Les saints des derniers jours nous parlent
J’ai décidé de jeûner pour trouver de la force
Il y a de nombreuses années, mon mari étant militaire, nous avons été mutés en pleine brousse africaine, à cent quatre-vingts kilomètres de Kinshasa (République démocratique du Congo). Mon mari n’était pas membre, nos deux garçons avaient treize et seize ans, et il n’y avait aucune unité de l’Église. Comment allais-je faire pour me débrouiller seule tout en restant un exemple pour ma famille ? J’ai eu très peur…
Les trois premiers mois furent difficiles. Je me demandais pourquoi le Seigneur m’avait mise dans cette situation. Je pleurais souvent, surtout le dimanche. La Sainte-Cène me manquait beaucoup ainsi que les membres et les appels. J’avais beau prier et lire mes Écritures, je perdais mon énergie spirituelle.
Un matin, j’ai décidé de jeûner pour trouver de la force. Durant ce jeûne, j’ai demandé au Seigneur de toute l’énergie de mon cœur de m’aider à rester un exemple pour les miens. L’Esprit m’a chuchoté : « Accepte ». Je suis alors devenue plus humble et mon cœur s’est adouci. Ce fut un tournant.
À partir de ce jour-là, je me suis mise à témoigner de la véracité de l’Église à beaucoup de familles de militaires autour de moi. J’apportais mon Livre de Mormon à toutes les activités et, plus j’en parlais et témoignais, plus la peine faisait place à la joie. J’ai même été, sans le savoir, un exemple pour un membre non pratiquant qui me voyait vivre l’Évangile. Il ne me l’a avoué que quelques jours avant notre départ.
Au cours des périodes où je me décourageais un peu, je recevais toujours du courrier de mon amie Colette, membre fidèle, qui me faisait un rapport détaillé des conférences et de la vie de la branche. Cela me réconfortait beaucoup. Je me sentais aimée et soutenue.
Cette expérience m’a appris les bases de l’autonomie spirituelle : la prière, l’étude des Écritures et l’obéissance aux commandements. J’ai aussi appris l’humilité et mieux compris le sacrifice du Christ pour nous. Je savais qu’il connaissait ma situation et m’aidait par son Esprit du mieux possible.
À notre retour en France, mon époux a commencé à m’accompagner chaque dimanche et est devenu membre de l’Église bien des années après. Nous nous sommes enfin mariés au temple en 2008. Il est aujourd’hui un fidèle disciple du Christ, sert de tout son cœur et est un exemple pour moi.
Je témoigne qu’en restant fidèle au Seigneur et en faisant notre part, nous obtenons les bénédictions promises. Il ne nous abandonnera jamais.