MESSAGE DES DIRIGEANTS LOCAUX DE LA PRÊTRISE
Se développer sur le plan spirituel
« Le développement spirituel doit être une quête permanente pour nous tous qui nous efforçons d’avoir une relation significative constante avec notre Père céleste. »
Dans son discours d’octobre 1985, Dallin H. Oaks nous a rappelé que les membres fidèles de l’Église ont une façon particulière de voir la vie. Il a ajouté qu’ils voient la vie en termes d’éternité1. Il en est ainsi parce qu’ils se sentent plus proches de notre Père céleste et sont toujours guidés par son Esprit. Cette façon de voir la vie résulte de la croissance spirituelle qui est le fruit d’un effort assidu pendant une longue période. J’aimerais démontrer comment ce principe s’applique avec ce que j’ai appris d’un programme d’entraînement pour le marathon. Je démontrerai ensuite que le même principe s’applique au développement de la spiritualité.
En 2002, j’ai décidé de courir des marathons. Depuis lors, j’ai couru plus de cinquante marathons (42,2 km) et des ultra marathons (au-delà de 42,2 km). Le plus long c’était le Comrades Marathon (90 km). Au fil du temps, j’ai appris que la constance dans mon entraînement fait une différence.
Neuf semaines avant le jour de course, je mets en pratique le programme hebdomadaire suivant : Lundi, je fais une course de 10 kilomètres à la cadence du marathon (6 minutes par kilomètre). Mardi, c’est l’entraînement centré sur la vitesse, en faisant 8 kilomètres en moins de 40 minutes. Mercredi, c’est l’entraînement sur la colline. Je commence par un échauffement sur 2 km, suivi d’une course en montant et en descendant une colline de 500 mètres. Jeudi, je fais une course facile de 10 kilomètres, beaucoup plus lentement que les 10 kilomètres du lundi, en terminant dans une heure et 10 minutes. Vendredi, je fais une autre course facile ou le rattrapage d’un entraînement que j’ai manqué pendant la semaine. Samedi, je fais une course lente de 2 à 3 heures, visant à développer l’endurance. Dimanche est un jour de repos – un aspect important de la préparation. Je me souviens aussi d’observer le jour du sabbat et de le sanctifier, car si j’obéis avec exactitude, j’ai l’assurance de terminer n’importe quel marathon dans le temps imparti. J’utilise le même programme à la fois pour les marathons ordinaires et pour les ultramarathons.
Ces activités quotidiennes et hebdomadaires marchent ensemble. Si je manque l’une d’elles, ma course sera affectée. Par exemple, le travail centré sur la vitesse m’aide à terminer dans le temps imparti, mais si je ne fais pas mes longues distances le samedi, je n’aurais pas l’endurance nécessaire. La vitesse peut être présente, mais je n’y arriverai pas. Si l’entraînement sur colline n’est pas fait, je ne finirai pas à temps car je marcherais sur des collines au lieu de courir.
MARATHON SPIRITUEL
Le développement de la spiritualité utilise les mêmes principes illustrés dans ma course de marathon : le principe de constance entre les activités en interaction. Le Seigneur a un modèle établi pour le développement spirituel. J’ai eu des moments dans ma vie ou je me suis senti plus proche du Père céleste qu’à d’autres moments. Quand j’ai été plus proche du Seigneur, c’est parce que j’ai fait certaines choses avec constance. Quand j’étudie la vie de Jésus-Christ et celle des dirigeants de l’Église, je remarque des points communs dans leurs pratiques quotidiennes qui ont apporté la croissance spirituelle en eux.
L’assistance constante à la réunion de Sainte-Cène : La Sainte-Cène nous rapproche de l’Expiation de Jésus-Christ. Elle nous rappelle qui est Christ et notre dépendance à son égard. Ce n’est pas étonnant que l’accent ait été largement mis sur ce sujet par les dirigeants de l’Église récemment.
L’étude quotidienne des Écritures : Nous aide à entendre la voix du Seigneur nous encourageant de faire les bons choix.
La prière quotidienne : Nous apprend à être humbles quand nous nous agenouillons pour remercier et prier le Seigneur. Cette dépendance devient forte pendant que notre spiritualité continue à croître.
Les actes de service : le roi Benjamin, un prophète du Livre de Mormon, a enseigné : « lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu ».2 Chaque membre adulte de l’Église a beaucoup d’occasions de fournir des services.
L’œuvre du service pastoral : Donne à chaque membre l’occasion de servir. Faire partie d’une famille, nous donne des occasions réelles d’apprendre à servir. Le développement de la spiritualité s’aligne avec le niveau de connaissance que quelqu’un possède.
L’étude formalisée de l’Évangile : Nous aide à apprendre d’une manière structurée. Pour les personnes âgées de 14 à 30 ans, j’inclurais la participation hebdomadaire aux classes du séminaire et de l’institut. Dans ces classes, on entend des témoignages de ses pairs et on est appelé à enseigner – ce qui donne une force supplémentaire.
Dallin H. Oaks est d’accord avec certains éléments identifiés ci-haut quand il a dit : « Nous savons que les principales sources de nourriture spirituelles sont : la prière, l’étude des Écritures, l’assistance aux réunions inspirantes, chanter les cantiques, servir dans nos appels, jeûner, prendre la Sainte-Cène et faire d’autres alliances. »3
Tout comme mon programme d’entraînement pour le marathon qui est destiné à m’aider à terminer un marathon, ces différentes activités spirituelles aident quelqu’un à développer la spiritualité. Pour atteindre les résultats souhaités, la constance est requise. Il faut du temps pour développer la spiritualité. Howard W. Hunter a fait remarquer : « Développer la spiritualité et nous habituer à la plus haute influence de la sainteté n’est pas une mince affaire. Cela prend du temps et entraîne souvent une lutte. Cela ne se produira pas par chance, mais ça se réalise seulement par un effort délibéré et en invoquant Dieu et en gardant ses commandements. »4
Le développement spirituel doit être une quête permanente pour nous tous qui nous efforçons d’avoir une relation significative constante avec notre Père céleste.
Khumbulani Mdletshe a été appelé comme soixante-dix d’interrégion en avril 2014. Il a épousé Cynthia Ntombifuthi Hlongwane ; ils ont quatre enfants. Frère et sœur Mdletshe résident à Roodepoort, en Afrique du Sud.