CHOISIR UN SABBAT ENRICHISSANT
Un sabbat parfait : Trois histoires
« Un effort délibéré pour rendre ce jour de notre semaine important nécessite de la préparation et de la réflexion. Cela ne se limite pas simplement à se lever à un nouveau jour, jeter un coup d’œil sur le calendrier et se rendre compte que c’est dimanche. »
Le commandement donné à Moïse dans Exode 20:8 de sanctifier le jour du sabbat a été réitéré dans les derniers jours lorsque le Seigneur a dit à Joseph Smith en 1831 : « Et les habitants de Sion observeront également le jour du sabbat pour le sanctifier » (D&A 68:29). Lors de la conférence générale d’avril 2015, le président Nelson a dit : « Nous devons nous poser la question suivante : Après ce que j’ai entendu et ressenti pendant cette conférence, que vais-je changer ? Quelle que soit votre réponse, je vous invite aussi à examiner vos sentiments vis-à-vis du jour du sabbat et votre comportement en ce jour-là. »
Tout récemment, nos dirigeants de l’interrégion d’Afrique du Sud-est nous ont invités à « améliorer le respect du jour du sabbat au foyer et à l’Église » dans le cadre du plan de l’interrégion.
Alors, que constitue un « jour du sabbat parfait » et comment peut-on en faire une réalité ?
Un jour du sabbat parfait signifie différentes choses pour différentes personnes :
Une mère d’enfants en bas âge peut songer à la paix et à la tranquillité, à la sieste pour elle et ses enfants.
Un membre célibataire solitaire peut envisager la possibilité d’avoir de la compagnie, une personne à qui parler, peut-être même une invitation pour le déjeuner.
Une mère seule qui travaille pendant de longues heures peut anticiper avec impatience de passer du temps avec ses enfants ou de se reposer du stress de la survie quotidienne.
Une famille en partie membre peut se débattre pour s’assurer que tout le monde est heureux tout en vivant l’Évangile et en enseignant aux enfants les principes corrects.
Quelles que soient nos circonstances, le jour du sabbat apporte un sentiment de paix, de croissance spirituelle, de calme, d’amour, de repos, d’apprentissage, de service, de pouvoir aider et de nous tourner vers les autres.
Lorsque je me suis entretenue avec quelques membres, tous m’ont dit que le secret d’un sabbat enrichissant, c’était la planification, la préparation, la persistance et la prière. Les enfants de la Primaire le savent déjà :
Samedi est très bien rempli :
il faut tout préparer pour dimanche.
Pour laisser tout travail jusqu’au lundi,
Il y a bien du pain sur la planche.
Le nettoyage et puis les achats,
Préparer les habits du dimanche,
Puis on prend un bain, on s’occupe de soi.
Alors on est prêt pour le sabbat.
(« Samedi », Recueil de chants pour les enfants, p. 105)
Voici trois histoires de quelques-unes des personnes avec qui je me suis entretenue ; trois façons dont le jour du sabbat est devenu plus enrichissant ; trois familles où les témoignages de l’Évangile de Jésus-Christ ont été approfondis.
Première histoire, d’un converti :
« Aller d’une journée de paresse, en commençant par un brunch et faire des courses, passer du temps à lire les journaux, à regarder la télévision ou à m’allonger au bord de la piscine en été…, à passer trois heures à l’Église le dimanche et à essayer de sanctifier le jour du sabbat était un grand changement pour moi. Réduire les courses, c’était facile et ça m’a, en fait, permis de faire des économies. Comme j’avais tellement peur de manquer de provisions, j’ai commencé à dresser des listes et à planifier des repas au lieu de remplir sans but un chariot de supermarché.
« C’était plus difficile de ne pas regarder la télévision et de ne pas passer du temps à la piscine stupidement ! Le premier dimanche, nous sommes rentrés de l’Église et nous nous sommes dit : ‘Eh bien, que fait-on maintenant ?’ La journée était longue et, comme tout le monde est allé au lit, très insatisfait après une longue journée ennuyeuse, j’ai su que je devais faire quelque chose rapidement ! Nous avons emprunté des vidéos de l’Église auprès des membres et c’était un point de départ qui a conduit à des discussions sur l’Évangile. Aujourd’hui, le site Web de l’Église a suffisamment de contenu pour nous tenir occupés durant le reste des dimanches !
« Regarder les vidéos de l’Église n’était toujours pas une solution à long terme. Nous avons donc organisé une soirée familiale le ‘jour du sabbat’ et nous avons posé à nos enfants la question de savoir ce qu’ils aimeraient nous voir faire. Chaque suggestion a été mesurée par rapport à la norme du sabbat et l’attitude des enfants est passée de « tout ce que nous ne pouvons plus faire » à une longue liste de ‘choses que nous pouvons faire’.
