MESSAGE DES DIRIGEANTS LOCAUX
Le service désintéressé
« Le service désintéressé envers nos semblables et dans nos appels à l’Église est une marque d’amour et de fidélité indéfectible envers notre Père céleste et nous permet de rester sur le chemin des alliances avec notre Père céleste. »
Une femme enceinte, habitant l’un des villages avoisinant notre petite ferme familiale, est passée par là à pied un samedi matin afin de rejoindre le dispensaire du secteur où elle devait s’accoucher. Pendant que ses douleurs de l’accouchement s’intensifiaient, elle s’est retrouvée seule, sans aide ni assistance, dans une partie non exploitée de notre ferme. Cela devait être un moment très difficile pour toute femme dans cet état-là.
Mon épouse, Vianney, étant poussée à se diriger vers ce côté-là de la ferme pour une raison qu’elle ignore, avait trouvé une femme s’accouchant sans l’aide de quelqu’un. En voyant cela, mon épouse a pris la responsabilité d’aider cette femme jusqu’à l’accouchement du bébé. Elle a accueilli le bébé dans ses bras.
Pendant l’accouchement, cette dame avait connu une blessure qui avait entraîné une perte énorme de sang. Elle ne pouvait pas être soignée dans un petit dispensaire comme celui du secteur de Kikanda. Elle continuait à perdre de ses forces, ce qui voulait dire que sa vie était réellement en danger.
C’est à ce moment-là que mon épouse est venue solliciter mon assistance. Elle m’a demandé de les conduire très rapidement, elle et cette dame, au grand centre médical où cette femme devrait être prise en charge correctement dans l’espoir de sauver la vie de cette maman et du bébé.
Nous avons roulé à vive allure, mais prudemment, pour déposer la mère et son nouveau-né à la clinique. Le pire fut évité. Vianney prit en charge tous les frais médicaux et acheta même une layette pour le bébé puisque rien n’était prêt.
Cette opportunité de servir, où on a aidé une personne inconnue, est vraiment similaire aux enseignements du Sauveur dans Luc 10:30-36, en réponse à la question : « …Et qui est mon prochain ? » En réponse à cette question, le Sauveur enseigna les principes du service désintéressé dans une histoire que nous appelons maintenant la parabole du bon Samaritain.
« Jésus reprit la parole, et dit : un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi-mort.
« Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
« Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.
« Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit.
« Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.
« Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.
« Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? »
Le roi Benjamin aussi l’a bien enseigné à son peuple, disant : « Et voici, je vous dis ces choses afin que vous appreniez la sagesse ; afin que vous appreniez que lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu » (Mosiah 2:17).
Lors de la conférence du mois d’avril dernier, le président Russell M. Nelson, prophète de Dieu, a invité les membres désireux de se joindre à lui dans une journée de jeûne et de prière en faveur de personnes atteintes, du personnel soignant et des familles affectées d’une manière ou d’une autre par cette pandémie de la COVID-19.1
Contraints de rester à la maison pendant plusieurs semaines suite au confinement décrété par le gouvernement sud-africain, nous avons passé plusieurs heures en prières ferventes en faveur de personnes du monde entier affectées d’une manière ou d’une autre par la pandémie. Si grande était notre satisfaction en tant qu’individus et en tant que famille de savoir que nous répondions là à l’invitation du prophète. Notre témoignage de l’appel divin du président Nelson comme prophète, voyant et révélateur s’est sérieusement renforcé. Notre amour et notre désir de continuer à servir individuellement et en tant que famille se sont affermis malgré les difficultés et les conditions que nous traversions.
Le service désintéressé envers nos semblables et dans nos appels à l’Église est une marque d’amour et de fidélité indéfectible envers notre Père céleste et nous permet de rester sur le chemin des alliances avec notre Père céleste.
Élie K. Monga a été appelé comme soixante-dix d’interrégion en avril 2017. Il reside a Kinshasa en République Démocratique du Congo. Il est marié à Vianney Mwenze et ils ont quatre enfants.