Ministère d’anges
Des anges nous bénissent
Dès que l’alliance du baptême a été accomplie, la promesse d’être accompagné du Saint-Esprit s’est manifestée. J’avais déjà reçu des bénédictions et certainement vécu des miracles, mais cette fois-ci, j’en voyais constamment.
Le premier d’entre eux se produisit quelques semaines plus tard. La petite branche dans laquelle je fus baptisé avait grand besoin de membres pour donner des discours, aussi, très vite, mon président de branche m’invita à me préparer pour le dimanche suivant, afin de donner un discours. Je n’avais jamais pris la parole de ma vie. Tout au plus, il m’avait été demandé de chanter dans des réunions, des manifestations, mais parler ne me semblait pas très réalisable ; ma timidité me freinait et ma crainte de dire des choses sans consistance et dépourvues d’intérêt me terrorisait.
Ne voulant pas décevoir mon nouveau dirigeant, j’acceptais le défi. Comme je ne voulais pas faire une trop piètre démonstration, je me mis à prier avec toute l’énergie de mon cœur. Prenant la Bible entre les mains, je demandais à être guidé vers un message que je pourrais donner.
En ouvrant la Bible au hasard, je relus les chapitres 5 et 6 de Matthieu ; un passage me plut particulièrement, il se trouve dans Matthieu 6 les versets 25 à 33, qui dit : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu »… À chaque jour suffit sa peine.
Le dimanche arriva trop vite et je ne me sentais pas très sûr de moi, bien que je me sois préparé ; j’ai alors mis ma confiance en Dieu.
Le discours ne dura peut-être pas assez longtemps, mais je m’en acquittais aussi bien que je le pouvais, en concluant sur ces mots : ne vous inquiétez pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même.
À la fin de la réunion, le président de branche vint vers moi pour me féliciter et il me dit :
– « N’avez-vous rien oublié ? »
Qu’aurais-je pu oublier ? Il est vrai que j’aurai pu en dire davantage, mais quoi ?
Il reprit :
– « Plus exactement, n’avez-vous rien perdu ? »
Alors le souvenir me revint…
Deux semaines plus tôt, au début du mois, j’avais perdu mon portefeuille dans lequel j’avais laissé le solde de mon salaire, ayant payé ma dîme, mon loyer, mes factures les plus urgentes. Mais depuis ce jour, je ne pus remettre la main sur mon portefeuille et j’ai dû vivre avec 50 Fr que j’avais caché dans une pile de draps. Cela ne faisait pas beaucoup et je me nourrissais de flocons d’avoine et d’un peu de lait. Je ne me plaignais pas, car je savais que d’autres avaient encore moins que moi.
Le président mit la main dans sa poche intérieure et sortit mon portefeuille :
– « Ne serait-ce pas cela ? » demanda-t-il.
Quelle surprise ! Je le remerciais et sans attendre, je regardais ce qu’il me restait d’argent. Nouvelle surprise, la totalité de l’argent restant s’y trouvait.
Je lui ai demandé si j’avais perdu ce précieux portefeuille dans le local de l’église. Il me répondit :
– « Non, vous l’avez perdu dans la rue. C’est une vieille dame qui a trouvé un billet avec l’adresse de l’église et qui l’a rapporté. »
Je lui ai demandé :
– « Pourrais-je la remercier ? »
– « Non, elle est partie sans laisser son adresse ! »
Je venais de découvrir que le Seigneur a de nombreux anges pour le servir. Pourrais-je un jour être l’un d’eux ?
Je compris mieux la raison pour laquelle l’esprit m’avait poussé à donner un tel discours, sur un sujet qui me concernait tant, sans que je le réalise tout à fait.