aveuglette et nous avons entrepris notre ascension vers notre destination, The Wall. J’étais vraiment contente d’être arrivée à cette falaise. Nous l’étions toutes ! Nous avons escaladé le grand mur de granite et nous l’avons embrassé ! Nous étions arrivées.
Je me tiens devant vous ce soir et j’appelle les jeunes filles de l’Église à se lever et à retourner à la vertu. À la manière d’Ésaïe, je vous dis : « Venez, et montons à la montagne de l’Éternel… afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers » (Ésaïe 2:3). Le chemin de la vertu est « moins fréquenté » (voir « The Road Not Taken » , in The Poetry of Robert Frost, dir. de pub. Edward Connery Lathem, 1969, p. 105). Il vous emmènera dans les prairies, les ruisseaux et près des lacs immaculés de la vie, et même sur les terrains caillouteux ! Il nous faudra nous tirer les unes les autres pour y arriver ! Il se peut que le chemin soit ardu mais, si nous sommes disposées à l’emprunter, les récompenses seront éternelles.
En chemin, ne descendez pas dans les massifs de saules. Restez sur les hauteurs. Vous êtes les filles précieuses de Dieu ! Du fait de notre connaissance de notre identité divine, tout doit être différent pour nous : notre tenue vestimentaire, notre langage, nos priorités et notre engagement. Nous ne devons pas chercher conseil auprès du monde et, si notre véritable identité a été entachée par des erreurs ou des péchés, nous pouvons changer. Nous pouvons faire demi-tour, nous repentir et retourner à la vertu. Nous pouvons monter au-dessus des saules. L’expiation du Sauveur est pour vous et pour moi. Il invite chacune de nous à aller à lui.
Si vous menez une vie vertueuse, vous aurez la confiance, le pouvoir et la force nécessaires pour monter. Vous aurez également la bénédiction d’avoir la compagnie constante du Saint-Esprit. Suivez les inspirations que vous recevez. Réagissez en conséquence. Comme les cairns sur un sentier peu fréquenté, le Saint-Esprit vous montrera tout ce que vous devez faire (voir 2 Néphi 32:5). Il vous instruira et témoignera du Christ, dont les « pas ont marqué le chemin » (« Oh, quel amour, amour sans fin », Cantiques, n° 113.)
Votre vertu vous permettra non seulement d’avoir la compagnie constante du Saint-Esprit mais aussi de prendre les décisions qui vous aideront à être dignes d’aller au temple, à y faire des alliances sacrées et à les respecter, et recevoir les bénédictions de l’exaltation. Préparez-vous spirituellement et qualifiez-vous pour entrer en la présence de notre Père céleste. Préparez-vous maintenant pour aller au temple, la montagne du Seigneur. Ne perdez jamais de vue le but du temple. Entrez dans sa présence en pureté et en vertu et recevez ses bénédictions, oui, tout ce qu’il a (voir Luc 12:44). Dans sa sainte maison, vous serez purifiées, instruites et dotées de pouvoir et ses anges vous garderont (voir D&A 109:22).
Nous devons savoir et nous rendre compte que, comme Winston Churchill l’a dit à un moment critique de la deuxième guerre mondiale, « chaque homme [et chaque jeune fille] rencontre un jour un moment où, pour parler au figuré, on lui tape sur l’épaule et la chance lui est donnée d’accomplir quelque chose d’unique et qui lui correspond spécialement… Quelle tragédie si à ce moment-là il n’est pas préparé ou n’est pas qualifié pour l’œuvre qui [aurait pu être] son heure d’accomplissement ! » (voir Jeffrey R. Holland, « Sanctifiez-vous », Le Liahona, janv. 2001, p. 49). Nous sommes à une époque critique. On vous tape sur l’épaule en ce moment. Vous vous préparez maintenant pour l’œuvre qui sera votre heure d’accomplissement. Vous vous préparez pour l’éternité.
L’an dernier, j’ai été appelée comme présidente générale des Jeunes Filles. Lorsque je m’apprêtais à quitter le bureau du président Monson, il a tendu la main vers un bouquet de roses blanches dans un vase, a pris l’une d’entre elles et me l’a tendue. À l’instant même où il me l’a tendue, j’ai su pourquoi il le faisait. J’ai repensé à l’époque où, jeune fille, j’avais choisi la rose blanche comme symbole de pureté, comme bannière personnelle. Comment le président Monson pouvait-il le savoir ? J’ai emporté cette précieuse rose chez moi, je l’ai mise dans un beau vase en cristal que j’ai placé sur une table pour la voir tous les jours. Chaque jour, cette rose me rappelait l’importance de ma pureté et de ma vertu et je me souvenais de vous. À mesure que vous vous épanouirez, votre pureté vous permettra d’être une force bénéfique et d’avoir une influence juste sur le monde. Je crois véritablement qu’une seule jeune fille vertueuse, guidée par l’Esprit, peut changer le monde.
Je prie pour que ce soit votre but et votre aspiration profonde. Puissiez-vous être bénies dans vos efforts pour rester vertueuses. Au nom de Jésus-Christ. Amen.