Notre foyer, notre famille
Catastrophes naturelles
Nous n’avons pas à avoir peur
Lorsque nous cherchons à être guidés par notre Père céleste, le Saint-Esprit nous aide à nous préparer en vue de catastrophes naturelles, à les supporter et à les surmonter.
Les derniers jours seront marqués par de nombreuses calamités et par l’accroissement du mal dans le monde. Concernant ces menaces, le Seigneur et ses prophètes nous ont donné des recommandations pour être justes et éviter les pièges spirituels et le mal. Pourtant, les catastrophes, telles que les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis semblent frapper au hasard et accabler les justes comme les méchants. Ces catastrophes terrifient beaucoup d’entre nous. Mais j’ai appris que nous n’avons pas à avoir peur des catastrophes. Quand nous sommes ancrés dans l’Évangile et que nous sommes préparés, nous pouvons faire face à n’importe quelle tempête.
Avant la tempête : Faites de la préparation une priorité familiale
En septembre 2005, j’étais soixante-dix dans l’interrégion du sud-ouest de l’Amérique du Nord, qui s’étendait jusqu’à Houston, au Texas. Nous avons appris que l’ouragan Rita, le cyclone le plus violent de l’histoire du golfe du Mexique, se dirigeait tout droit sur nous. On m’a demandé de présider l’intervention immédiate de l’Église dans la région. Nous avons tenu des conférences téléphoniques quotidiennes avec les dirigeants de la prêtrise, les présidents de pieu, les présidents de mission, les représentants des services humanitaires et des services de l’entraide de l’Église, et les responsables de l’intervention d’urgence. Nous avons parlé de toutes sortes de choses, par exemple, nous nous sommes demandé si le magasin de l’évêque était en ordre, où les gens pouvaient être évacués et comment mieux coordonner les opérations de remise en état après la tempête. L’intervention de l’Église a été bien coordonnée et cette expérience a été inspirante.
Huit à neuf mois avant la tempête, l’un des présidents de pieu de la région avait ressenti qu’il fallait recommander aux membres du pieu de se préparer. Il a dit qu’il n’était pas prophète mais que les incitations de l’Esprit étaient claires. Les membres du pieu ont suivi le plan de préparation de base conseillé par l’Église. Quand l’ouragan a frappé, aucun membre du pieu n’a été tué. De plus, comme les membres avaient rassemblé les fournitures nécessaires et suivaient un plan précis, leur situation était bien meilleure qu’elle ne l’aurait été autrement. Ils avaient été attentifs à cet avertissement de l’Esprit.
Ma famille et moi nous sommes trouvés dans une situation identique. Environ trois mois avant la tempête, nous avons senti qu’il fallait réviser notre groupe électrogène. Dans la région, beaucoup de gens possèdent des petits groupes électrogènes. Ainsi, quand une tempête arrive et que le courant est coupé, ils peuvent produire de l’électricité pour empêcher que la nourriture dans les réfrigérateurs et les congélateurs ne s’abîme. En révisant notre groupe électrogène, nous avons découvert qu’il ne fonctionnait pas. Nous avons pu le faire réparer bien avant l’arrivée de la tempête. Notre famille, les membres de notre paroisse et les voisins ont tous utilisé notre groupe électrogène après le passage de l’ouragan. Parce que nous l’avions fait réparer, nous avons été grandement bénis.
Ce principe de préparation s’applique aux personnes comme aux familles. Parents, vous pouvez avoir une très grande influence sur vos enfants en les impliquant dans la préparation et en priant en famille pour être guidés par le Seigneur. En d’autres termes, quand votre famille examine son niveau de préparation, la question « Que devons-nous faire ? » devrait être au centre de vos prières familiales. Vous pouvez aussi parler de ces sujets et échanger vos idées pendant la soirée familiale. Ensuite menez à bien ces plans.
De plus, la meilleure chose que les parents puissent faire est de vivre conformément à ces enseignements. Quelqu’un a dit que les valeurs ne sont pas enseignées mais transmises par l’exemple. J’ai découvert que c’était vrai. En voyant leurs parents rechercher et suivre les incitations de l’Esprit, les enfants apprennent le processus de la révélation.
Pendant la tempête : suivez la révélation que vous recevez pour votre famille
Tandis que la tempête approchait, nous nous sommes posé une question importante : faut-il évacuer la région ? L’Esprit m’a dit de ne pas faire de recommandation générale pour toute l’interrégion mais de demander à chaque dirigeant de pieu, à chaque évêque et à chaque famille de réfléchir à la situation dans la prière pour recevoir l’inspiration personnelle concernant ce qu’ils devaient faire. La suite des événements a prouvé que l’Esprit savait ce qui était mieux pour chaque famille.
