La joie de l’observance du jour du sabbat
Je témoigne que le fait d’adorer Dieu en son saint jour apporte de la joie et des bénédictions, y compris des bénédictions que nous ne pouvons pas voir maintenant.
Dans ma jeunesse, j’ai bien apprécié être saint des derniers jours dans un environnement qui ne l’était pas. Ce dont je me souviens le plus, c’est d’avoir été avec ma famille et mes amis pour les anniversaires, les jours fériés, les matchs de football américain et, de temps en temps, un churrasco (barbecue) familial. L’un de mes autres souvenirs préférés, c’est celui d’être allé à l’église le dimanche en famille.
Pour notre famille, respecter le jour du sabbat et adorer notre Père céleste et son Fils, Jésus-Christ, étaient des choses de base et naturelles. Quand j’étais jeune dans l’Église, j’attendais toujours avec impatience de jouer au football américain le mardi soir, mais j’avais également hâte d’aller à la réunion de Sainte-Cène, à l’École du Dimanche et à la prêtrise, le dimanche. Nous nous sentions si bien avec nos frères et sœurs dans l’Évangile que nous n’étions pas pressés de rentrer chez nous.
Ce n’est qu’une fois marié et avec une famille à moi que j’ai vraiment apprécié le bon exemple que mes parents m’ont donné pendant mes années formatrices. En tant que père, j’ai mieux compris l’importance d’aller, le saint jour du Seigneur, à la maison de prière et d’y offrir nos sacrements (voir D&A 59:9). J’ai mieux compris les bénédictions qu’il a promises aux personnes qui respectent ses commandements.
Je me souviens clairement à quel point mes amis et moi étions heureux, dans notre jeunesse, quand nous nous disions que nous n’avions pas manqué une seule réunion de l’Église pendant toute une année. Nous n’étions peut-être pas complètement conscients de ce qui se produisait en nous du fait de notre assistance fidèle, mais nous nous préservions des souillures du monde. De plus, nous avions le cœur réjoui et le visage joyeux, et notre joie était vraiment complète (voir D&A 59:9, 13-15).
Une tradition du jour du sabbat
Pendant de nombreuses années, ma femme, mes enfants et moi avons eu pour tradition de passer les vacances d’été au bord d’une petite plage près de chez nous, dans le sud du Brésil. Nous avons parfois déménagé en raison du travail, mais peu importe la distance qui nous séparait de cette petite plage, nous attendions toujours ce voyage annuel avec impatience et joie. De la même manière, les membres de notre famille élargie et nos amis faisaient de longs voyages pour que nous nous retrouvions tous ensemble une fois par an. Tout le monde arrivait le plus tôt possible et restait le plus longtemps possible.
Au bord de cette petite plage, notre famille a eu nombre d’occasions merveilleuses de progresser spirituellement et d’enseigner l’Évangile. La plupart des membres de notre famille élargie n’appartenaient pas à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et ne partageaient pas nos croyances. Pour eux, le jour du Seigneur était simplement un autre jour pour jouer et s’amuser. Comme plus de membres de la famille étaient à la page le week-end que les autres jours de la semaine, notre présence et notre participation aux activités prévues le dimanche étaient non seulement attendues mais aussi demandées avec insistance, y compris par nos enfants.
Nos enfants étaient petits et commençaient juste à apprendre à appliquer les vérités de l’Évangile. Pour eux, la tentation de participer aux activités avec leurs cousins et leurs amis le dimanche était grande. Le temps passé en famille est une partie importante de l’Évangile et il aurait été facile de trouver des excuses pour enfreindre le sabbat. Après tout, l’unité de l’Église la plus proche se trouvait alors à une centaine de kilomètres de la plage. Nos amis et nos voisins de notre paroisse d’origine étaient loin et aucun d’entre eux ne le saurait jamais si nous restions à la plage au lieu de prendre la route pour aller assister à nos réunions dominicales. Nous allions à l’église toute l’année alors que notre famille élargie ne pouvait être ensemble que quelques semaines par an.
Cependant, nous n’avons jamais manqué d’aller à l’église, pas même un seul dimanche ! Nous nous souvenions des enseignements du Seigneur :
« Et afin de te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison de prière et tu y offriras tes sacrements ;
« Car en vérité, c’est ce jour qui t’est désigné pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes tes dévotions au Très-Haut…
« Mais souviens-toi qu’en ce jour, le jour du Seigneur, tu offriras tes oblations et tes sacrements au Très-Haut…
« Et en ce jour-là, tu ne feras rien d’autre que de préparer ta nourriture en toute simplicité de cœur, afin que ton jeûne soit parfait, ou, en d’autres termes, que ta joie soit complète » (D&A 59:9-13).
Nous avons choisi de respecter ce commandement et nous avons appris à nos enfants qu’ils devaient faire de même. Ils ont rapidement compris que c’était plus important d’adorer Dieu en son saint jour que de faire plaisir à la famille et aux amis ou de satisfaire leurs propres désirs.
Les bénédictions de l’obéissance
Le dimanche au bord de la plage, nous nous réveillions tôt, nous mettions nos habits du dimanche et nous prenions la voiture pour aller à l’église la plus proche. Pendant notre trajet et pendant toute la journée, nous ressentions la paix et la joie que le Seigneur a promises aux personnes qui respectent ses commandements. Nous avons appris que cette paix et cette joie ne viennent pas du monde.
Après plusieurs années, quelque chose de merveilleux s’est produit. Nos enfants ont arrêté de mettre en doute l’importance d’adorer Dieu en son saint jour et plusieurs cousins de nos enfants ont commencé à demander s’ils pouvaient aller à l’église avec nous ! Nous n’imaginions pas que la paix et la joie que nous ressentions se transmettaient aussi à nos nièces et nos neveux à notre retour des réunions. Finalement, une grande bénédiction en a découlé. Une fois devenus adolescents, deux de ces enfants, qui sont d’une même famille, ont dit à leurs parents : « Nous voulons devenir saints des derniers jours. » Peu après, la famille entière se faisait baptiser. Récemment, l’un des enfants, qui a fait une mission par la suite, s’est marié au temple.
Nous allons toujours à cette plage tous les ans, mais tout le monde sait que le dimanche, notre famille ne sera pas là pour jouer. Au lieu de cela, nous serons à l’église et nous adorerons Dieu avec les membres de la famille qui se joindront à nous, un groupe qui grandit chaque année !
Quand nous repensons à ces années et au choix que nous avons fait, nous remercions Dieu de nous avoir donné le courage de faire ce qui est juste et d’enseigner à nos enfants à faire de même. Nous sommes tout à fait persuadés que cette décision a fortifié nos enfants ainsi que les membres de notre famille élargie. Cela nous a donné la paix promise du Seigneur, cela a joué un rôle important dans la conversion de membres de la famille et cela nous a donné une satisfaction qui ne se trouve pas dans d’autres activités du dimanche qui ne rassasient pas l’âme.
Je témoigne que le fait d’adorer Dieu en son saint jour apporte de la joie et des bénédictions, y compris des bénédictions que nous ne pouvons pas voir maintenant. Et je témoigne : « Heureux le peuple dont l’Éternel est le Dieu » (Psaumes 144:15).