« Le fait de simplifier nos repas a marqué le début d’une merveilleuse tradition familiale qui consistait à prendre, à notre retour de l’Église, un repas sain déjà préparé et puis, en début de soirée, nous préparions tous ensemble le dessert pour le souper. Tous les enfants, garçons et filles, ont appris à faire la cuisine et de la pâtisserie de cette façon ! (Les gaufres et les crêpes sont devenus nos menus favoris !)
« Lorsque j’y réfléchis, la plupart des meilleurs souvenirs de notre famille proviennent de merveilleux dimanches que nous avons passés ensemble à jouer à des jeux de société, à fortifier nos relations, à manger des plats délicieux, à apprendre et grandir dans l’Évangile. Parfois, nous décidions d’inviter chez nous une famille pour un déjeuner la semaine suivante. Mais grâce à notre planification, nous choisissions des choses adaptées à leur différent âge, et nous avons appris aux enfants à prendre soin des autres, à planifier et à faire preuve de considération. »
Deuxième histoire, d’une jeune mère :
« Lorsque je grandissais dans l’Église, je pensais que le sabbat merveilleux et enrichissant arrivait tout simplement. Maintenant, je me rends compte que mes parents fournissaient des efforts pour ça ! En tant que jeune couple, c’était aussi facile, mais lorsque nous avons eu des enfants, c’était la pagaille. Nous étions toujours en retard à l’Église. Les après-midis étaient gaspillés et les soirées remplies de soulagement que la journée était presque terminée et que nous pouvions aller nous coucher ! Qu’est-il arrivé aux merveilleux dimanches enrichissants ?
« Eh bien, j’ai appris à planifier et, ce faisant, j’ai décidé de :
« Vérifier auprès des enfants chaque dimanche sur le chemin de retour de l’Église pour voir qui a reçu une tâche à la Primaire pour la semaine suivante. Prendre note et préparer ce jour.
« Trouver les chaussures de tout le monde le samedi soir ; trier les vêtements que chacun veut porter et les apprêter.
« Passer en revue le discours / l’Écriture assignés pour la Primaire le samedi, mettre une copie de réserve dans mon sac et prévoir d’être présente à la Primaire avec eux.
« Planifier et préparer le déjeuner du dimanche le samedi pour qu’à notre retour de l’Église qu’il soit prêt. Les cris des enfants (et des maris !) affamés peuvent gâcher une belle journée !
« Le samedi soir et le dimanche matin, je prie spécifiquement pour que ma famille apprenne et se rapproche davantage du Sauveur, et pour que nous puissions profiter du sabbat comme un jour séparé du monde et nous concentrer sur notre héritage divin. »
Troisième histoire, d’une sœur retraitée qui vit avec son fils non pratiquant et sa belle-fille non-membre :
« Comme mon fils et sa femme travaillent, je dois prévoir du temps à passer avec ma famille les samedis et aussi me préparer pour le sabbat ; il me faut donc planifier. J’essaie d’assister à la première session du temple le samedi matin. Cela me donne un bon départ et je passe ensuite le reste de la journée de samedi avec la famille.
« Le dimanche de jeûne, je me détache des activités familiales le samedi après-midi et je passe du temps dans ma chambre à écouter de la musique de l’Église, à préparer les leçons du lendemain, à lire des Écritures et à écrire dans mon journal. Je n’ai pas besoin de préparer le repas du dimanche, mais je choisis toujours les vêtements que je vais porter le lendemain et je m’assure de les repasser et de les apprêter.
« C’est vraiment important pour moi de donner un bon exemple à ma famille et de leur montrer la joie que je trouve en sanctifiant le jour du sabbat pour qu’un jour ils viennent à l’Église avec moi. »
Finalement, planifier un sabbat enrichissant
L’expression « Une planification préalable permet d’éviter les mauvaises performances » s’applique tout particulièrement à notre observance du jour de sabbat. Un effort délibéré pour rendre ce jour de notre semaine important nécessite de la préparation et de la réflexion. Cela ne se limite pas simplement à se lever à un nouveau jour, jeter un coup d’œil sur le calendrier et se rendre compte que c’est dimanche.
Et, même si les choses ne se passent pas comme prévu, nous serons toujours mieux préparés à relever ces défis et à tirer profit des leçons incroyables qui résultent de la bénédiction que nous accorde l’Esprit pour nos efforts.