SÉRIE : CHOISIR UN SABBAT ENRICHISSANT
Comment j’ai appris à observer le jour du sabbat
« Je me demandais comment rester fidèle à mes convictions concernant le jour du sabbat sans provoquer du chagrin et de la discorde au sein de ma famille. »
J’ai grandi dans une famille protestante et donc je savais que le sabbat était un jour saint mais on ne m’avait pas enseigné – et je n’avais jamais demandé – ce que le terme « saint » signifiait réellement. Je n’allais jamais aux manifestations publiques récréatives ou ne prenais jamais part aux activités publiques le jour du sabbat, peut-être principalement parce que j’allais dans un internat chrétien pendant sept ans et j’avais grandi en Afrique du Sud à l’époque où tous les commerces et toutes formes de divertissement publiques étaient fermés le jour du sabbat. Donc je n’avais pas à faire un choix sur ces choses.
Plus tard dans la vie, les missionnaires sont venus et ont partagé le plan de salut avec moi. J’avais reçu un témoignage de la vérité et j’étais tellement ravie de ce que j’apprenais que depuis ce jour-là je n’avais plus de problème dans ma conviction de sanctifier le jour du sabbat – mais mettre cela en pratique n’était pas toujours facile.
J’étais mariée au moment où j’ai commencé à me réunir avec les missionnaires et mon mari ne partageait pas mon enthousiasme sur l’Église – néanmoins, il était un homme bon avec des principes élevés et une formation luthérienne. Mais Je me demandais comment rester fidèle à mes convictions concernant le jour du sabbat sans provoquer du chagrin et de la discorde au sein de ma famille. Pendant cette période de confusion pour moi, j’ai reçu des conseils vitaux que ma famille était la chose la plus importante et que je devais faire tout ce que je pouvais pour qu’on reste ensemble.
Je n’avais pas encore reçu de baptême et donc je n’avais pas la compagnie constante du Saint-Esprit pour me guider. Mais j’aimais ma famille et donc je me suis engagée, dans la mesure du possible, à continuer à observer fidèlement le jour du sabbat chaque fois cela était possible, tout en me permettant de participer aux activités sociales de mon mari s’il les organisait le jour du sabbat – sans me plaindre. Ces activités étaient généralement limitées à notre cercle d’amis et parfois elles impliquaient des fêtes d’affaires ou publiques.
Même après que l’Afrique du Sud ne sanctifiait plus le jour du sabbat, j’avais décidé de ne jamais mettre du carburant dans ma voiture ou d’acheter des articles ménagers ou personnels le jour du sabbat, une pratique encouragée par mon mari. Une activité que mon mari aimait était de regarder la course automobile de Formule 1 à la télé le dimanche après-midi et il voulait que je partage son intérêt, ce que j’ai fait. Notre maison était généralement calme le jour du sabbat et nous aimions tous deux écouter de la bonne musique classique et que je combinais avec la musique religieuse. Je décidais aussi, lorsque cela me convenait, de continuer à porter ma robe du dimanche. Cela m’a aidé mentalement à choisir des activités et un comportement appropriés tout en restant en harmonie avec les circonstances de ma famille.
Au début, j’avais des difficultés pour aller à l’église et j’avais décidé d’assister seulement à la réunion de Sainte-Cène et à l’Ecole du Dimanche – de façon à ne pas être absente de la maison pendant très longtemps. Le samedi je préparais toujours à l’avance un bon repas du dimanche et toute animosité de la part de mon mari concernant mon absence à la maison le dimanche était vite oubliée. Cela était mon mode de vie pendant 22 ans et il y avait en fin de compte une harmonie plus grande et une acceptation de mes valeurs limitées du jour du sabbat, mais pleinement intégrées dans notre style de vie. Finalement, encouragée par le changement d’attitude de mon mari, mon cheminement dans l’Église a été couronné par mon baptême. Maintenant je pouvais avoir la compagnie du l’Esprit pour me guider à l’avenir.
Je me sentais maintenant libre de suivre mes sentiments pour sanctifier le sabbat – cette fois avec les murmures du Saint-Esprit. J’ai aussi commencé à assister entièrement aux activités de l’Église le dimanche sans problèmes. Je suis allée jusqu’à l’empressement de rechercher les ancêtres de ma famille et ce faisant cela a stimulé l’intérêt de mon mari en demandant à sa mère d’enregistrer des souvenirs et des photos de sa famille qu’elle gardait. Elle a produit, en guise d’héritage, un beau livre écrit à la main avec des photos. Cela était devenu une activité motivante, le dimanche, à laquelle mon mari s’intéressait. (L’âge numérique moderne n’était pas si avancée qu’aujourd’hui, donc c’était une activité fastidieuse.) Cela a conduit à écrire plusieurs lettres aux membres de la famille et aux institutions dans d’autres pays pour rechercher des renseignements – et le jour du sabbat m’a donné le temps de le faire, bien que j’aie dû tempérer mon enthousiasme pour qu’il ne puisse pas dominer tout mon dimanche à l’exclusion du temps en famille.
Parfois l’observance du jour du sabbat était difficile comme mon mari dans son travail faisait beaucoup de voyages en dehors du pays et aimait m’avoir avec lui. Si l’Église était présente dans l’une des villes que nous visitions, et que rien n’était au programme, il était toujours disposé à assister à la réunion de Sainte-Cène, mais au même moment je n’entravais jamais ses plans pour une rencontre sociale s’il décidait ainsi. En général, le sabbat était devenu une journée d’unité familiale permanente pour nous.
Maintenant, je suis veuve, mais scellée à mon mari dans le temple – et je continue à considérer le sabbat comme un délice. Non seulement j’aime toutes les activités de l’Église le dimanche, mais je me réjouis à l’idée de faire des recherches d’histoires familiales dans cette nouvelle ère numérique et de préparer des noms pour les ordonnances du temple. Je suis fascinée d’apprendre à connaître mes ancêtres en recherchant et en écrivant leurs récits et en partageant des exemplaires avec les membres de la famille élargie. J’adore les deux heures calmes d’étude matinale des Écritures ininterrompues par aucune autre demande. Je savoure environ une heure de repos, en écoutant une combinaison de musique classique douce et de musique religieuse. Et, certains jours du sabbat je communique, par téléphone, email, ou WhatsApp, avec les membres de la famille qui habitent loin.
Cela a été un cheminement, mais j’ai appris que, vraiment, le jour du sabbat peut être un délice.