Par exemple, les dirigeants d’un pieu savaient que leurs membres étaient directement sur le parcours de l’ouragan : ils leur ont conseillé d’évacuer. Le président de pieu et sa femme se sont réfugiés chez la sœur de celui-ci. Ensuite, l’ouragan a changé de direction et s’est dirigé à nouveau vers eux. Ils avaient évacué directement dans la tempête !
On pourrait se demander : « C’était cela, l’inspiration ? » Mais voyez ce qui s’est passé. Ce président de pieu et sa femme savaient comment préparer une maison pour un ouragan, alors que sa sœur ne le savait pas. Ils ont pu aider les membres de leur famille à se préparer pour la tempête et, quand elle est passée, les dégâts ont été minimes comparés à ce qui se serait produit autrement. Le Seigneur les avait guidés pour faire ce qui était le mieux.
Dans le cas de notre famille, nous avons estimé qu’il ne fallait pas évacuer. Nous sommes donc restés. Non seulement nous avons traversé la tempête sans problème, mais nous avons aussi pu aider d’autres personnes du voisinage. Certains de nos enfants mariés ont senti qu’il fallait évacuer, et c’est ce qu’ils ont fait. Le fait d’écouter l’Esprit a été une bénédiction pour chaque famille, chaque paroisse et chaque pieu.
Après la tempête : Laissez l’Évangile panser les blessures
Il arrive parfois que même des personnes bonnes souffrent pendant les catastrophes. Le Seigneur n’enlève pas la souffrance : elle fait partie du plan. Par exemple, récemment, un centre de pieu du centre des États-Unis a été détruit par une tornade. Celle-ci a aussi démoli la maison du président de pieu. Sa famille et lui ont perdu tous leurs biens matériels. Toutefois, ils n’étaient que cela : des biens matériels. La perte était regrettable, mais ce n’était pas une catastrophe propre à causer des dégâts éternels. Parfois ce que nous pensons être important ne l’est pas du tout. Il peut nous être difficile de faire ce constat et de l’accepter, mais il traduit la vérité. C’est en comprenant cela que nous recevons du réconfort.
Le pire des scénarios dans ces catastrophes est celui dans lequel quelqu’un est tué. C’est une chose très triste. Mais comme nous connaissons la vérité, nous savons que même une telle perte fait partie du dessein de notre Père céleste. Nous savons ce que la vie est réellement ; nous savons pourquoi nous sommes ici et où nous allons. Grâce à cette perspective éternelle, la douleur peut être atténuée. La connaissance du plan de salut enlève l’aiguillon de la mort (voir 1 Corinthiens 15:55).
Il y a longtemps, Schadrac, Méschac et Abed-Nego ne savaient pas ce qui allait se passer quand ils ont été jetés dans la fournaise pour avoir refusé d’adorer un faux dieu. Ils ont dit au roi : « Notre Dieu… nous délivrera… Mais même dans le cas contraire, nous [continuerons à ne pas servir] tes dieux » (Daniel 3:17-18).
De même, au milieu du dix-neuvième siècle, beaucoup de pionniers de l’Église rétablie étaient disposés à tenter la traversée des plaines d’Amérique du Nord, même au risque de mourir en chemin. Le Livre de Mormon décrit des justes qui sont tués et enseigne qu’ils « sont bénis car ils sont allés demeurer avec leur Dieu » (Alma 24:22).
Dans tous les cas, les personnes ont fait face à la mort avec foi. Pour elles, grâce à la paix apportée par l’Évangile, l’aiguillon de la mort a été enlevé. Bien qu’il soit douloureux de perdre un être cher, et que la plupart d’entre nous ne souhaitent pas mourir parce qu’ils ont beaucoup de grandes choses à vivre, le fait est que tout le monde va mourir un jour. Quand on connaît le plan de l’Évangile, on sait que la mort n’est pas la fin de tout. Notre existence continue et les relations familiales pourront continuer après que la tombe aura réclamé notre corps mortel. Dans le dessein général des choses, la mort n’est pas éternellement dévastatrice. Comme Russell M. Nelson, du Collège des douze apôtres, l’enseigne : « Nous vivons pour mourir, et nous mourons pour vivre de nouveau. D’un point de vue éternel, la seule mort véritablement prématurée est celle d’une personne qui n’est pas prête à rencontrer Dieu1. » Une perspective éternelle fait partie intégrante de la paix que l’Évangile peut nous donner.
Le Seigneur nous connaît. Le Seigneur nous aime. Et le Seigneur veut nous aider. Il y aura des catastrophes, mais nous ne devons pas les craindre. Si nous sommes disposés à nous laisser guider et à demander à être guidés, le Seigneur, par l’intermédiaire du Saint-Esprit, nous aidera à nous préparer en vue de n’importe quelle catastrophe, à la supporter et à la surmonter.