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Apprendre à servir les autres
Le président Monson a été appelé Thomas en l’honneur de son grand-père Thomas Condie. Le jeune Tommy a beaucoup appris auprès de son grand-père, qui habitait quelques maisons plus loin. La leçon dont il se souvient le plus portait sur la manière de servir les autres.
Un jour que Tommy avait une huitaine d’années, son grand-père et lui étaient assis sur la balancelle du perron. Un homme âgé, originaire d’Angleterre, vivait dans la même rue. Il s’appelait Robert Dicks, mais la plupart des voisins l’appelaient simplement « le vieux Bob ». Il était veuf et pauvre.
Le vieux Bob s’approcha et s’assit sur la balancelle à côté de Tommy et de son grand-père. Il dit que la petite maison de briques crues où il vivait allait être démolie. Il n’avait ni famille, ni argent et nulle part où aller.
Tommy se demanda comment son grand-père allait réagir à cette triste histoire. Celui-ci plongea la main dans sa poche et en sortit un petit porte-monnaie en cuir. Il en sortit une clef et la mit dans la main de Bob. « M. Dicks, dit-il avec compassion, vous pouvez mettre vos affaires dans cette maison vide à côté qui m’appartient. Ça ne vous coûtera rien, et vous pouvez y rester aussi longtemps qu’il vous plaira. Et souvenez-vous que personne ne vous mettra plus jamais à la porte. » Le vieux Bob en eut les larmes aux yeux.
La mère de Tommy lui a aussi enseigné à aimer et à servir autrui. Chaque dimanche avant que la famille Monson ne se mette à table pour dîner, la mère de Tommy préparait une assiette avec du rôti de bœuf, des pommes de terre et de la sauce pour le vieux Bob. Parfois, elle y ajoutait aussi le fameux gâteau de sa grand-mère avec des couches roses, vertes et blanches et un glaçage au chocolat. Tommy avait pour tâche d’apporter le repas au vieux Bob.
Au début, Tommy ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas manger avant d’apporter l’assiette. Mais il ne se plaignait jamais. Il allait chez le vieux Bob en courant tout en gardant l’assiette pleine en équilibre. Puis il attendait avec impatience que le vieux Bob arrivât lentement à la porte.
Ils échangeaient alors leurs assiettes : l’assiette propre de Bob du dimanche précédent contre l’assiette de Tommy remplie de nourriture. Bob lui offrait alors une pièce de dix cents pour sa gentillesse.
La réponse de Tommy était toujours la même : « Je ne peux pas accepter d’argent. Ma mère me tannerait le cuir. »
Le vieil homme lui donnait une petite tape sur sa tête blonde et disait : « Mon garçon, tu as une mère merveilleuse. Dis-lui merci. » Quand Tommy répétait à sa mère le compliment du vieux Bob, elle avait des larmes qui lui brillaient dans les yeux.
Faire preuve de charité, donner généreusement à autrui, faire passer les autres avant soi et être un bon ami et un bon voisin étaient des choses importantes pour la famille Monson. Elles sont devenues les caractéristiques de la vie du président Monson.